Comme
on a pu le mettre en évidence à travers l'article précédent de ce
Blogue, et comme un observateur même distant de la scène politique
anjeannoise pourrait en venir par lui-même à le constater, il
serait un peu difficile de ne pas en arriver à la conclusion que
nous sommes présentement pourvus d'un maire qui accorde un peu
beaucoup plus d'importance aux chiffres qu'aux gens eux-mêmes.
Tout
porterait donc à croire que le maire Boucher souscrirait donc à ce
qui semble être une façon de voir et de faire les choses qui semble
être quasiment devenue la norme dans le monde politique actuelle, et
que l'on pourrait en fait désigner comme « l'approche
comptable » ou encore comme le « modèle
gestionnaire ».
Pour
en fournir une définition aussi sommaire qu'improvisée, disons que
l'approche comptable consisterait donc à n'accorder d'importance
qu'à des notions telles que l'économie, les finances publiques et
les infrastructures.
Or,
ce qui apparaît comme étant le plus paradoxal et donc le plus drôle
avec l'approche comptable, c'est qu'elle semble non seulement ne pas
vraiment fonctionner, mais en arriver en fait à produire carrément
l'inverse de ce à quoi elle prétend viser !
Des
exemples ? Disons qu'ils sont faciles à trouver, puisque comme je le
disais plus haut, la grande majorité des dirigeants politiques
actuels paraissent adhérer à la « philosophie » de
l'approche comptable !
Prenons
ainsi notre « chef d'État », Stephen Harper : un
économiste, et qui a pourtant réussi à replonger le pays dans un
déficit majeur, et ce en adoptant des mesures, comme la réduction
de la TPS, qui avaient pourtant réussi à soulever contre elle la
meilleure partie des... économistes !
De
nombreux autres exemples pourraient ainsi être également cités,
mais pour en revenir à notre bon vieux contexte anjeannois, ne
faut-il pas avouer que si l'on voulait trouver une plus flagrante
preuve vivante du fait que l'approche comptable est vouée à
l'échec, ce serait bien sûr le maire Boucher ?
Ici,
on parle donc de rien de moins qu'un mathématicien, de sorte que
s'il en est un qui devrait savoir manier les chiffres, se serait bien
lui, n'est-ce pas ?
Or,
qu'est-ce qu'on constate, dans les faits ? Que le maire Boucher aura
plutôt plongé l'Anse-Saint-Jean dans un déficit et une dette tels
que le village n'en aura peut-être jamais connu dans toute son
histoire, tout en s'immisçant si directement dans les affaires
internes du Mont-Édouard que l'on pourrait donc lui attribuer tout
aussi directement la responsabilité du fait que la station se sera
gravement approchée de la faillite lors des dernières années, et
n'en a vraisemblablement été épargnée que grâce à
l'intervention d'une autre personne, soit bien sûr le nouveau
directeur général de la montagne !
Et
cela, bien sûr, s'ajoute à tout le tort que M. Boucher a pu causer
au village en abîmant sérieusement le tissu social du milieu, et ce
justement à cause du peu d'importance qu'il paraît accorder aux
relations sociales, comme on donc pu le voir lors du dernier article
de ce Blogue, de même que dans la plupart de ceux qui auront pu le
précéder !
Se
pourrait-il qu'il y ait donc une marge, et non la moindre, entre la
notion de « modèle gestionnaire » et celle de
« gestionnaire modèle » ?
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