04/11/2013

Le « Printemps de l'Anse »...

De par les résultats du scrutin d'hier, l'Anse-Saint-Jean aura su démontrer qu'elle était encore capable de se mobiliser afin de prendre en charge son propre avenir.

Car en portant à la mairie M. Lucien Martel, la population anjeannoise aura non seulement fait un choix judicieux et éclairé, mais aura surtout tourné la page sur un règne politique qui aura par trop duré, celui bien sûr du maire Boucher.

En optant pour M. Martel, notre communauté a choisi de faire sienne les valeurs affichées par ce dernier, à commencer par la transparence, le travail d'équipe et la consultation de la population ; elle a donc décidé de tout simplement répondre aux besoins qui pour elle s'avérait sans doute les plus criants.

De plus, en adhérant donc au programme politique de M. Martel, qui en lui-même ne saurait sans doute représenter une reflet plus fidèle des aspirations de la majorité de ses citoyens, l'Anse-Saint-Jean aura en fait décidé de se choisir elle-même, et d'ainsi faire de ses souhaits une réalité.

Tout cela mérite bien sûr de très sincères félicitations !

Et il ne nous reste donc plus qu'à découvrir ce que peut nous réserver ce renouveau politique qui, dès aujourd’hui, commence donc pour notre village !

D'ailleurs, je dois finalement préciser qu'avec la fin de l'ère Boucher, le présent Blogue est lui aussi arrivé à la fin de sa vie utile, d'une part parce sa continuation ne me semblerait plus avoir la même pertinence, et d'autre part en raison de différentes circonstances pouvant plus personnellement concerner son Éditeur actuel...

Si quelqu'un d'autre souhaitait toutefois prendre la nouvelle à ce niveau, il n'aurait qu'à me le laisser savoir, en me faisant parvenir un message à cet effet, en réponse à la présente entrée.

Autrement, celle-ci serait donc la dernière à être publiée sur le Blogue du Pont Couvert...

Et en ce sens, il ne me resterait plus qu'à tous vous remercier profondément pour le soutien que vous avez pu me témoigner, ne serait-ce que de par la fidélité que vous avez pu démontrer en tant que lecteurs, et à vous souhaiter de bien profiter de cette nouvelle époque qui s'ouvre à vous, et qui, si elle ne sera pas nécessairement des plus faciles, n'en sera pas moins marquée, j'en suis certain, par d'intéressantes surprises, et surtout par l'apparition d'un climat politique beaucoup plus sain dans la communauté anjeannoise...

Alors bon « Printemps de l'Anse » !

25/10/2013

Notre verdict...

Comme vous avez sans doute déjà pu le remarquer, le choix qu'il nous sera donné de faire, aux élections municipales de novembre prochain, consistera essentiellement à déterminer celui qui devrait se voir porté à la mairie de l'Anse-Saint-Jean, ce qui reviendra pour nous à choisir entre les deux candidats qui se présentent actuellement pour ce poste, soit MM. Lucien Martel et Claude Boucher.

Alors comme le font habituellement les équipes éditoriales des médias journalistiques, nous donnerons directement, dans les lignes qui suivent, notre propre opinion à cet effet, et emploierons en ce sens le « nous de majesté », afin de souligner le caractère relativement officiel d'un tel exercice.

Disons donc qu'en notre humble opinion, il suffit de lire ou de relire les articles de ce Blogue pour en arriver à conclure que le choix du prochain maire ne semble en fait pouvoir faire autrement que de s'imposer de lui-même, comme on pourra d'ailleurs le constater à travers les comparaisons suivantes.

Il apparaît donc qu'entre ces deux candidats...

L'un aura, à toutes fins pratiques, fondé et démarré la station du Mont-Édouard, (voir d'ailleurs l'article suivant : Entrevue avec Lucien Martel ) , tandis que l'autre, de par une gestion aussi directive que douteuse, l'aura presque acculée à la faillite (voir d'ailleurs l'article suivant : Et s'il avait bel et bien des choses à corriger, au Mont-Édouard ?... )...

L'un aura pratiquement sauvé les Gîtes du Fjord, tandis que l'autre aura surtout réussi à plonger la municipalité toute entière dans une spirale d'endettement dont elle ne pourra manifestement pas se tirer de sitôt (voir d'ailleurs l'article suivant : Le point sur la dette )...

L'un aura toujours maintenu autour de lui-même un cercle social aussi riche que diversifié, tandis que l'autre aura, politiquement parlant, fait le vide autour de lui-même, notamment en démontrant une fâcheuse habitude à faire peu de cas des autres (voir d'ailleurs l'article suivant : Couper les ponts ) ou de leur opinion, et même à systématiquement se débarrasser de ceux qui avaient pu jusque là s'avérer ses alliés (voir d'ailleurs l'article suivant : Et l'exode se poursuit... ) .

L'un aura su démontrer de réelles qualités de gestionnaire, au point d'en faire une profession, tandis que l'autre, en plus de n'avoir apparemment aucune expérience professionnelle en gestion proprement dite, semble en avoir d'ailleurs fait la preuve à travers ses deux mandats précédents à la mairie de l'Anse-Saint-Jean.

À la décharge du maire Boucher, il nous faut dire que l'on ne peut faire autrement que de reconnaître les qualités qui lui sont généralement attribuées, soit notamment celles d'être un fonceur, de même qu'un très bon monteur de dossiers. Ces qualités paraissent cependant n'avoir pas suffi à faire en sorte que son passage à la mairie puisse se solder par un bilan qui soit réellement positif (voir d'ailleurs l'article suivant : L'aiguille dans la botte de foin), notamment dans la mesure ou ce passage semble avoir entraîné non seulement un certain marasme économique, mais une érosion du tissu social, sans lequel aucun développement réel et durable ne saurait sans doute prendre place, ne serait-ce qu'au niveau économique.

Pour toutes ces raisons, nous souhaiterions donc conclure cet article, et peut-être même l'édition de ce Blogue dans son ensemble, en recommandant l'élection, à la mairie de l'Anse-Saint-Jean, de M. Lucien Martel, qui nous paraît donc démontrer toutes le qualités, de même que toute l'expérience pouvant être requises par une telle fonction.

« L'équipe éditoriale » du Blogue du Pont Couvert...

Veuillez finalement noter que pour en savoir davantage sur M. Martel, je vous invite à lire l'article
« Entrevue avec Lucien Martel », paru plus tôt sur ce blogue ; vous pouvez par ailleurs visiter le site officiel de M. Martel en cliquant tout simplement sur le lien suivant : Lucien Martel.

Ceci étant dit, il ne me reste plus qu'à tous vous remercier, vous mes chers lecteurs, pour votre soutien et notamment pour votre fidélité, tout en vous souhaitant d'avance une excellente année 2014, en espérant que celle-ci soit donc marquée par ce que l'on pourrait désigner comme un réel renouveau politique à l'Anse-Saint-Jean.

Sincèrement,

L'Éditeur du Blogue du Pont Couvert

17/10/2013

L'aiguille dans la botte de foin

Il y a un argument que je commence à être un peu fatigué d'entendre de la part de ceux qui essaient de défendre le bilan politique du maire Boucher, à savoir celui à l'effet que ce dernier « a fait des bon coups, et il en a fait des moins bons »... À entendre les gens parler ainsi, on serait porté à croire qu'à limite, un maire pourrait faire 50 % de « bons coups », et 50 % d'erreurs, et qu'un tel bilan se trouverait ainsi à avoir atteint la « note de passage »...

