20/02/2011

Et si l'on était déjà efficaces, après tout ?...


Se pourrait-il donc que sans nécessairement l'avoir voulu, M. Claude Boudreault, le nouveau directeur du Mont-Édouard, nous ait pour ainsi dire quelque peu induits en erreur en mentionnant que la masse salariale de la station, qui aurait été de 150 000 $ il y a cinq ans, s'élèverait aujourd'hui à environ 550 000 $ alors que le nombre de jours-skis vendus serait pourtant resté à peu près le même ? Et surtout, se pourrait-il donc qu'un tel argument soit loin de représenter la justification idéale pour que l'on se mette à couper dans le personnel du Mont-Édouard encore plus qu'on ne pouvait le faire auparavant ?...

En effet, il n'y aurait apparemment qu'à consulter les derniers commentaires qui ont été faits sur ce blogue pour constater au moins deux considérations qui s'avèrent tellement fondamentales, en ce qui concerne l'évolution des dépenses du Mont-Édouard, que c'en est à se demander comment celles-ci ont pu ne pas être mentionnées lors de la dernière séance du conseil municipal. Premièrement, ça ne devrait pourtant plus être un secret que, depuis cinq ans, le Mont-Édouard a tout de même connu un certain nombre de tournants plutôt majeurs en ce qui a trait à l'ampleur de ses activités, alors qu'il a notamment étendu ses opérations sur 12 mois plutôt que sur seulement 8 mois, en plus d'ouvrir ses portes deux jours de plus par semaine, de façon à rester ouvert sept jours sur sept, plutôt que seulement cinq jours par semaine. Or, comment cela pourrait-il faire autrement que d'occasionner une augmentation des dépenses ?...

Mais en présumant que le Mont-Édouard ne peut vraiment faire autrement que de faire ne serait-ce qu'un minimum d'argent du moment qu'il est ouvert, alors le fait d'être ainsi ouvert 12 mois par années et sept jours sur sept ne devrait-il pas non seulement occasionner une augmentation des dépenses, mais aussi et surtout une augmentation des revenus ?... Or, encore une fois, comment se fait-il que cela n'ait été jusqu'ici mentionné ni par M. Boudreault, ni par M. Boucher, lorsqu'il s'agit d'expliquer la hausse des coûts d'exploitation du Mont-Édouard ?... Car si une augmentation des dépenses se trouve en fait à être compensée, et ce ne serait-ce qu'en partie, par une hausse des revenus, alors à quoi cela revient-il donc de mentionner une telle donnée isolement, si ce n'est à faire croire à quelque chose qui ne correspond tout simplement pas à la réalité ?...

Et en fait, n'est-ce pas précisément ce qui semble être confirmé par le fait que dans les dernières années, le Mont-Édouard serait passé d'un budget de 1,1 millions $ à 1,2 millions $ ?... Or, comment un tel 100 000 $ supplémentaire pourrait-il possiblement être vu comme un problème ?...


De plus, il semblerait que l'augmentation de la période d'activités du Mont-Édouard ne représente en fait que l'une des façons par lesquelles la station a pu prendre de l'expansion lors des dernières années. En effet, il n'y a qu'à mentionner les nouvelles infrastructures qui ont pu être installées, à commencer par l'installation d'un belvédère, d'une passerelle et d'une tour au sommet de la montagne, en plus de l'ajout de nouveaux sentiers pédestres sans parler des activités telles que les compétitions de vélos ou les concours canins, pour voir que si tout cela ne peut vraiment faire autrement que d'entraîner de nouveaux revenus, cela ne pourrait pas non plus faire autrement que d'entraîner de nouvelles dépenses. Bien sûr, dans le cas des infrastructures, on peut supposer que les dépenses furent surtout occasionnées au moment où celles-ci furent réalisées, et donc lors d'une année précise, mais ceci dit, on peut sans doute assumer que celles-ci ne peuvent qu'occasionner de nouvelles dépenses annuelles, ne serait-ce que pour tout ce qui peut concerner l'entretien de ces dernières, sinon leur perfectionnement, ou tout simplement leur parachèvement.

Mais d'une façon ou d'une autre, et au risque de me répéter, peut-on nier que de ces nouvelles dépenses ne peuvent qu'entraîner de nouveaux revenus ?... Et en ce sens, peuvent-elles vraiment êtres vues autrement que comme des investissements ? Et d'ailleurs, n'est-ce pas en ce sens que des nouveautés telles que la tour au sommet de la montagne sont habituellement créditées, et ce sans doute à juste titre, comme des réussites du maire Boucher ? Alors dans ce cas, comment se fait-il donc que l'on félicite celui-ci pour avoir lancé un projet, tout en blâmant ceux qui l'ont réalisé à cause des coûts que cela a pu entraîner ?... Car si quelqu'un devrait être blâmé pour de tels coûts, cela ne devrait-il pas être l'instigateur du projet en tant que tel ? Et si vraiment on supporte un tel projet, alors pourquoi devrait-on blâmer ceux qui en on pris les coûts en charge ?... Car croyait-on vraiment qu'on puisse construire une tour sans avoir à payer pour ?...

