19/12/2011

Quelques suggestions pour la montagne

Que faire de notre montagne ?

Mais en y repensant, le simple fait de poser une telle question ne consiste-t-il pas à commencer par la fin plutôt que le commencement ?

Car la question de savoir ce que l'on fera de notre chère station ne devrait-elle pas d'abord dépendre de ce qu'on veut justement en faire, au départ ? Ainsi, pour ce qui est de déterminer quel modèle de développement est le meilleur, ne s'agit-il pas surtout de sélectionner le modèle qui s'avère le plus à même de répondre à nos propres objectifs collectifs ?

Et en premier lieu, si ce que nous voulons vraiment est de tout simplement revenir à une « gestion serrée » des finances du Mont-Édouard, alors n'est-ce pas la formule d'une coopérative de travailleurs qui semblerait s'imposer, puisque celle-ci aura manifestement fait ses preuves à ce niveau, notamment grâce à la valorisation du bénévolat, et ce durant la période allant de 1995 à 2005, où elle aura donc permis de gérer la montagne avec moins du sixième que ce que celle-ci peut maintenant coûter chaque année aux contribuables (soit environ 50 000 $ plutôt que 300 000 $ par année) ?

Mais sommes-nous toujours prêts à remettre ainsi la montagne dans un climat de continuelle précarité, où l'on se retrouverait pour ainsi dire à être pratiquement toujours « à la dernière cenne » ? Vous me ferez sans doute remarquer que c'est justement là le genre de gestion auquel les excès du passé nous auront forcé de revenir, et vous aurez indiscutablement raison, mais est-ce que cela représente pour autant une vision d'avenir digne de ce nom pour ce qui, comme on n'en finit plus de le rappeler, constitue en principe rien de moins que le moteur économique du village ?

Et si ce que l'on veut, c'est plutôt du développement, et donc une administration qui n'ait pas peur de prendre les risques inhérents à tout investissement, alors ne devrait-on pas plutôt se tourner vers le modèle de l'entreprise privée ? Car n'est-ce pas justement en invoquant le manque de développement associé à la gestion coopérative que le maire Boucher aura pu, non sans raison, invoquer la nécessité d'un changement à ce niveau ? Or, et dans la mesure où personne ne semble empressé de vendre la montagne, peut-on à tout le moins concevoir que le Mont-Édouard puisse se voir géré de façon suffisamment indépendante pour, d'une part, prendre ses propres décisions, et d'autre part, pour n'avoir justement qu'elle-même à blâmer pour toute décision qui aurait pu mal tourner, plutôt que de se voir imposer par la municipalité une façon de faire qui manifestement s'avère loin d'être toujours la meilleure, pour ensuite devoir ensuite en assumer l'entière responsabilité tandis que les politiciens s'évertuent à rejeter sur eux le blâmes des problèmes qu'ils ont eux-mêmes créés ?

Mais ceci étant dit, comment peut-on vouloir parler « d'autonomie décisionnelle » si l'autonomie financière n'est pas là pour la garantir en premier lieu ? Car après tout, n'est-ce pas toujours celui qui détient les cordons de la bourse qui se trouve de par le fait même à détenir les rennes du pouvoir, et n'est-ce donc pas à celui-là qu'il reviendra de prendre les décisions en bout de ligne, d'une façon ou d'une autre ? Ainsi, tant que le Mont-Édouard aura à quémander auprès de la municipalité les ressources financières lui permettant de boucler ses fins de mois, comment pourra-t-il vraiment prendre en charge son propre avenir ?

Et finalement, si l'objectif que nous recherchons est de gaspiller à tout prix l'argent des contribuables, alors pourquoi ne pas justement laisser la montagne sous le contrôle des politiciens de la municipalité, comme c'est bien sûr actuellement le cas, et ainsi l'exposer à toutes les erreurs de jugement dont les politiciens, de façon générale, semblent avoir pratiquement fait leur spécialité ?