Mais sérieusement, qui voudrait se faire guérir par un médecin, si celui-ci ne devait « réussir son coup » qu'une fois sur deux ?

Et surtout, ne faut-il pas avouer qu'un tel « score » serait pratiquement à la portée de n'importe qui ?

Car au même titre qu'en tirant un dé, les lois de la statistique font que l'on obtiendra trois et plus la moitié du temps, ne faut-il pas reconnaître que si l'on demande à quelqu'un de faire un certain travail pour lequel il n'est pas nécessairement qualifié, cette personne réussira pourtant, en ne se fiant donc qu'au « gros bon sens », à bien s'en tirer au moins une fois sur deux ?

J'ose ainsi espérer que, lorsqu'on mentionne un tel « argument », on veut plutôt avancer, bien qu'on ne le précise pas, que le maire Boucher fait PLUS souvent des bons coups que des erreurs...

Or, est-ce bel et bien le cas ?

Ou, ne serait-ce qu'à en juger d'après toute l'information qui a pu jusqu'ici se voir présentée dans ce Blogue, ne pourrait-on pas en venir à plutôt conclure que les « bons coups » du maire, quels qu'ils soient, sont à peu près aussi difficiles à trouver qu'une aiguille dans la botte de foin ?

12/10/2013

Du patronage ?

Comme vous l'avez sans doute remarqué, cette année, l'année bien sûr des élections municipales, le maire Boucher a mis de l'asphalte sur nos rues.

Au printemps dernier, il aurait même fait débloquer un règlement d'emprunt de 280 000 $, et ce simplement pour pouvoir épandre de l'asphalte, comme si c'était ce qui pressait le plus, tout d'un coup...

Qu'importe si la municipalité est surendettée (et ce essentiellement par sa faute) ! Le maire, lui, il met de l'asphalte.

A-t-il ainsi asphalté des rues entières, histoire que ça en vaille la peine ?

Non, il a plutôt fait asphalté des petits bouts de rue, ici et là...

A-t-il fait mettre l'asphalte aux endroits où cela s'avèrerait le plus nécessaire, voire même le plus essentiel, comme sur la rue de Vébron, sans parler d'accorder au moins un entretien minimal au rang Périgny ?

Non, il a plutôt veillé à en saupoudrer un peu partout dans le village... un peu comme quelqu'un qui chercherait à plaire à tout le monde... sans devoir payer trop cher non plus !

J'ose espérer par ailleurs qu'il n'aura pas échappé à l'attention des Anjeannois que le maire n'aura manifestement éprouvé aucune scrupule à laisser se dégrader, tout au long de son deuxième mandat, la portion de la Rue St-Jean Baptiste située entre l'église et le quai, quitte à laisser ainsi les citoyens endurer, au plein coeur de leur village, un état de délabrement routier toujours plus inacceptable... Tout cela pour soudainement rappeler aux électeurs de la Paroisse, et ce, comme par magie, juste avant les élections, qu'il n'en avait pas que pour le Mont-Édouard, ces deniers "comptaient" aussi pour lui !

Cela ne vous rappelle pas les années 60, et donc ce bon vieux temps où il suffisait de mettre de l'asphalte pour « acheter des votes » ?

Et surtout, cela ne revient-il pas au bout du compte à ce que l'on appelle du patronage (patronage : usage des ressources de l'État de manière à rétribuer des gens pour leur support politique) ?

04/10/2013

Du chantage ?

Lors de la campagne électorale au terme de laquelle il devint maire pour la première fois, en 2005, M. Boucher aurait fait courir le bruit, et ce notamment chez les personnes âgées, qu'il quitterait l'Anse s'il n'était pas élu, et qu'il emmènerait alors avec lui son épouse qui était médecin, laissant ainsi entendre que plusieurs pourraient par la suite ne plus avoir accès à leur médecin.

Or cela ne revient-il pas assez exactement à ce que l'on appelle du chantage ?

28/09/2013

La fumée sans feu ?

À en croire le maire Boucher, l'endettement de l'Anse-Saint-Jean ne serait vraiment pas si problématique, après tout...

Alors dans ce cas, voici la question du siècle : « Si notre endettement est si peu problématique, comment se fait-il donc que nous soyons si lourdement taxés ? »

Bien sûr, à cela la réponse facile serait de prétendre que la municipalité n'a d'autre choix que de nous taxer comme elle le fait présentement, à cause de l'évaluation municipale des propriétés du village, qui comme on le sait est en moyenne très élevée.

Or, comme je viens de le vérifier auprès du Ministère des Affaires Municipales, s'il est vrai qu'un conseil municipal n'a aucun pouvoir sur l'évaluation municipale en tant que telle, ou plus précisément sur le « rôle d'évaluation », ou en d'autres termes sur la « cote » qui peut être attitrée à une propriété donné, c'est pourtant à lui seul qu'il appartient de déterminer le taux de taxation qui sera appliqué à la cote en question.

Ainsi, une municipalité peut décider que les propriétés seront taxées à raison d'un taux de 1 $ par rôle d'évaluation, mais elle peut aussi bien décider de faire monter ce taux à 2 $, ou encore de le faire redescendre à 50 cents !

Autrement dit, et comme le représentant du Ministère était d'ailleurs le premier à le mentionner, le taux de taxation foncière ne dépend pas tant de l'évaluation municipale que des besoins de la municipalité.

Car bien entendu, plus une municipalité a de « grands besoins », plus elle devra taxer ses résidents... Et plus une municipalité est endettée, plus elle aura de « grands besoins » au niveau financiers, forcément !

Comme il apparaît donc que ce prétendu « argument » ne tient donc pas la route de quelque façon que ce soit, il semble que nous n'ayons d'autre choix que d'en revenir à la question que j'ai posée au début de cet article...

Alors vraiment, « si notre endettement est si peu problématique, comment se fait-il donc que nous soyons si lourdement taxés ? »

Ou en d'autres termes, puisqu'on sait tous qu'il n'y a normalement « pas de fumée sans feu », comment se fait-il qu'il y ait tant de « fumée », si vraiment il n'y a pas de « feu » ?

18/09/2013

Pour le maire, pour la montagne ?

À entendre M. Boucher, on pourrait en venir à croire que si l'on n'est « contre » lui, alors on est « contre » le Mont-Édouard.

Conversement, cela tendrait donc à suggérer que si l'on est « pour » le maire, on est « pour » la montagne.

Or, n'est-il pas pour le moins intéressant de constater que, si l'on prend l'exemple de deux personnes qui pourraient difficilement se voir reliées de plus près à la gestion du Mont-Édouard, soit Claude Boudreault et Doris Duchesne, on s'aperçoit que ni l'un ni l'autre de ces messieurs ne semble avoir d'affinité particulière avec le maire actuel, et que ni l'un ni l'autre ne paraît particulièrement apprécier le fait d'avoir à travailler avec lui ?

Et si l'on devait donc remettre à quelqu'un le titre de « M. Mont-Édouard », pourquoi ne serait-ce pas plutôt à l'un ou l'autre de ses messieurs, le premier pouvant être considéré comme le « père fondateur » de même que comme le « sauveteur » de la station, et l'autre comme celui qui aura pris en charge le développement immobilier qui constitue bien sûr son seul espoir de survie ?

