20/04/2011

Et s'il avait bel et bien des choses à corriger, au Mont-Édouard ?...



À entendre le maire Boucher, il faudrait croire que s'il y a eu du gaspillage au Mont-Édouard, cela n'aura jamais été la faute que de « certains jeunes », mais jamais bien sûr de sa propre administration, bien que celle-ci ait pourtant été à la tête du C.A. au cours des cinq dernières années. Ainsi, si gaspillage il y a eu, cela ne peut être que de la faute des autres, ce qui semble donc laisser entendre que le maire est ou bien incapable de choisir adéquatement son personnel, ou bien incapable de voir les abus alors que ceux-ci ont cours.

Mais si, au lieu de chercher les coupables en prenant soin de ne surtout pas se regarder soi-même, on se demandait qu'est-ce qui a pu se passer, au juste, pour que le Mont-Édouard en vienne à devoir se soumettre à une « cure de redressement » aussi drastique ?...

Et pour être plus précis : se pourrait-il donc que, de façon générale, on ait un peu oublié ce qu'est en fait le Mont-Édouard ? Et si on avait voulu se faire à croire que l'on était la grosse station de la place, et qu'à ce titre on pouvait se permettre d'entreprendre des dépenses qui sont justement dignes des plus gros centres de ski, alors que le Mont-Édouard se trouve pourtant à être l'une des plus petites stations de ski du Québec, du moins en terme d'achalandage ?...

Car pour reprendre les mots d'un certain citoyen de l'Anse, disons qu'à 35 000 jours-skis par année, disons, ce n'est quand même pas le Mont St-Anne !...
Et si l'on considère le fait que rien qu'au Mont-Lac-Vert, on compte déjà 85 000 jours-skis, soit trois fois plus que ce qu'on peut voir au Mont-Édouard, alors avouons que ce serait quand même difficile d'avoir l'air plus petit !...

Remarquons que cela n'empêche pourtant pas le Mont-Édouard de s'avérer hors de tout doute l'une des plus belles montagnes du Québec ! Mais se pourrait-il donc que dans notre émerveillement devant la beauté de notre montagne, l'on ait un peu oublié, à quelque part, que celle-ci n'en retrouve pas moins
avec l'un des plus petits revenus d'exploitation parmi les stations du Québec, ce qui fait qu'il ne peut donc qu'en couter plus cher qu'ailleurs pour la mise en place d'une saison, d'autant plus que la montagne elle-même n'est pas non plus des plus petites ?

Et s'il semble donc si difficile pour la montagne de générer des revenus, alors quelle autre moyen peut-il donc lui rester, pour équilibrer ses finances, que de réduire ses dépenses ?

Car cela ne devrait-il pas s'avérer justement l'avantage premier du Mont-Édouard, que d'être petit, dans la mesure où cela permette de n'avoir justement pas à entrer dans le train de dépenses qui peut caractériser les plus grosses stations ? Mais pour cela, encore faut-il comprendre que l'on ne peut justement se permettre de telles dépenses, en plus de ne justement pas en avoir besoin, au départ !...

Mais si, à l'inverse, on fait subir à l'une des plus petites stations du Québec des dépenses dignes des plus gros centres de ski, est-ce que l'on ne se trouve pas en fait à appliquer la recette miracle pour ce qui est de mettre une telle station en faillite ?...

Pour tout dire, se pourrait-il donc que l'on se soit mis à vivre quelque peu au dessus de nos moyens ?...

Et qu'est-ce qui permet au juste d'en arriver à une telle conclusion ?

Disons qu'il n'est apparemment point besoin d'aller fouiller bien loin pour dénicher certaines irrégularités en ce qui concerne la gestion du Mont-Édouard.

Si l'on se limitait par exemple à ne prendre le cas que de la masse salariale de notre centre de ski national, et qu'on décidait en fait de comparer celle-ci aux revenus bruts que peut récolter celui-ci en une année. Mais avant toute chose, rappelons-nous d'abord que les revenus bruts, cela représente en fait TOUT ce que le Mont-Édouard peut récolter, avant que l'on doive donc en soustraire les dépenses, notamment en termes de salaires.

Ainsi, et selon des informations obtenues de source sûre, on peut constater que pour des revenus bruts de 883 000 $ pour l'année dernière (et ce INCLUANT la contribution municipale annuelle d'autour de 150 000 $...), le Mont-Édouard aura en fait dépensé en salaire autour de 600 000 $ (593 000 $ pour être plus exact). C'est donc pas moins de 70 % des revenus de la station qui sont donc partis en salaire, alors que le ration normal entre ces deux montants devrait plutôt tourner autour de 20-25 % !...

Le moins qu'on puisse dire, en ce sens, c'est qu'il y avait sans doute place à certaines compressions.

