27/08/2013

Modèle gestionnaire ou gestionnaire modèle

Comme on a pu le mettre en évidence à travers l'article précédent de ce Blogue, et comme un observateur même distant de la scène politique anjeannoise pourrait en venir par lui-même à le constater, il serait un peu difficile de ne pas en arriver à la conclusion que nous sommes présentement pourvus d'un maire qui accorde un peu beaucoup plus d'importance aux chiffres qu'aux gens eux-mêmes.

Tout porterait donc à croire que le maire Boucher souscrirait donc à ce qui semble être une façon de voir et de faire les choses qui semble être quasiment devenue la norme dans le monde politique actuelle, et que l'on pourrait en fait désigner comme « l'approche comptable » ou encore comme le « modèle gestionnaire ».

Pour en fournir une définition aussi sommaire qu'improvisée, disons que l'approche comptable consisterait donc à n'accorder d'importance qu'à des notions telles que l'économie, les finances publiques et les infrastructures.

Or, ce qui apparaît comme étant le plus paradoxal et donc le plus drôle avec l'approche comptable, c'est qu'elle semble non seulement ne pas vraiment fonctionner, mais en arriver en fait à produire carrément l'inverse de ce à quoi elle prétend viser !

Des exemples ? Disons qu'ils sont faciles à trouver, puisque comme je le disais plus haut, la grande majorité des dirigeants politiques actuels paraissent adhérer à la « philosophie » de l'approche comptable !

Prenons ainsi notre « chef d'État », Stephen Harper : un économiste, et qui a pourtant réussi à replonger le pays dans un déficit majeur, et ce en adoptant des mesures, comme la réduction de la TPS, qui avaient pourtant réussi à soulever contre elle la meilleure partie des... économistes !

De nombreux autres exemples pourraient ainsi être également cités, mais pour en revenir à notre bon vieux contexte anjeannois, ne faut-il pas avouer que si l'on voulait trouver une plus flagrante preuve vivante du fait que l'approche comptable est vouée à l'échec, ce serait bien sûr le maire Boucher ?

Ici, on parle donc de rien de moins qu'un mathématicien, de sorte que s'il en est un qui devrait savoir manier les chiffres, se serait bien lui, n'est-ce pas ?

Or, qu'est-ce qu'on constate, dans les faits ? Que le maire Boucher aura plutôt plongé l'Anse-Saint-Jean dans un déficit et une dette tels que le village n'en aura peut-être jamais connu dans toute son histoire, tout en s'immisçant si directement dans les affaires internes du Mont-Édouard que l'on pourrait donc lui attribuer tout aussi directement la responsabilité du fait que la station se sera gravement approchée de la faillite lors des dernières années, et n'en a vraisemblablement été épargnée que grâce à l'intervention d'une autre personne, soit bien sûr le nouveau directeur général de la montagne !

Et cela, bien sûr, s'ajoute à tout le tort que M. Boucher a pu causer au village en abîmant sérieusement le tissu social du milieu, et ce justement à cause du peu d'importance qu'il paraît accorder aux relations sociales, comme on donc pu le voir lors du dernier article de ce Blogue, de même que dans la plupart de ceux qui auront pu le précéder !

Se pourrait-il qu'il y ait donc une marge, et non la moindre, entre la notion de « modèle gestionnaire » et celle de « gestionnaire modèle » ?

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