Autrement dit, si le fait d'avoir réussi à associer à lui-même, du moins dans l'esprit des gens, la notion de Mont-Édouard constitue en soi un petit exploit politique digne de mention, est-ce que l'on peut pour autant prétendre que cette association soit vraiment basée sur la réalité ?

Et en bout de ligne, se pourrait-il donc que la montagne puisse continuer à exister même sans M. Boucher ?

12/09/2013

Travailler fort vs travailler bien

L'une des qualités qui est le plus souvent attribuées au maire Boucher est sans conteste celle d'être travaillant. On le félicite aussi fréquemment d'être un « fonceur », de même que quelqu'un « qui ne lâche pas » avant d'avoir obtenu ce qu'il voulait.

Il faut en effet lui donner cela.

Ceci étant dit, lorsqu'on s'apparaît un peu pour y penser, il semble que l'on ne puisse qu'en venir à reconnaître que ces atouts, aussi précieux puissent-ils s'avérer, ne soient simplement pas suffisants pour permettre une saine et harmonieuse gestion d'une collectivité, comme on pourra sans doute en convenir en suivant les quelques raisonnements suivants.

Il est certain donc qu'à prime abord, on soit naturellement porté à considérer le fait d'être travaillant comme représentant une qualité, notamment au niveau politique. Mais si l'on prenait le cas d'une personne qui travaillerait en fait à l'établissement d'une dictature, serait-on alors si heureux d'apprendre que ladite personne y travaille d'ailleurs si fort qu'elle s'approche à pas de géants d'un tel objectif ?

Autrement dit, peut-on vraiment se permettre de louanger le travail en tant que tel, sans se préoccuper de ce vers quoi ce travail peut tendre, et donc des résultats d'un tel travail ?

Et pour prendre un autre exemple, on ne pourrait sans doute faire autrement que d'éprouver un sentiment d'admiration, ou au moins de sympathie envers quelqu'un qui, dans un canot, se trouve à ramer avec autant de force que d'entrain... Mais si l'on devait réaliser qu'une telle personne ramait en fait dans le sens inverse du courant, n'en viendrait-on pas à plutôt à conclure que cette dernière se trouve surtout à gaspiller ses efforts plus qu'autre chose ?

Or, dans le cas de quelqu'un qui parviendrait, plus ou moins volontairement, à se mettre à dos à peu près tous les gens qui auront pu travailler avec lui, ne pourrait-on pas conclure que ce dernier ne fait justement guère mieux que de justement « ramer dans le beurre », notamment dans la mesure où il ne réussira ainsi qu'à s'attirer l'antipathie, sinon opposition de ceux avec qui il n'aura pourtant pas le choix de continuer à travailler dans le futur ?

Dans un même ordre d'idées, on remarquera qu'il semble être devenu à la mode, de nos jours, de louanger les dirigeants politiques qui ont adopté un style de gestion plutôt « autoritaire », sinon « autocratique », que l'on pense seulement aux Jean Tremblay et aux Régis Labeaume de ce monde.

Mais encore là, quand on y pense, il faut reconnaître que s'il peut s'avérer avantageux que les décisions importantes ne soient jamais prises que par une seule personne, ce n'est qu'à condition que cette personne fasse peu ou pas d'erreurs, car autrement, ne serait-on pas plutôt à conclure que « deux têtes valent mieux qu'une », et que le travail d'équipe soit donc préférable au départ, comme c'est normalement le cas ?

Or, dans le cas de notre maire actuel, est-ce que l'on peut vraiment prétendre que l'on se trouve à parler de quelqu'un qui justement fasse peu ou pas d'erreurs ?

Et si l'on admet que le maire Boucher fasse des erreurs au moins aussi souvent, sinon plus souvent qu'il ne peut faire de « bons coups » (et si l'on en doute encore, je recommanderais de tout simplement relire les articles de ce Blogue), ne faut-il pas alors admettre que sa propension à vouloir « tout décider tout seul » ne peut en fait qu'empirer d'autant plus les choses, puisque l'on est alors d'autant plus assurés que des erreurs seront commises ?

Et dans la mesure où l'on observe que notre maire a non seulement tendance à accaparer tout le pouvoir et à vouloir décider de tout, mais aussi à s'entêter dans ses erreurs, ne faut-il pas reconnaître que son « entêtement », loin de toujours nous servir, se trouve surtout à garantir que ses erreurs ne seront pas réparées, du moins tant qu'il sera encore en poste ?

Pour conclure cet article, ne faut-il pas avouer...
- qu'il soit en effet avantageux d'avoir un maire travaillant.. mais seulement à condition que celui-ci travaille à accomplir ce que l'on voudrait vraiment voir accompli ?
- qu'il soit en effet avantageux d'avoir un maire fonceur.. mais seulement à condition que celui-ci se trouve à foncer dans la bonne direction ?
- qu'il soit en effet avantageux d'avoir un maire entêté.. mais seulement à condition que celui-ci sache aussi reconnaître ses erreurs ?

Et finalement, ne faut-il pas avouer qu'il pourrait théoriquement s'avérer utile d'être gouverné par quelqu'un qui « décide de tout à lui tout seul », mais seulement à condition que cette personne soit à toute fin pratique parfaite ?

Or, si une personne était véritablement parfaite, chercherait-elle au départ à « décider de tout à elle seule », justement ?

27/08/2013

Modèle gestionnaire ou gestionnaire modèle

Comme on a pu le mettre en évidence à travers l'article précédent de ce Blogue, et comme un observateur même distant de la scène politique anjeannoise pourrait en venir par lui-même à le constater, il serait un peu difficile de ne pas en arriver à la conclusion que nous sommes présentement pourvus d'un maire qui accorde un peu beaucoup plus d'importance aux chiffres qu'aux gens eux-mêmes.

Tout porterait donc à croire que le maire Boucher souscrirait donc à ce qui semble être une façon de voir et de faire les choses qui semble être quasiment devenue la norme dans le monde politique actuelle, et que l'on pourrait en fait désigner comme « l'approche comptable » ou encore comme le « modèle gestionnaire ».

Pour en fournir une définition aussi sommaire qu'improvisée, disons que l'approche comptable consisterait donc à n'accorder d'importance qu'à des notions telles que l'économie, les finances publiques et les infrastructures.

Or, ce qui apparaît comme étant le plus paradoxal et donc le plus drôle avec l'approche comptable, c'est qu'elle semble non seulement ne pas vraiment fonctionner, mais en arriver en fait à produire carrément l'inverse de ce à quoi elle prétend viser !

Des exemples ? Disons qu'ils sont faciles à trouver, puisque comme je le disais plus haut, la grande majorité des dirigeants politiques actuels paraissent adhérer à la « philosophie » de l'approche comptable !

Prenons ainsi notre « chef d'État », Stephen Harper : un économiste, et qui a pourtant réussi à replonger le pays dans un déficit majeur, et ce en adoptant des mesures, comme la réduction de la TPS, qui avaient pourtant réussi à soulever contre elle la meilleure partie des... économistes !

De nombreux autres exemples pourraient ainsi être également cités, mais pour en revenir à notre bon vieux contexte anjeannois, ne faut-il pas avouer que si l'on voulait trouver une plus flagrante preuve vivante du fait que l'approche comptable est vouée à l'échec, ce serait bien sûr le maire Boucher ?

Ici, on parle donc de rien de moins qu'un mathématicien, de sorte que s'il en est un qui devrait savoir manier les chiffres, se serait bien lui, n'est-ce pas ?

