28/09/2013

La fumée sans feu ?

À en croire le maire Boucher, l'endettement de l'Anse-Saint-Jean ne serait vraiment pas si problématique, après tout...

Alors dans ce cas, voici la question du siècle : « Si notre endettement est si peu problématique, comment se fait-il donc que nous soyons si lourdement taxés ? »

Bien sûr, à cela la réponse facile serait de prétendre que la municipalité n'a d'autre choix que de nous taxer comme elle le fait présentement, à cause de l'évaluation municipale des propriétés du village, qui comme on le sait est en moyenne très élevée.

Or, comme je viens de le vérifier auprès du Ministère des Affaires Municipales, s'il est vrai qu'un conseil municipal n'a aucun pouvoir sur l'évaluation municipale en tant que telle, ou plus précisément sur le « rôle d'évaluation », ou en d'autres termes sur la « cote » qui peut être attitrée à une propriété donné, c'est pourtant à lui seul qu'il appartient de déterminer le taux de taxation qui sera appliqué à la cote en question.

Ainsi, une municipalité peut décider que les propriétés seront taxées à raison d'un taux de 1 $ par rôle d'évaluation, mais elle peut aussi bien décider de faire monter ce taux à 2 $, ou encore de le faire redescendre à 50 cents !

Autrement dit, et comme le représentant du Ministère était d'ailleurs le premier à le mentionner, le taux de taxation foncière ne dépend pas tant de l'évaluation municipale que des besoins de la municipalité.

Car bien entendu, plus une municipalité a de « grands besoins », plus elle devra taxer ses résidents... Et plus une municipalité est endettée, plus elle aura de « grands besoins » au niveau financiers, forcément !

Comme il apparaît donc que ce prétendu « argument » ne tient donc pas la route de quelque façon que ce soit, il semble que nous n'ayons d'autre choix que d'en revenir à la question que j'ai posée au début de cet article...

Alors vraiment, « si notre endettement est si peu problématique, comment se fait-il donc que nous soyons si lourdement taxés ? »

Ou en d'autres termes, puisqu'on sait tous qu'il n'y a normalement « pas de fumée sans feu », comment se fait-il qu'il y ait tant de « fumée », si vraiment il n'y a pas de « feu » ?

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