Mais d'un autre côté, ne faut-il pas avouer que le rachat du centre de ski par la municipalité s'avère peut-être, au bout du compte, la seule chose qui aura bel et bien pu sauver celui-ci de la faillite ? Et sans l'ultime police d'assurance que représente en fait la propriété municipale, peut-on vraiment espérer qu'il puisse être considéré comme étant non risqué d'investir sur une montagne de ski, surtout si son histoire s'avère aussi mouvementée que celle du Mont-Édouard, ne serait-ce que dans la mesure où l'on souhaite voir de nouveaux arrivants s'établir ainsi et notamment acheter au moins quelques uns des innombrables terrains que la municipalité aura pu, dans l'un de ses coups d'éclat les plus douteux, décider de développer et de mettre en vente tout en même temps, et ce bien sûr aux frais des contribuables ? Et dans l'état de délabrement où les finances de la montagne auront donc pu être conduites, ne se retrouve-t-on pas pratiquement dans l'obligation de la garder et de corriger nous-mêmes le gâchis que nous auront pu occasionner, ne serait-ce que dans la mesure où l'on voudrait éventuellement la revendre ? Car après tout, qui voudrait vraiment se doter d'un actif qui, du moins à l'heure actuelle, semble se retrouver en si piteux état ?

Et si le simple fait de poser le problème de cette façon posait lui-même problème au départ ?

Et si, en fait, ce n'était au départ qu'une pure aberration de n'opter que pour un seul modèle, pour ensuite devoir admettre les limites de celui-ci, et finalement tout effacer et recommencer avec un autre modèle tout aussi imparfait, et ainsi de suite ?

Et si, autrement dit, l'on recherchait plutôt à combiner les forces respectives de chacun des modèles existants, et à permettre ainsi à ces derniers de s'équilibrer et se compléter l'un l'autre, alors que les forces de l'un compenseraient pour les faiblesses de l'autre ?

Et si, en bref, on ne gardait que les points positifs de chacun des modèles, pour laisser leurs points négatifs se voir contrebalancés par les points positifs des autres ?

Ainsi, pourquoi ne pas profiter de la stabilité municipale, tout en laissant pourtant à l'administration de la station toute l'indépendance qui peut lui être nécessaire pour agir responsablement, et même aller jusqu'à prendre des risques ?

Alors en ce sens, pourquoi ne pas tout simplement garantir au Mont-Édouard un financement annuel qui s'avère suffisant pour répondre à ses besoins, et qui soit donc au moins supérieur au 50 000 $ du temps de la coop, tout en demeurant assez limité pour que les administrateurs n'aient d'autre choix que de démontrer une certaine rigueur budgétaire ?

Car tant qu'à se résoudre une fois pour toutes à octroyer un montant annuel au Mont-Édouard, pourquoi ne pas en profiter pour déterminer d'avance un montant optimal qui d'une part serait donc suffisant pour couvrir les dépenses de base de la station, tout en étant d'autre part assez réduit pour encourager l'adoption d'une approche de saine austérité de la part de ses dirigeants ? Autrement dit, entre les « peanuts » que le Mont-Édouard a pu recevoir du temps de la coop et qui lui auront néanmoins permis de durer pendant tant d'années, et la somme plutôt rondelette de 300 000 $ que la même station peut nous coûter aujourd'hui, et ce pourtant dans ce que l'on nous présente pourtant comme une ère « d'austérité », quoiqu'on puisse affirmer sans trop se tromper qu'une telle somme serve surtout à effacer les erreurs du passé, entre ces deux extrêmes, donc, ne serait-il donc pas possible de tout simplement trouver quelque chose comme un juste milieu ?

En un mot, pourquoi ne pas tout simplement accepter que le Mont-Édouard se trouve à « coûter tant par année », et qu'à ce titre une telle dépense ne s'avère pas plus grave que celle que peut entraîner l'entretien annuel d'une patinoire extérieure ou intérieure, surtout dans la mesure où, dans le cas de notre montagne nationale, les retombées impliquées pour l'économie locales s'avèrent bien entendu tout autrement plus importantes que dans le cas d'une simple patinoire, de sorte qu'en bout de ligne, tous se trouvent déjà à en profiter de toute façon ?...

Et d'ailleurs, tant qu'à fournir un certain soutien financier au Mont-Édouard, pourquoi ne pas le faire intelligemment, et tout simplement lui verser celui-ci directement, de manière à permettre aux administrateurs d'être réellement en mesure de faire des choix responsables, plutôt que d'attitrer d'avance ce versement à une dépense en particulier telle que le paiement des factures d'électricité ? Car en plus d'enlever ainsi toute marge de manœuvre aux administrateurs, pourrait-on seulement concevoir une plus parfaite façon d'encourager le gaspillage, ne serait-ce qu'au niveau de l'électricité, justement ? En effet, croit-on en toute honnêteté que l'on pourrait voir les lumières du stationnement du Mont-Édouard allumées à toute heure du jour et de la nuit, comme cela semble être le cas actuellement, si, au bout du compte, les gestionnaires de ce dernier avaient à payer de leur propre poche la facture d'électricité ?