Or, qu'est-ce qu'on constate, dans les faits ? Que le maire Boucher aura plutôt plongé l'Anse-Saint-Jean dans un déficit et une dette tels que le village n'en aura peut-être jamais connu dans toute son histoire, tout en s'immisçant si directement dans les affaires internes du Mont-Édouard que l'on pourrait donc lui attribuer tout aussi directement la responsabilité du fait que la station se sera gravement approchée de la faillite lors des dernières années, et n'en a vraisemblablement été épargnée que grâce à l'intervention d'une autre personne, soit bien sûr le nouveau directeur général de la montagne !

Et cela, bien sûr, s'ajoute à tout le tort que M. Boucher a pu causer au village en abîmant sérieusement le tissu social du milieu, et ce justement à cause du peu d'importance qu'il paraît accorder aux relations sociales, comme on donc pu le voir lors du dernier article de ce Blogue, de même que dans la plupart de ceux qui auront pu le précéder !

Se pourrait-il qu'il y ait donc une marge, et non la moindre, entre la notion de « modèle gestionnaire » et celle de « gestionnaire modèle » ?

22/08/2013

Couper les ponts

En juillet 2009, et comme on peut le vérifier en cliquant sur le lien suivant, l'Anse-Saint-Jean a reçu du gouvernement une enveloppe d'environ 250 000 $, cette somme ne devant servir en principe qu'à couvrir les frais de l'étude, confiée à Génivar, qui devait permettre d'entreprendre la réfection du pont du barrage sur la 170, et d'en profiter pour aménager le secteur de manière à le rendre plus sécuritaire, et donc à y réduire le nombre d'accidents, dont certains se seraient même avérés mortels.

Au moment de l'octroi de ce montant, il y eut bien sûr tout un tapage médiatique, et celui qui était alors ministre des transports, M. Norman McMillan, se présenta à l'Anse en personne, accompagné bien sûr de toute sa députation, pour remettre en main propre « le bouquet » au maire du village.

Quelle ne fut donc pas la surprise de M. McMillan en constatant alors que le maire était tout bonnement absent !

Aussitôt que le ministre eut appris qu'il ne pourrait remettre l'enveloppe au maire lui-même, mais plutôt au pro-maire, puisque lui seul était présent sur les lieux, il posa ce qui aura sans aucun doute constitué la question de la journée, à savoir : « Il est où, votre maire ? »

Bien entendu, pour quiconque sait moindrement interpréter un commentaire en fonction du contexte et surtout du gros bon sens, il paraît évident qu'une telle question regorgeait en fait d'autres commentaires sous-entendus, du genre : « Je viens remettre un quart de millions à votre maire, et il n'est même pas fichu de se présenter en personne pour le recevoir ? »

Mais comme le ministre avait quand même posé sa question de façon très claire, il a bien fallu lui fournir une réponse, et celle-ci ne s'avéra d'ailleurs pas moins intéressante que la question elle-même, car tout ce qu'on pu répondre au ministre fut en fait que « le maire est parti à un concours de chiens ! »...

Une telle aventure semble donc suggérer que le « sens des priorités » du maire fonctionnerait d'une bien étrange façon, s'il fonctionne tout court...

Et surtout, cela semble mettre en évidence le peu d'importance que le maire Boucher paraît accorder aux relations publiques, voire même aux relations interpersonnelles en général...

Or si cet incident démontre quelque chose de façon plutôt indiscutable, n'est-ce pas que les relations publiques, et donc interpersonnelles, représentent un aspect tout à fait incontournable de la vie politique ?

Car si l'on se met une seconde à la place du ministre McMillan, ne peut-on pas tout aussi bien s'entendre dire quelque chose comme : « C'est ça, alors tu viendras me redemander quelque chose, après ça ! » ?...

Et pourtant, s'il est une chose dont un petit village peut bien se passer, n'est-ce pas de quelqu'un qui ferait en sorte de « couper les ponts » non seulement entre les gens de la municipalité, mais aussi entre la municipalité et les autres paliers du gouvernement, soit le provincial et le fédéral, sans parler des autres municipalités ?

Autrement dit, se pourrait-il donc qu'il y ait quand même une limite à croire qu'on peut administrer une collectivité en ne se préoccupant que des chiffres, plutôt que des gens eux-mêmes ?

13/08/2013

Un exemple typique de gaspillage

En 2009, Éric Lapointe est venu présenter un spectacle au Mont-Édouard, dans le cadre des activités associées au 150e anniversaire de l'Anse-Saint-Jean.

Il fut alors proposé aux organisateurs de l'événement, pour ce qui est d'aménager la scène devant servir aux fins du spectacle, de simplement suivre ce qui s'avère apparemment la procédure habituelle pour les spectacles d'Éric Lapointe, soit de louer une scène pour l'occasion, de sorte que pour seulement 5000 $, la scène se serait vu montée puis démontée après l'événement par une firme de Jonquière avec laquelle Éric Lapointe fait normalement affaire lorsqu'il donne des concerts dans la région.

C'est là qu'est intervenu notre cher maire Boucher, avec l'une des ses dispendieuses idées auxquelles il aura fini par nous habituer... Intervenant directement dans l'organisation de l'événement, il ordonna que soit construit une « crèche » permanente en bois dont le prix final s'élevait à pas moins de 150 000 $, et que l'on peut donc voir depuis près de la base des télésièges du Mont-Édouard.

Comme on aura peut-être pu s'en rendre compte lors des trois dernières années, ladite « crèche » n'aura pas servi à grand chose depuis le spectacle d'Éric Lapointe, ce dont le maire Boucher avait évidemment été bien averti, puisque c'était tout à fait prévisible. Mais on eut beau lui rappeler alors que l'on se trouverait ainsi à payer 30 fois plus que le prix qui nous avait été offert, ou que l'on ne pourrait jamais utiliser une telle infrastructure assez souvent pour rentabiliser la somme plutôt faramineuse qu'elle aura pu coûter aux contribuables, les seules réponses que l'on pouvait obtenir du maire se résumaient essentiellement à « J'en veux une, alors tu vas m'en faire une ! »...

Comme de fait, le maire a bien sûr fini par avoir ce qu'il voulait... Mais est-on vraiment plus avancé, maintenant que l'on a payé pas moins de 150 000 $ pour quelque chose qui, jusqu'ici, ne nous a pas vraiment servi, et qui, selon toute vraisemblance, ne devrait pas nous servir davantage dans le futur ?

Disons que je laisse au lecteur le soin d'en juger...

02/08/2013

Contributions acceptées !

Vous considérez que le Blogue du Pont Couvert fait œuvre utile en mettant en lumière des faits dont les autorités municipales prennent normalement bien soin de garder sous silence, ou encore en rapportant tout haut ce qui, tout au mieux, peut se dire tout bas, et souvent uniquement entre les quelques anjeannois qui ont la chance d'avoir accès à de l'information privilégiée ?

Vous considérez que le Blogue du Pont Couvert fait preuve de courage en dénonçant les travers de l'administration municipale actuelle afin que l'on soit mieux à même de les corriger, plutôt que de se borner à laisser entendre que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », ne fut-ce que pour être en mesure d'éviter ainsi d'éventuelles représailles ?

Vous considérez que le Blogue du Pont Couvert rend donc un service appréciable à la communauté anjeannoise ?

Vous souhaiteriez encourager l'Éditeur du Blogue à poursuivre ses activités ?