Mais pourtant, comme il a d'ailleurs été mentionné précédemment sur ce blogue, il semblerait que la masse salariale du Mont-Édouard, d'année en année, se compare en fait à celle qu'on peut observer à d'autres stations de ski. Mais justement, est-ce normal que l'on paie autant en salaires à une station où l'on ne compte que 35 000 jours-skis qu'à des stations où l'on en compte plusieurs fois davantage, quand on se rappelle qu'il n'y qu'à aller au Mont-Lac-Vert pour en compter déjà trois fois plus ?...

Disons que de façon générale, l'impression qui se dégage de tout cela, c'est qu'on semble avoir oublié, et ce encore une fois de façon générale, qu'en temps normal il devrait quand même y avoir une certaine correspondance entre les revenus et les dépenses.

Par exemple, on peut certainement se dire que c'est bien beau d'ouvrir 7 jours semaines, mais est-ce seulement rentable ?....

Car du moment où l'on considère que cela coûte autour de 2 à 3000 $ par jour pour ouvrir une station de ski, est-ce que cela en vaut vraiment la peine si c'est pour ne voir pas plus d'une dizaine de personnes sur les pentes, et qui de surcroît ont déjà pour la plupart leur carte de saison, et ne payent donc rien à la billetterie ?... Ou autrement dit, à quoi les deux journées de plus pourront-elles donc mener, si ce n'est à gruger tout l'argent qui aura pu être fait durant la fin de semaine ?...

Et d'ailleurs, le même raisonnement pourrait en fait être appliqué pour ce qui est de garder la station ouverte à l'année, et plus précisément pendant l'été. En effet, il semblerait que de Mai 2010 à Novembre 2010, la montagne ait versé pas moins de 200 000 $ en salaires (192 000 $ pour être plus exact).

Mais que s'est-il donc passé, au Mont-Édouard, pour justifier que l'on dépense autant en salaires, et ce en plein été ?... Et quels que soient les événements qui aient pu prendre place, est-ce que ceux-ci justifiaient vraiment que l'on paye des employés à temps plein comme en pleine saison hivernale ? Ou n'aurait-il pas été possible de n'ouvrir la station que pour les journées où l'on prévoyait des événements particuliers, justement ?

Et s'il n'y avait pas vraiment d'événements particuliers, mais que l'on gardait en fait la station ouverte
même si cela ne générait pas vraiment de revenus dignes de ce nom, alors est-ce qu'on ne se trouvait pas tout simplement à « payer dans le beurre » ?... Et n'y avait-il vraiment pas d'autre but, en gardant la station ouverte toute l'année, que de pouvoir justement dire qu'elle était ouverte à l'année ?... Et si l'on doit se « mettre dans le trou » simplement pour pouvoir faire une telle publicité, alors ne faudrait-il pas avouer que c'est peut-être un peu trop cher payé simplement pour se vanter ?...


Et pour couronner le tout, peut-il vraiment y avoir un quelconque sens à payer ses employés sur une base annuelle dans la mesure où, une fois passé l'hiver, il se trouve ainsi à n'y avoir tout au plus qu'un certain nombre d'activités éparses qui peuvent avoir lieu durant le restant de l'année, ce qui semblerait donc inviter naturellement à « faire rentrer » des employés sur une base ponctuelle pour chacune de ces activités, et plus généralement de tout simplement embaucher ces derniers sur une base saisonnière ?
Ainsi, de façon générale, ne faut-il pas avouer qu'il aura sans doute couté pas mal cher aux contribuables de l'Anse pour maintenir un train de dépenses qui ne pourrait sans doute pas moins correspondre à la réalité d'une des plus petites stations du Québec ?...

Ou autrement dit, ne faut-il pas avouer qu'il semble ne pouvoir faire autrement que de nous en coûter, du moment que l'on se met à se prendre pour autre chose que ce que l'on est, surtout dans la mesure où cela peut être fait à grande échelle ?...

Et en bout de ligne, se pourrait-il donc qu'il y ait bel et bien certaines choses qui se devaient d'être corrigées au Mont-Édouard ?

Ceci dit, il semble pourtant clair que si licenciement il doit y avoir, cela devrait normalement être fait dans les règles de l'art ; et si tel n'a pas été le cas, alors on ne peut sans doute que laisser la justice suivre son cours, ou du moins espérer des excuses officielles de l'administration du Mont-Édouard pour toute erreur qui aura pu être commise à ce chapitre.

Mais au delà de tout cela, y a-t-il pourtant qui que ce soit, à l'Anse-St-Jean, dont l'avenir ne dépende pas, de près ou de loin, de celui du Mont-Édouard ?

Ainsi, ne serait-il pas surtout temps de nous retrousser les manches afin de contribuer à assurer un tel avenir, ne serait-ce qu'en commençant par nous asseoir tous ensemble autour d'une table afin de pouvoir enfin régler les différends qui auront pu être entraînés ?...

Il semblerait que tous aient intérêt à aller en ce sens, plutôt qu'à nous entêter à mener un combat que personne ne peut gagner.