Et si la station devait avoir besoin de fonds supplémentaires pour les fins d'un quelconque projet particulier devant lui permettre de se développer, alors pourquoi ne pas lui laisser faire une demande officielle de financement à ce niveau, et commencer d'ailleurs par adresser une telle demande à tous les autres ordres de gouvernements, ou à toutes autre instance pouvant lui permettre d'obtenir un tel financement, plutôt que 
d'avoir à systématiquement cogner à la porte de la municipalité, quoiqu'on puisse sans doute avancer que cette dernière ait rendu même une telle démarche futile en s'assurant au départ que la station ait déjà « tout cuit dans le bec » ?...

Mais si une demande de financement en bonne et due forme devait éventuellement aboutir sur le bureau du conseil municipal, alors pourquoi celui-ci ne devrait-il pas donner suite à cette dernière, et ainsi encourager la station à prendre des initiatives à travers le lancement de projets constructifs et prometteurs, plutôt que d'encourager celle-ci à la stagnation et au gaspillage en l'assurant d'avance d'un financement public qu'elle sait pouvoir toucher d'une façon aussi prévisible que systématique, et auquel elle ne peut que devenir donc aussi dépendante que n'importe quel assisté social ?

Alors en admettant que l'on convienne, comme cela a pu se voir suggéré plus haut, de réduire le montant versé annuellement au Mont-Édouard, et que celui-ci soit donc fixé à quelque chose entre 100 000 $ et 200 000 $ par année, pourquoi ne pas tout simplement laisser la porte ouverte à tout financement supplémentaire qui pourrait se voir accordé sur une base ponctuelle et donc pour les fins d'un projet de développement précis, et ce jusqu'à concurrence d'un « montant annuel total » qui lui pourrait en principe s'élever jusqu'à environ 300 000 $, puisque c'est ce que l'on fait déjà sans que qui que ce soit ose déclarer y voir un problème, de peur de se voir aussitôt étiqueté comme un « opposant à la montagne » (comme si cela pouvait exister au départ !) ?...

En d'autres termes, si la municipalité tient à tout prix à payer à la station certaines de ses factures en particulier, pourquoi ne pas veiller à payer celles de projet précis et encourager ainsi l'initiative et le développement, plutôt que de payer des dépenses récurrentes au risque de n'encourager ainsi que l'inertie et la négligence ?

Et autrement dit, tant qu'à payer de nos propres poches les factures de la montagne, pourquoi ne pas tout simplement le faire intelligemment, et ainsi veiller à ce qu'un tel transfert d'argent s'avère surtout un investissement qui puisse rapporter autant que possible à la collectivité, surtout dans la mesure où l'on ne parle vraiment que de mieux investir un montant qui, tout au plus, ne dépasserait même pas celui que l'on se trouve déjà à dépenser ?

Et bien entendu, si l'on devait enfin se résoudre à traiter les administrateurs du Mont-Édouard comme les dirigeants d'une entreprise digne de ce nom, alors ne devrait-on pas justement commencer par désigner ces derniers à l'issue d'un processus d'appel d'offres en bonne et due forme ? Car après tout, comment s'étonner que la station soit gérée « n'importe comment » quand au départ ses dirigeants eux-mêmes ont justement été choisis « n'importe comment » ?...

Et pour en venir à clore cet article, on pourra sans doute convenir que sur les trois modèles de développement proposés au départ, soit ceux de coopérative, d'entreprise privée et d'organisme municipal, nous aurons donc pu établir ici les avantages et inconvénients, de même que les suggestions relatives à au moins deux de ces modèles, soit ceux d'entreprise privée et d'organisme municipal, de même qu'aux interactions potentielles entre ces derniers. Il ne resterait donc plus qu'à se pencher un peu plus sur la formule coopérative en tant que telle, ce que nous réserverons donc pour une prochaine entrée, ne serait-ce qu'afin de laisser à nos chers lecteurs un répit bien mérité, et de veiller à ce qu'il puisse donc profiter autant que possible de la période des Fêtes !