Vous savez que le travail de recherche et d'écriture demande à la fois du temps et de l'énergie, et que ce temps et cette énergie doit donc en bout de ligne se voir compensé, d'une façon ou d'une autre ?

Sachez alors que toutes vos contributions sont acceptées !

Et si vous vous demandez sous quelle forme pourrait se manifester une telle contribution, peut-être que celle d'une contribution financière s'avèrerait encore la plus simple !

Sachez que vous n'avez alors qu'à cliquer sur l'onglet « Faire un don », qui apparaît à droite du présent article, et qui apparaît d'aillleurs toujours au même endroit, et ce à chaque fois que l'on ouvre la page du Blogue du Pont Couvert !

Il ne me reste donc plus qu'à vous remercier d'avance pour vos contributions, que celles-ci prennent donc la forme d'un clic, ou encore d'un conseil, d'un témoignage ou d'un encouragement !

Et je souhaiterais d'ailleurs vous remercier tous, vous mes « fidèles lecteurs », dont les visites périodiques ont fait de ce Blogue un site plutôt achalandé, et qui collectivement constituent bien sûr le moteur premier en lequel je peux donc puiser la force qu'il me faut pour continuer !

Alors merci encore, et bon été !

L'Éditeur du Blogue du Pont Couvert

26/07/2013

Pourquoi ?

Voici l'une des nombreuses questions sans réponses qui s'avèrent apparemment se faciles à dénicher de nos jours dans notre « cher royaume de l'Anse », ou plus précisément dans ce qui semble être devenu notre « couteuse autocratie de l'Anse » (autocratie : régime politique où un seul individu détient le pouvoir)...

Pourquoi la municipalité de l'Anse-St-Jean a-t-elle donc procédé, dans les premières années du règne de Claude Boucher, à l'achat de la montagne même sur laquelle est érigé le centre récréo-touristique du Mont-Édouard ? Et plus précisément, en quoi la notion de vouloir favoriser le développement immobilier aurait-elle donc pu justifier une telle décision, dans la mesure où, avant cet achat, nous étions à toute fin pratique déjà propriétaire de la montagne, en vertu d'un « bail emphytéotique » qui nous permettait justement de procéder à un tel développement ? Car un « bail emphytéotique » ne permet-il pas, par définition, à un locataire de se voir reconnaître un droit réel sur le bien qui lui est donné à bail, de sorte que celui-ci devient ainsi un « quasi-propriétaire » du bien en question (Voir d'ailleurs l'article suivant : Bail emphytéotique )?

De plus, si l'on garde en tête le fait que l'on ne parle vraiment ici que de la montagne de ski en tant que telle, sur laquelle aucune construction n'est en principe permise, sauf exception (comme dans le cas du chalet ou de la tour), il en ressort que l'achat de cette dernière n'a pu contribuer d'aucune façon à favoriser le développement immobilier. La décision d'aller d'acheter la montagne ne peut donc pas se voir plausiblement justifiée par la notion de vouloir accroître la taille du village alpin.

Alors encore une fois, en quoi cette décision du maire Boucher a-t-elle donc servi à quoi que ce soit d'autre que de faire payer davantage aux contribuables ?

Car si, à l'époque du bail emphytéotique, la municipalité ne devait payer que 5000 $ par année pour la location du Mont-Édouard, cette somme ne s'est-elle pas carrément multipliée par 6 depuis que nous devons donc payer pour l'achat même de la montagne, dans la mesure où cela nous coûterait maintenant pas moins de 30 000 $ par année en capital et intérêts ?

Et dans la mesure où ce bail emphythéotique avait été spécialement négocié pour n'être payé que pendant 50 ans (plutôt que pendant 100 ans, comme c'est habituellement le cas), l'achat de la montagne, tel que conçu par le maire Boucher, ne consiste-t-il pas à tout simplement nous faire payer en l'espace de seulement 20 ans une somme pratiquement équivalente à celle que nous aurions assumé au total à travers la location de cette dernière, et qui s'élève ainsi à environ 250 000 $ (5000 $ X 50 ans = 250 000 $) ?

Et qu'elles qu'aient pu être les raisons ayant pu conduire le maire Boucher à procéder à un achat aussi coûteux qu'apparemment inutile, comment alors ne pas en venir à conclure que ce dernier ne semble manifestement pas plus dérangé qu'il ne le faut par le fait que sa « gestion » des finances publiques a surtout pour effet de dilapider le bien collectif des Anjeannois, et plus précisément d'avoir fait disparaître en un temps record toute forme d'épargne que la municipalité avait pu générer auparavant, soit à une époque où celle-ci se voyait vraisemblablement, et pour le moins qu'on puisse dire, un peu plus sagement gérée ?...

19/07/2013

Se mêler de ses affaires...

Comme j'ai pu le mentionner lors de l'article précédent, c'est désormais notre maire lui-même qui prend en charge la vente des terrains du Mont-Édouard.

Afin d'essayer de voir si cela peut être considéré comme étant normal, pourquoi ne pas comparer notre situation à celle de notre éternel compétiteur, soit bien sûr le Valinouët.

On peut ainsi constater que la municipalité de Falardeau se trouve à vendre des terrains à des promoteurs, qui développent ensuite ces terrains pour finalement les revendre aux particuliers...

À prime abord, la situation peut donc sembler similaire, en ce sens que dans les deux cas, c'est en fait la municipalité qui vend les terrains, qu'elle aura au départ racheté au gouvernement, dans la plupart des cas.

Mais bien évidemment, celui qui conclurait que les deux approches sont réellement comparables ferait ainsi abstraction d'une distinction on ne peut plus fondamental, soit qu'à Falardeau, la municipalité vend les terrains à des promoteurs, qui EUX les revendent aux particuliers !

Autrement dit, il semblerait qu'il y ait quand même une limite à ce qu'une municipalité peut faire comme elle-même, et c'est ce tendent d'ailleurs à démontrer tant le succès du Valinouët que l'état de léthargie dans laquelle est manifestement tombé le développement immobilier au Mont-Édouard (voir d'ailleurs l'article précédent).

Et au cas où l'on adhèrerait encore à cette notion selon laquelle tout pourrait ou devrait être pris en charge par les autorités publiques, et au cas où l'on douterait donc encore du fait qu'il faut, pour qu'une municipalité ou un État puisse fonctionner d'une façon moindrement décente, que cette municipalité ou cet État sache quand même laisser ne serait-ce qu'un peu de place au secteur privé, ne suffirait-il pas alors de simplement rouvrir les livres d'histoire et de constater à quel point tous les régimes communistes auront systématiquement fini par engendrer certains problèmes aussi insolubles que fondamentaux, qui auront d'ailleurs été essentiellement les mêmes dans tous les cas, et qui auront en fait mené soit à leur faillite de tels régimes, soit à leur transformation radicale ?

Un raisonnement similaire paraît d'ailleurs tout aussi bien s'appliquer à la question de déterminer à quel point une municipalité devrait chercher à intervenir dans les affaires internes d'une entreprise, et même d'une entreprise comme une station de ski, dont l'avenir s'avère bien sûr étroitement lié à celui de la municipalité en question...

En reprenant la comparaison avec le Valinouët, on pourrait là encore conclure à la hâte que les deux situations se ressemblent, dans la mesure où, dans les deux cas, la station est détenue par la municipalité, qui la remet ensuite entre les mains d'une entreprise quelconque sous la forme d'un « contrat de gestion »...