Par ailleurs, il semblerait qu'il y ait au moins une information, dans tout cela, qui s'avère tout simplement erronée, soit celle selon laquelle la masse salariale d'il y a cinq ans aurait été de 150 000 $.
En fait, il suffirait apparemment de consulter le directeur d'une autre montagne pour apprendre que la seule notion qu'on puisse gérer un centre de ski pour un montant aussi dérisoire s'avère tout simplement invraisemblable, sinon farfelue. Et de toute façon, je sais maintenant de source sûre que celle-ci s'élevait plutôt à environ 350 000 $, comme cela a d'ailleurs pu être rappelé lors des derniers commentaires faits sur ce blogue.

Et si l'on en croit l'auteur des mêmes commentaires, il semblerait que si l'on étende le taux de dépenses mensuelles de 2005-2006 à 12 mois plutôt qu'à 8 mois comme à l'époque, on obtiendrait une masse salariale théorique d'environ 507 000 $ ! De plus, en procédant à un exercice similaire, il semblerait que le fait de passer à une ouverture de 5 jours à 7 jours sur sept devrait théoriquement conduire à une augmentation supplémentaire des dépenses de l'ordre de 128 000 $. Si l'on réunit donc ces deux calculs, on se rend donc compte que si la véritable masse salariale de 2005-2006 avait été étendue sur une période d'exploitation comparable à celle que la montagne connaît présentement, elle aurait alors été de 635 000 $, soit presque 100 000 $ de plus que la masse salariale réelle de cette année.

Et tout cela, c'est bien sûr sans compter tous les nouveaux investissements qui ont été fait entretemps, ainsi que les nouvelles activités qui auront été mises en place, et qui, pour le rappeler, auront donc contribué à faire obtenir à la montagne des revenus supplémentaires de l'ordre de 100 000 $, à comparé de ce qu'ils pouvaient être à l'époque.

Et en ce sens, disons que le fait de parler « d'explosion des dépenses », comme j'ai moi-même pu le faire lors d'une entrée précédente, s'avère sans doute pour le moins exagéré, ce dont je tiens moi-même à m'excuser personnellement.

Et ce n'est pas tout.

Car si l'on tient compte du fait qu'il y a 5 ans, la coopérative du Mont-Édouard semblait attirer une masse de bénévoles bien autrement plus imposante que celle dont la montagne peut jouir aujourd'hui, il faut donc avouer que ce bénévolat représente en fait toute une masse salariale non comptabilisée, qui fait en sorte que la masse salariale totale de 2005-2006 devrait donc être passablement plus élevée. En contrepartie, il faut donc en déduire qu'avec le départ de ces bénévoles, le travail de ces derniers aura du être remplacé par celui de salariés, ce qui a forcément contribué à faire augmenter la masse salariale au fil des années. Or, comme on vient de le constater, celle-ci se trouve à être non pas plus grande, mais moins grande que celle à laquelle on aurait pu s'attendre en fonction de l'extension de la période d'ouverture du Mont-Édouard.

On pourrait même aussi parler des effets de l'inflation, qui aurait normalement du contribuer à rendre la masse salariale, comme d'ailleurs l'ensemble des dépenses, plus élevés que ce à quoi on aurait pu s'attendre, alors que c'est le contraire que l'on semble justement constater.

Et j'ai même un nouveau scoop.

Il semblerait que la masse salariale d'un autre mont de ski, en l'occurrence celle du Mont Grands-Fonds, se situe elle-même à environ 525 000$.

Alors considérant que notre masse salariale s'avère donc comparable à celle que l'on peut retrouver ailleurs, et ce malgré tous les nouveaux développements et les nouvelles activités, malgré l'extension de la période d'ouverture de la montagne, sans parler de la chute du bénévolat et de l'effet de l'inflation, alors ne faudrait-il pas en déduire que le fait d'avoir si bien limité la hausse de nos dépenses se trouve donc à représenter rien de moins qu'une petit miracle d'efficacité administrative ?...