Alors sur ce, Joyeuses Fêtes !...

17/12/2011

Une idée parmi tant d'autres


Voici un court vidéo témoignant de ce qui semble s'avérer une façon de plus de rentabiliser une montagne de ski pendant l'été, et que l'on pourrait sans doute désigner en bon français sous le terme de « monorail alpin », ou quelque chose du genre...



Comme quoi ce ne sont apparemment pas les solutions qui manquent pour ce qui est d'assurer la viabilité d'une station de ski ou de quoi que ce soit, pour autant que l'on sache faire preuve d'un peu d'imagination, et donc de vision !...

27/11/2011

La charrue avant les boeufs

Dans ce qui semble être une propension naturelle à dépenser pour rien, le maire Boucher se serait apparemment entêté d'une façon pratiquement acharnée à faire en sorte que le Mont-Édouard en vienne à être ouvert 12 mois par années, et ce même s'il n'y avait manifestement rien de prévu en terme d'activités et d'attractions susceptibles de générer des revenus qui puissent justifier le coût évidemment significatif qui peut se voir impliqué par l'ajout de 8 mois d'opération.

Au fait, a-t-on seulement déjà vu une entreprise qui à se lancerait dans des dépenses qui ne peuvent pourtant rien lui rapporter ? Car pourquoi une entreprise procéderait-elle donc de la sorte, à part si son objectif est de tout simplement faire faillite, bien entendu ?

Et si aucune entreprise digne de ce nom n'irait dépenser quoi que ce soit avant de s'assurer qu'une telle dépense ne représente en fait qu'un investissement, alors pourquoi diable en serait-il autrement d'une administration municipale ? Le fait que les contribuables n'aient d'autre choix que de payer la note en bout de ligne rend-il pourtant le gaspillage plus excusable ? Autrement dit, est-il vraiment justifiable de financer des projets douteux sous prétexte que, et comme l'a déjà si bien dit le maire Boucher lui-même, « il ne faut pas s'inquiéter, de toute façon, la municipalité va payer  ! » ?...

Et par ailleurs, est-il plus excusable, une fois que l'on a donc imposé à une entreprise, en l'occurrence notre station de ski, de s'embarquer dans des projets qui n'auraient sans doute pas pu s'annoncer moins rentables, de rejeter ensuite la faute sur l'administration de la station en question si celle-ci se trouve, comme par magie, à avoir éventuellement plus de difficulté à boucler son budget ? En fait, la question précédente ne représenterait donc qu'une reformulation d'une question tout autrement plus fondamentale, et qui serait donc la suivante : est-il vraiment normal de blâmer les autres pour les torts que l'on a soi-même causés ?

Mais comme ce genre de questionnement a pu se voir soulevé à plus d'une reprise de par le passé, et ne serait-ce qu'au sein de ce blogue, alors pourquoi ne pas simplement passer à un autre sujet ?

Car si l'on peut parvenir, même si c'est difficile, à faire abstraction du sentiment d'aberration pouvant être entraîné par le fait que l'on ait donc dépensé l'argent des contribuables sans d'abord s'assurer que cela pourrait rapporter quoi que ce soit, il n'en reste pas moins à subsister le questionnement suivant : peut-il seulement s'avérer pertinent d'ouvrir une montagne de ski à l'année ?

Or, aussi étonnant que cela puisse peut-être paraître, il semblerait qu'à cela, on puisse tout simplement répondre : oui.

Et il suffit d'ailleurs de cliquer sur le lien suivant pour s'en assurer.


En fait, si l'on considère les données qui sont présentées dans l'article en question, on apprend donc que non seulement près de la moitié des stations de ski du Québec fonctionnent à longueur d'années, mais que pour près du quart d'entre elles, les activités se déroulant durant la période estivale se trouvent à générer pas moins de 20 % de tous leurs revenus.

Vous avez bien lu : il PEUT bel et bien s'avérer rentable d'ouvrir une station de ski pendant l'été. Et c'est d'ailleurs non seulement possible, mais déjà effectué par une grande partie des autres montagnes, qui peuvent donc profiter déjà des revenus additionnels que cela peut impliquer.