Sauf que si l'on regarde les choses d'un peu plus près, on peut constater qu'au Valinouët, beaucoup de latitude est laissé au C.A. de la station... En bout de ligne, c'est un peu comme si la municipalité reconnaissait ne pas avoir vraiment d'expertise à ce niveau, et se trouvait donc à dire : «  C'est votre affaire... pour le meilleur et pour le pire ! »...

À Falardeau, la municipalité ne semble donc pas vraiment se mêler des affaires du centre de ski, ni davantage lui verser des tonnes d'argent à chaque année... En d'autres termes, il apparaîtrait que là-bas, la montagne soit à toute fin pratique... autonome !

Quant au C.A. du Mont-Édouard, on sait que l'on peut y compter pas moins de 3 représentants de la municipalité... sans qu'aucun d'eux ne fasse pourtant de ski, étrangement !

Et pour conclure cet article en revenant plus spécifiquement au contexte anjeannois, pourquoi ne pas simplement se poser les quelques questions suivantes...

Pour qui chercherait justement à faire plafonner, ou en d'autres termes à faire « staller » le développement immobilier d'une municipalité, la meilleure marche à suivre ne serait-elle pas de veiller à asphyxier et à affamer le promoteur qui serait le plus à même d'effectuer tel développement, selon une logique qui s'avère dont tout ce qu'il y a de plus élémentaire ?

Et en ce sens, une municipalité n'aurait-elle pas tout intérêt à laisser le « privé » prendre en charge au moins certains secteurs de la vie économique, notamment en ce qui a trait au développement immobilier, ne serait-ce que pour sauver aux contribuables des coûts aussi majeurs que ceux associés à l'achat de terrains, sans parler de ceux reliés à leur développement ?

Autrement dit, pourquoi ne pas laisser le développement entre les mains de ceux qui sont justement les mieux placés, et surtout les mieux qualifiés pour le réaliser ?

Et se pourrait-il donc que, dans le cas d'une municipalité comme d'un individu, on puisse avoir réellement intérêt à savoir tout simplement se mêler de ses affaires ?

05/07/2013

La « petite » histoire du Mont-Édouard...

Comme premier jalon de ma démarche visant à nous permettre d'en savoir un peu plus sur nous-mêmes en tant que collectivité, pourquoi ne pas commencer par récapituler un peu les faits marquants dans l'histoire de notre « cher » Mont-Édouard, ne fut-ce que dans le simple but de justement se rafraîchir la mémoire ?

Bien sûr, je ne me prétend pas nécessairement expert en la matière, mais voici tout de même un condensé d'à peu près toute l'information que j'ai pu glaner à ce sujet, au cours des dernières années...

Précisons d'emblée que le but premier de cette « chronologie » est surtout de « remplir les trous », en permettant donc de comprendre un peu mieux tout ce qui a pu se passer lors des intervalles entre différentes périodes charnières qui avaient déjà pu se voir décrites plus en détail à travers certaines articles précédents, auxquels on peut d'ailleurs accéder à partir de ce texte.

Et puisque c'est en principe à partir de la connaissance du passé que l'on est le mieux à même de construire l'avenir, j'ai bon espoir que ce petit compte-rendu puisse tout de même s'avérer utile...

Alors bonne lecture !

L'Éditeur du Blogue du Pont Couvert

Chronologie (plus ou moins détaillée) des événements marquants associées à la création et au développement de la station touristique du Mont-Édouard

1) L'ouverture

1990 – Construction du chalet du Mont-Édouard, création d'un OBNL chargé d'administrer la station, et ouverture de celle-ci en décembre de la même année (voir d'ailleurs l'article suivant : Entrevue avec Lucien Martel )

Précisons que le maire de l'Anse-Saint-Jean, M. Laurent-Yves Simard, avait demandé au gouvernement de lui faire don de montagne ; le ministre Chevrette a seulement pu lui accorder un bail amphithéotique, mais il a tout de même pu faire en sorte que le loyer associé à ce bail ne doive être payé que pendant 50 ans, plutôt que durant les 100 ans normalement associés à un bail amphithéotique. À raison d'un loyer de 5000 $ par année pendant 50 ans, la municipalité aurait ainsi payé au total une somme de 250 000 $, soit à peu près le même prix que celui pour lequel M. Boucher l'a acheté lors des dernières années $... Sauf que plutôt que de ne coûter que 5000 $ par année, nous devons aujourd'hui payer bien davantage, soit pas moins de 30 000 $ en capital et intérêts, de sorte que l'on aura pratiquement multiplié par six la somme devant être payée annuellement par les contribuables pour que la station puisse simplement avoir le droit d'utiliser la montagne sur laquelle elle est située (ce à quoi nous reviendrons d'ailleurs lors d'un prochain article)...

Acheter la montagne aurait donc été plus payant à l'époque de la fondation du Mont-Édouard, puisque cela n'aurait coûté que de 130 à 140 000 $, une somme que la municipalité n'aurait d'ailleurs même pas été obligée de payer, puisqu'elle avait alors davantage en réserve accumulée...

Sauf qu'en 96 est survenu le déluge... ce qui a bien sûr eu pour effet de forcer la municipalité à concentrer ses réserves financières et ses énergies en général à des dossiers quelque peu plus urgents...

Il a donc fallu s'en tenir au bail amphithéotique, qui avait au moins le mérite de permettre à la municipalité d'acheter les remontées mécaniques, en « débloquant » le règlement d'emprunt à cet effet. Il faut comprendre qu'il apparaissait à l'époque comme étant prioritaire que la municipalité devienne au moins propriétaire des remontées mécaniques, lors de la cession de la montagne à la Coop (voir le paragraphe suivant), afin d'éviter un éventuel démantèlement de ces dernières, comme cela avait pu se voir à St-Sauveur. C'est donc en ce sens que M. Laurent-Yves Simard s'est alors vu conseiller par la représentant de la SADC du Fjord, M. André Neptun.

2) La redéfinition

1995-96 – Cession de la station à la Coopérative des Travailleurs du Mont-Édouard, formée à partir des travailleurs qui étaient déjà en place au moment de la faillite de l'OBNL auquel avait au départ été confiée la gestion de la station (voir d'ailleurs l'article suivant : Ce bon vieux temps de la Coop... )

Notons que c'est à ce moment que le chalet du haut de la montagne s'est vu construire puis offert à la Coopérative des Travailleurs du Mont-Édouard, en échange des remontées que celle-ci a donc du céder à la municipalité.

3) Le développement

1994 – Construction du Refuge par Doris Duchesne et Claude Boudreault.

Années 2000 – La montagne est progressivement aménagée afin de permettre le développement du village alpin. Deux mesures fondamentales furent notamment effectuées en ce sens par la municipalité : soit l'établissement, par la mairesse Rita Gaudreault, d'un aqueduc par lequel les terrains du Mont-Édouard pouvaient donc se voir approvisionnés en eau, et le « dézonage » de la montagne, qui fut réalisé par le maire suivant, M. Claude Boucher. Précisons que ce dernier aura également pris en charge la création d'un réservoir d'eau nécessaire à l'opération des bornes d'incendie.

2004 - Création d'une compagnie formée de la Coopérative des Travailleurs du Mont-Édouard, de la SADC et de Doris Duchesne, afin de permettre à la station du Mont-Édouard de disposer du financement et des ressources humaines pouvant lui permettre de procéder à un véritable développement immobilier. Doris Duchesne avait alors été approché par la SADC parce qu'il était déjà sur le terrain, et qu'il avait donc l'expérience requise tant en ce qui a trait à la construction résidentielle qu'à sa connaissance du milieu en tant que tel.