Et dans ce cas, ne faut-il pas aussi déduire qu'il semble plus ou moins absurde qu'au Mont-Édouard, on ne trouve pas mieux à faire que de toujours licencier plus de personnel, dans la mesure où celui-ci semble déjà opérer d'une façon plus efficace, et donc vraisemblablement dans un contexte plus serré que ce que l'on peut retrouver à d'autre centres de ski ?...

Et si l'on s'acharne à essayer de régler un problème qui en fait est déjà réglé, cela ne commence-t-il pas en fait à ressembler à de l'absurdité ?... Et dans la mesure où le problème est si bien géré que l'on se trouve déjà à opérer à la limite de ce qui pourrait humainement être réalisé, est-ce que le fait de continuer à en demander toujours davantage pourrait revenir à autre chose que de brûler son personnel, et donc se tirer dans le pied ? Et est-ce là vraiment ce que l'on saurait qualifier de saine gestion, en toute honnêteté ?...

2 commentaires:

  1. Et si nous faisions tout en notre pouvoir pour augmenter les revenus? Ce qui n'exclut pas de faire une gestion serrée. Bien au contraire.

    Et si les dépenses réelles de la montagne étaient celles évoquées à chaque dépôt des états financiers, année après année? Et si le problème du Mont-Édouard était plutôt un problème de revenus plutôt que de dépenses?

    Et si les efforts étaient davantage mis sur la promotion et la mise en commun des efforts promotionnels de tous les différents intervenants touristiques et de la municipalité?

    Exemples:

    - Lorsque Vanessa Quintard et sa meute de chiens de traîneau font une pleine page dans La Presse, la semaine dernière, c'est très attractif pour la municipalité et la montagne!

    - Lorsque Line Mercure et Édouard-les-Bains font une pleine page dans le Cahier touristique week-end de La Presse, c'est très attractif pour la montagne et la municipalité!

    - Lorsque Chloé Bonnette et Graham Park représentent, trois jours durant, la montagne et la municipalité au Salon «Chalets et maisons de campagne» à Québec, c’est très séduisant pour les clientèles extérieures.

    - Lorsque les Gîtes du Fjord, avec Alain Tremblay, et Fjord en Kayak, avec Louis Dubord, gagnent des prix prestigieux en tourisme, c'est très attrayant pour les touristes de venir nous visiter!

    - Lorsque la montagne se refait une beauté et qu'elle ajoute des pentes, des belvédères, une tour d'observation, des activités estivales, c'est très bon pour le développement touristique de la municipalité de L'Anse-Saint-Jean!

    - Lorsque la municipalité crée un développement domiciliaire dans la montagne, c'est très intéressant pour les futurs acheteurs et les jeunes familles pour venir s'y établir et ça ne peut qu’augmenter les sources de financement de la municipalité !

    - Lorsque l'entreprise Au pied d'Édouard fait des «pieds et des mains» pour accroitre ses services, c'est très attrayant pour les clientèles touristiques!

    - Lorsque l'épicerie Boni-Choix augmente et améliore sa surface d'épicerie, c'est très agréable pour les différentes clientèles!

    - Lorsque Home Hardware peut aider les clientèles touristiques de passage, c'est très rassurant pour eux!

    Et je pourrais continuer la liste indéfiniment!!!

    Et si, au lieu de chercher des coupables et de faire une chasse aux sorcières, nous ferions plutôt en sorte de créer une synergie, de rassembler davantage nos forces pour accroitre les revenus dans la montagne et partout ailleurs dans la collectivité!?!

    Il me semble que ça pourrait davantage attirer les clients plutôt que de les faire fuir!

    Logique... Non?

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  2. À votre 8e paragraphe du présent texte:

    Lorsque vous écrivez que 635 000 $ serait la nouvelle masse salariale...

    Il faudrait plutôt dire que le fameux 128 000 $ inclut les salaires et les autres frais pour les 2 jours supplémentaires par semaine. On peut donc affirmer que la masse salariale augmente d'un cran. Il faudrait évidemment le calculer.

    Je vous rappelle que c'est dans le cas où une journée de ski coûte en frais fixes et variables à la station, HYPOTHÉTIQUEMENT, 4000 $ multiplier par le nombre de jours ouvrables supplémentaires (32 journées), vous obtenez 128 000 $.

    Vous pouvez ramener ce chiffre, AUTRE EXEMPLE, à 2000 $ par jour multiplier par le nombre de jours ouvrables supplémentaires (32 jours), vous obtiendrez la moitié soit: 64 000 $.

    La réalité doit se situer quelque part entre les deux montants.

    Quant aux salaires, vous pouvez parlez d'un pourcentage de ces montants qui s'ajoutent à la masse salariale. Encore faut-il avoir les données réelles.

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