À
en croire le maire Boucher, l'endettement de l'Anse-Saint-Jean ne
serait vraiment pas si problématique, après tout...
Alors
dans ce cas, voici la question du siècle : « Si notre
endettement est si peu problématique, comment se fait-il donc que
nous soyons si lourdement taxés ? »
Bien
sûr, à cela la réponse facile serait de prétendre que la
municipalité n'a d'autre choix que de nous taxer comme elle le fait
présentement, à cause de l'évaluation municipale des propriétés
du village, qui comme on le sait est en moyenne très élevée.
Or,
comme je viens de le vérifier auprès du Ministère des Affaires
Municipales, s'il est vrai qu'un conseil municipal n'a aucun pouvoir
sur l'évaluation municipale en tant que telle, ou plus précisément
sur le « rôle d'évaluation », ou en d'autres termes sur
la « cote » qui peut être attitrée à une propriété
donné, c'est pourtant à lui seul qu'il appartient de déterminer le
taux de taxation qui sera appliqué à la cote en question.
Ainsi,
une municipalité peut décider que les propriétés seront taxées à
raison d'un taux de 1 $ par rôle d'évaluation, mais elle peut aussi
bien décider de faire monter ce taux à 2 $, ou encore de le faire
redescendre à 50 cents !
Autrement
dit, et comme le représentant du Ministère était d'ailleurs le
premier à le mentionner, le taux de taxation foncière ne dépend
pas tant de l'évaluation municipale que des besoins de la
municipalité.
Car
bien entendu, plus une municipalité a de « grands besoins »,
plus elle devra taxer ses résidents... Et plus une municipalité est
endettée, plus elle aura de « grands besoins » au niveau
financiers, forcément !
Comme
il apparaît donc que ce prétendu « argument » ne tient
donc pas la route de quelque façon que ce soit, il semble que nous
n'ayons d'autre choix que d'en revenir à la question que j'ai posée
au début de cet article...
Alors
vraiment, « si notre endettement est si peu problématique,
comment se fait-il donc que nous soyons si lourdement taxés ? »
Ou
en d'autres termes, puisqu'on sait tous qu'il n'y a normalement « pas
de fumée sans feu », comment se fait-il qu'il y ait tant de
« fumée », si vraiment il n'y a pas de « feu »
?
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