Le partage des actions faisait par ailleurs en sorte que pour chaque terrain vendu, la SADC et Doris Duchesne percevaient chacun 45 % des profits, tandis que la Coop recevait 10 % de ceux-ci.

Une certaine mésentente finira d'ailleurs par apparaître à ce niveau, la Coop considérant que l'aventure n'était pas très rentable pour elle, puisqu'elle ne faisait au départ que vendre des terrains à 3500 $ chacun, tandis que l'essentiel des profits s'en allait à l'investisseur et au constructeur... Mais aux yeux de ceux-ci, la Coop s'en retrouvait tout de même gagnante, car même si elle retirait peu du développement immobilier en tant que tel, elle trouvait à bénéficier largement de l'accroissement en achalandage que ce dernier pouvait entraîner, dans la mesure où il permettait notamment de garder les skieurs pour des fins de semaine complètes, plutôt que seulement pour une journée...

Quoi qu'il en soit, ce litige ne pu manifestement pas être résolu, et quelques années plus tard, la Coop demanda de racheter les actions détenues par la SADC, qui les remit donc en vente, mais comme la Coop ne disposait pas, financièrement parlant, d'une marge de manoeuvre suffisamment grande, elle n'a finalement pas pu racheter les actions de la SADC durant la période de 30 jours qui avait été fixé à cet effet.

C'est donc au final Doris Duchesne qui aura récupéré les actions qui avaient été remises en vente par la SADC et que la Coop n'avait donc pas pu racheter. Précisons que cela aura du coup forcé M. Duchesne à allonger, pour être en mesure de conserver sa place sur l'échiquier, pas moins de 240 000 $ (ce qui incluait par ailleurs un 18 % d'intérêt en « plus-value » par rapport à ce que la SADC avait elle-même payé au départ), sans qu'il ait alors pu disposer bien sûr de telles liquidités, puisque le développement immobilier, à l'époque, en était encore à un stade plus ou moins embryonnaire, et que personne ne se trouvait à réellement « rouler sur l'or », contrairement à ce que l'on semble parfois penser.

C'est lors la même année que la municipalité, sous la gouverne de Mme Gaudreault, entrepris de « faire passer l'eau » au Mont-Édouard. Il fut alors entendu que Doris Duchesne prenne en charge une telle opération, y compris son financement, et qu'il serait ensuite repayé par la municipalité, une fois la tâche complétée. La Caisse Populaire du Bas-Saguenay avait donc octroyé à Doris Duchesne la financement nécessaire à ce projet, sous la forme d'un prêt de 118 000 $ sans intérêt.

Cependant, quand la SADC s'est retiré du consortium qu'elle formait jusque là avec la Coop et Doris Duchesne, la Caisse a aussitôt demandé que son prêt lui soit repayé en totalité, puisqu'elle n'avait plus confiance en l'entreprise, une fois la SADC retirée de l'équation. Et à ce moment, la municipalité était encore dans l'impossibilité d'effectuer le remboursement qu'elle avait promis, ce qu'elle ne serait en mesure de faire que plus tard dans l'année. Il aura donc fallu que Doris Duchesne paye ce montant en totalité, et ce tout juste après avoir payé le 240 000 $ qu'il avait pourtant du emprunter pour racheter les avoirs de la SADC...

Comme le dit d'ailleurs M. Duchesne lui-même, en parlant notamment de ce passage plutôt difficile dans son parcours en affaires : «  C'est pas la première piasse qui est dure à trouver, c'est souvent la dernière piasse qui est dure à trouver ! »...

Aux termes de nombreux sacrifices, tant de la part de la Coop que de M. Duchesne, le développement du village alpin avait donc finalement pu prendre son erre d'aller, et la montagne pouvait enfin s'approcher d'une réelle rentabilité. C'est alors qu'est advenue l'ère Boucher...

4) La descente

2005 Peu de temps après avoir été élu à la mairie de l'Anse-Saint-Jean, Claude Boucher pousse la Coop à la faillite, afin de permettre à la municipalité de prendre contrôle de la station du Mont-Édouard (voir d'ailleurs l'article suivant : Ce bon vieux temps de la Coop... ).

Cette opération aura notamment eu pour effet de licencier l'essentiel des travailleurs qui étaient alors en place à ce moment, dont plusieurs étaient du milieu ( voir d'ailleurs l'article suivant : L'art de couper ). Et comme il lui fut souvent reproché par la suite, M. Boucher aura ensuite fait entrer, pour les remplacer, des « professionnels » dont l'une des caractéristiques notables était de demander des salaires tout autrement plus imposants que ceux qui avaient pu se voir versés jusque là au Mont-Édouard, et ce sans justement que la station ne dispose nécessairement de ressources financières pour assumer de telles dépenses en ressources humaines (voir d'ailleurs l'article suivant : Et s'il avait bel et bien des choses à corriger, au Mont-Édouard ?... )...

Du reste, ces travailleurs, comme les précédents, finirent eux aussi par être licenciés, avec tous les coûts supplémentaires que cela pouvait donc entraîner, de sorte que la station aura du supporter deux fois plutôt qu'une les coûts reliés au congédiement de sa propre main-d'oeuvre.

Précisons qu'un des effets les plus tristes de cette seconde vague de licenciements fut que les projets qui avaient alors été entrepris ne purent être menés à terme, de sorte qu'on se sera notamment retrouvé avec une tour au sommet de la montagne, sans que celle-ci ne puisse être visitée par les croisièristes auxquels elle était sensé bénéficier au départ, tandis que les sentiers aménagés à cette fin n'ont pu depuis que tomber en friche.

5) Le fond du baril

Comme il a été dit plus haut, le maire Boucher aura procédé, lors des premières années de son mandat (soit vers les années 2006-2007) à l'aménagement d'un réservoir à eau devant servir aux bornes d'incendie, ce qui au final aura coûté environ 1,8 millions, somme qui fut essentiellement payée par les gouvernements fédéral et provincial, la municipalité elle-même ne devant débourser qu'environ 10 % de celle-ci.

Or, comme cette opération devait se voir accompagnée par la pose d'un réseau d'aqueduc et d'un système d'égout dans le secteur, « l'idée géniale » du maire fut de profiter de l'occasion pour aménager non seulement un réservoir à eau, mais aussi de nouveaux terrains à développer sur le pourtour de celui-ci, et qui devaient bien sûr servir à accroître encore davantage le parc immobilier du Mont-Édouard.

Cela impliquait donc le rachat à la MRC des terrains en question. Doris Duchesne fit donc une offre à la MRC, mais celle-ci lui fut refusée, parce que la municipalité n'avait pas donné son accord à une telle transaction. C'est qu'entretemps, le maire en était manifestement venu à considérer Doris Duchesne comme un « concurrent », en suivant vraisemblablement un raisonnement du genre « si c'est bon pour minou, c'est bon pour pitou »...

La municipalité acheta donc elle-même les 65 terrains à la MRC, et allongea pour cela une somme d'environ 300 000 $.

Vint ensuite la question de développer lesdits terrains. La municipalité fit donc un appel d'offres en ce sens, et encore une fois, Doris Duchesne fut le premier, et d'ailleurs le seul à y appliquer. Son offre fut cependant rejetée une fois de plus, sous prétexte qu'elle « n'allait pas dans le sens voulu », et la municipalité se retrouva donc à devoir développer ses terrains par elle-même.