17/04/2011

Vendre la montagne


À ce qu'il semblerait, garder le Mont-Édouard en vie, ou plutôt en survie, couterait donc à la municipalité entre 200 000 $ et 300 000 $ par année. Et comme la situation financière du Mont-Édouard ne semble pas exactement aller aussi bien qu'on pourrait le souhaiter, on serait donc en droit de s'attendre à ce cette « petite ponction fiscale » soit plus en voie d'augmenter qu'autre chose, pour les années à venir.

La question qui tue est donc la suivante : jusqu'à quel point serons-nous prêts à nous faire taxer toujours davantage afin de pouvoir jeter toujours plus d'argent dans ce trou sans fond ?...

Et à part de faire faillite ou d'emprunter toujours d'avantage, quelle véritable option pourrait-il donc nous rester, sinon de vendre la montagne ?...

Disons que c'est à bien y penser.

Surtout qu'il est toujours possible de prévoir, dans un contrat de vente, des clauses stipulant que le centre de ski doit continuer à être utilisé comme un centre de ski, pour que la vente soit considérée comme étant valide, sur un plan juridique.

Mais cela, bien entendu, ne pourra être réalisé que si dans la mesure où le Mont-Édouard puisse être justement vendu comme une entreprise pouvant au moins s'approcher de quelque chose comme une quelconque rentabilité.

Or, comment pourrait-on ne serait-ce qu'approcher d'une telle rentabilité, dans la mesure où la corporation du Mont-Édouard n'est même pas en mesure de profiter des bénéfices de sources de revenues aussi fondamentales que l'hébergement ?... Pense-t-on vraiment que le Valinouët pourrait lui-même s'en tirer si bien si ce centre de ski ne se trouvait pas à être lui-même propriétaire, et donc premier bénéficiaire de son propre village alpin ?...

Ainsi donc, comment pourrait-on vendre le Mont-Édouard au sein d'une proposition qui soit moindrement alléchante, si la municipalité ne s'assure pas d'abord de pouvoir récupérer les installations d'hébergement, ne serait-ce que pour pouvoir ensuite mieux revendre le tout, et avoir ainsi une chance de rembourser l'investissement qu'il lui aura ainsi fallu faire, avec la somme qu'elle pourra justement toucher de par la vente de la montagne ?...

Et si les propriétaires des installations d'hébergement, et donc de l'entreprise Au Pied d'Édouard, se refusait à une telle transaction ?...

Alors il faudrait donc se résoudre, une fois pour toutes, à fermer définitivement la montagne.

Or, il ne semble pas qu'une telle option soit vraiment dans l'intérêt de l'entreprise Au Pied d'Édouard, tout comme d'ailleurs de qui que ce soit à l'Anse-St-Jean.

Et cela, encore une fois, c'est sans doute quelque chose à laquelle il vaudrait la peine de penser au moins à deux fois.

Et s'il se trouve quelqu'un, notamment au conseil municipal, pour qualifier un tel discours d'alarmiste, alors comment se fait-il donc que ce dernier ne soit même pas capable de révéler publiquement le coût exact du Mont-Édouard, pour la municipalité, pas plus qu'il ne semble d'ailleurs capable de révéler quoi que ce soit de moindrement important à ses propres citoyens ? Et si la vérité est vraiment si rose que cela, alors comment se fait-il donc que l'on semble déployer autant d'efforts afin de nous la cacher ?...

Mais disons qu'une fois de plus, il semble qu'en posant la question, on se trouve surtout à y répondre.

10/04/2011

Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais !...


Il me semblait que le maire Boucher était le premier à affirmer qu'il était non seulement de mauvais goût de « laver notre linge sale » dans les médias, mais qu'en plus, cela ne pouvait que contribuer à ternir l'image de l'Anse-St-Jean.

Comment expliquer, alors, qu'il n'a pourtant pas semblé voir le moindre problème lorsque le directeur de la montagne, M. Claude Boudreault, a fait étalage, et ce à Radio-Canada, des divisions qui pouvaient exister à l'Anse-St-Jean, sinon de porter des accusations qui, aussi graves puissent-elles s'avérer, ne semblaient pas nécessairement fondées pour autant ?

On peut d'ailleurs en juger par soi-même en cliquant tout simplement sur le lien suivant :


Et si le maire ne tolérait véritablement pas de tels comportement, comment se fait-il alors qu'il soit plutôt allé jusqu'à lire lui-même une lettre de Claude Boudreault au dernier conseil municipal, ce qui tend plutôt à suggérer que, loin de voir un quelconque problème dans tout cela, le maire semble plutôt s'empresser de soutenir ce dernier dans ses diatribes médiatiques ?...

Le maire serait-il donc disposé à ce que l'on expose ouvertement les problèmes de l'Anse, mais seulement du moment que cela fait son affaire ?

Ou autrement, faudra-t-il donc conclure, de façon générale, qu'il vaut tout simplement mieux faire ce qu'il dit, mais pas ce qu'il fait ?...