Or, après un certain temps, soit autour de l'année 2009, elle dut se rendre à l'évidence, et constater qu'elle en était incapable, et que le développement escompté ne se faisait tout simplement pas ; elle refit donc une offre à Doris Duchesne, que celui-ci accepta.

Il fut alors créée une entreprise, et plus précisément un « PPM » (partenariat privé-municipalité), dont les actions furent répartis à parts égales entre les trois principaux intervenants que le projet pouvait impliquer, soit Lauréat Gagné, Doris Duchesne et la municipalité, de sorte que chacun de ces actionnaires se trouvait à détenir 33% des avoirs de l'entreprise.

De plus, il fut décidé que pour tout terrain qui serait alors vendu, les profits seraient répartis selon l'équation suivante : 70 % pour Lauréat Gagné, 15 % pour Doris Duchesne et 15 % pour la municipalité, le but étant donc de payer Lauréat Gagné en priorité, en tant que « fournisseur », et afin d'éviter que ce dernier reste trop longtemps dans l'attente du remboursement des sommes évidemment majeures qu'il avait pu injecter dans ce projet (soit environ 600 000 $), et pour lesquels il ne pouvait espérer d'autre éventuel « retour sur l'investissement », à la différence des deux autres.

Tout cela a donc fonctionné pendant quelques années, puis, en 2011, le maire a décidé une troisième fois de « tasser » Doris Duchesne, en lui refusant le 15 % de profit auquel il avait pourtant droit. M. Boucher en était manifestement venu là encore à voir M. Duchesne comme un compétiteur. Par ailleurs, il faut dire qu'après avoir travaillé avec lui pendant quelques années, et après avoir donc utilisé ses contrats de vente et appris les rudiments du métier de « vendeur de terrains », il est selon toute évidence devenu d'autant plus facile pour le maire de se dire « pourquoi demander à d'autre de faire ce qu'on peut faire nous-mêmes », et de conclure ainsi qu'il n'avait tout simplement plus besoin de M. Duchesne, d'où sa décision de tout bonnement éjecter celui-ci de l'équation.

C'est pourquoi c'est maintenant nul autre que le maire de notre village qui vend les terrains du Mont-Édouard, comme vous l'avez peut-être déjà remarqué... Nous avons donc désormais « un maire qui vend des terrains », ce qui représente sans doute une première au Québec, sinon dans le monde...

Maintenant, cela constitue-il pour autant une innovation digne de louanges, ou plutôt un étrange rappel de l'ère communiste, où tout devait à tout prix se voir effectué par le gouvernement, y compris tout ce qui entre pourtant dans le champs de spécialisation des différents acteurs du secteur privé ?...

Le maire a-t-il donc vraiment eu une excellente idée en décidant encore une fois de faire fi des autres pour tout prendre sur lui-même ? Pourquoi ne pas remettre l'étude d'une si intéressante question à un prochain article, et plus précisément à l'article suivant, tant qu'à cela ?

Mais pour conclure tout d'abord la dernière section de cette « petite » histoire du Mont-Édouard, pourquoi ne pas jeter un coup d'oeil à ce qui, selon toute logique, constitue le point ultime de toute chronologie digne de ce nom, soit bien sûr le moment présent ?

6) Les pots cassés

Comme c'était bien sûr prévisible, il semble être devenu long et compliqué de développer ou de vendre des nouveaux terrains... Comment aurait-il d'ailleurs pu en être autrement ? Car après tout, depuis quand est-ce sensé être la spécialité d'un maire d'une municipalité que de procéder à du développement immobilier ?

Le développement ayant ainsi atteint un plateau (ou ayant ainsi « stallé », pour dire les choses d'une façon plus québécoise...), on se retrouve donc avec un village alpin qui plafonne à 210 unités, alors qu'il en vaudrait 450 pour que la montagne puisse devenir réellement viable, selon une étude qui avait été commandée à cette fin.

Quant à Doris Duchesne, il se demande encore ce qu'il y a d'injustifiable dans le fait qu'une « commission » de 15 % soit versée à un « agent immobilier » qui, en plus de rencontrer de nouveaux clients et de faire en sorte d'en attirer davantage, prend en charge la production d'études de développement, et surtout le développement des terrains en tant que tel !

En attendant la réponse à cette question, M. Duchesne ne peut qu'essuyer les dégâts causés par une histoire politique aussi mouvementée... Son entreprise ne compte ainsi plus que 23 employés, elle qui auparavant en employait pas moins de 68, ce qui bien sûr implique d'autant moins de retombées économiques pour notre milieu...

Et pour ce qui est de M. Lauréat Gagné, on pourrait pratiquement parler de lui comme du « grand perdant » dans toute cette histoire, dans la mesure où la non-vente des terrains l'empêche de récupérer l'argent qu'il a pu investir dans toute cette affaire, et qui en tout s'élèverait à environ 700 000 $... Plusieurs années après les travaux, la municipalité n'aurait donc toujours pas fini de le rembourser, ce qui d'ailleurs n'apparaîtrait pas sur les tableaux faisait le portrait de la dette actuelle...

Et parlant d'endettement, M. Gagné ne s'attend sans doute pas à grand chose de la part de la municipalité, dont la capacité d'emprunter a depuis longtemps été « surutilisée »...

Car on peut sans doute s'entendre pour dire que lorsqu'une dette municipale approche les 4 millions, et surtout les 2000 $ par personne, on commence à parler de quelque chose d'assez singulier, surtout quand on garde en tête qu'en temps normal, lorsqu'on se situe autour de 2 ou 300 $ par personne, on est sensé pouvoir se considérer comme étant déjà plutôt endettés...

Et dans un tel contexte, il est par ailleurs bien évident que la municipalité ne dispose aucunement de latitude financière qui pourrait lui permettre d'assumer correctement ses obligations les plus élémentaires, à commencer par l'entretien des chemins... C'est donc ce qui explique le fait que dans un village qui dépend du tourisme, les chemins se retrouvent souvent dans un état plus que lamentable, ce qui, ironiquement, s'avère particulièrement manifeste aux deux pôles autour desquels gravite en fait l'activité touristique, soit bien sûr la marina et la station, qui aux dernières nouvelles aspirait pourtant en arriver à pouvoir réellement fonctionner durant quatre saisons...

Mais désormais, quand les touristes Européens nous dirons qu'il n'en reviennent pas de voir à quel point nos chemins font pitié, nous saurons exactement comment leur expliquer les raisons pour lesquelles on en sera justement arrivés là !

7) L'avenir ?

La véritable question, concernant l'avenir non seulement du Mont-Édouard, mais de l'Anse-Saint-Jean dans son ensemble, se posera bien entendu en novembre 2013, ou en d'autres termes aux prochaines élections municipales...

Mais pour être réellement en mesure d'y répondre, il faudra surtout avoir su répondre à la question suivante : au bout du compte, le maire Boucher aura-t-il effectué un travail qui mérite d'être renouvelé, ou aura-t-il surtout causé plus de tort qu'autre chose, ne serait-ce qu'au niveau financier ?

Et au cas où cela pourrait aider en ce sens à trouver davantage d'éléments de réponse, je vous suggère fortement de lire les prochains articles de ce Blogue, ou encore de simplement relire les articles ayant pu s'y voir publiés précédemment, à commencer par celui-ci !

Alors bonne lecture !