Et quand on parle de l'ajout d'une part de revenus pouvant aller jusqu'à représenter jusqu'à 20 % du budget total d'une station, ne s'agit-il pas là du genre «d'arrondissement de fins de mois » dont notre propre station aurait bien besoin, pour le moins qu'on puisse dire ?

Alors qu'attendons-nous, après tout ?

D'autant plus ce n'est pourtant pas le choix qui manque pour ce qui est de trouver des activités permettant d'opérer un centre de ski durant toute l'année, comme on peut d'ailleurs le constater en consultant toujours les mêmes données. Ainsi, si le vélo de montagne, les mariages et les réunions d'affaires représentent les avenues les plus souvent explorées, il existe toute une panoplie d'autres options de par lesquelles on peut exploiter une montagne à l'année, de la tyrolienne à la luge sur rail, en passant par les murs d'escalade et le saut à l'élastique.

Autrement dit, il semble loin d'être impossible de développer une montagne optimalement, du moment où l'on peut démontrer un peu de vision...

Et surtout, du moment où l'on se montre capable de déterminer d'abord ce qu'on veut faire avant de financer quoi que ce soit, ou en d'autres termes « penser un peu à notre affaire » plutôt que de « payer dans le beurre » !

Alors au bout du compte, la question est-elle vraiment d'être pour ou contre le développement, ou plutôt de tout simplement voir à ce que le développement soit fait d'une façon logique et intelligente ?

Ainsi, pourquoi ne pas nous mettre à planifier d'abord et agir ensuite, plutôt que de justement faire l'inverse ?

Et en un mot : pourquoi ne pas tout simplement remettre la charrue derrière les boeufs ?

22/11/2011

Celui qui le dit, celui qui l'est

Pourquoi le maire Boucher a-t-il été élu, déjà ? Ah, oui ! N'était-ce pas d'abord parce qu'il avait promis de « faire le ménage » au Mont-Édouard, et donc de couper court au « gaspillage » qu'il pouvait se faire là ?

Mais quand on considère que du 50 000 $ que la municipalité devait à l'époque verser pour maintenir à flot le Mont-Édouard, qui se voyait alors administré par la coopérative de travailleurs dirigée par Hélène Gauvreault, on est passé maintenant à un coût annuel minimal de 300 000 $ pour les contribuables, et ce de l'aveu même de Claude Boucher, depuis que ce dernier a donc disposé de déjà deux mandats pour faire son prétendu « ménage », est-ce que l'on ne semble pas surtout parler d'une façon de parler qui corresponde en fait à rien de moins que l'envers de la réalité ?

Autrement dit, s'il a pu y avoir un ménage à faire, n'est-ce pas surtout pour nettoyer le « dégât » financier qui a pu être causé par nul autre que le prétendu « nettoyeur » en question, soit le maire Boucher lui-même ? Et d'ailleurs, l'ampleur du dégât en question ne s'avère-t-elle pas d'autant plus préoccupante que le chiffre de 300 000 $ semble ne représenter qu'un estimé on ne peut plus conservateur de la facture que l'on refile annuellement aux contribuables, et qui, selon d'autres sources, aurait pu s'élever jusqu'à 400 000 $ ou même 500 000 $ au total, ne serait-ce que pour les années passées ?

Et en fait, n'est-il pas tout particulièrement surprenant de constater que le maire Boucher aura donc pu se donner pour mission de « clairer » pratiquement toute l'équipe qui à l'époque réussissait pourtant à accomplir l'exploit de faire fonctionner notre montagne avec moins du SIXIÈME que ce qu'elle nous coûte actuellement
(soit 50 000 $/300 000 $), et tout cela pour remplacer cette équipe par la fameuse entreprise Ibis, dont tous déplorent désormais une certaine propension à détourner en salaires l'essentiel des revenus de la station, et dont le directeur à l'époque a lui-même fort probablement eu le salaire annuel le plus élevé que l'on aura jamais pu voir à la station en question ?

Mais surtout : n'est-il pas pratiquement incroyable de constater le pur culot par lequel quelqu'un peut en venir à déformer la réalité à un tel point qu'on ne pourrait sans doute parler d'un mensonge plus total ?

Et pour être plus précis : comment peut-on démontrer assez de bassesse pour non seulement accuser des gens de fautes qu'ils n'ont jamais commises, mais pour ensuite s'empresser d'aller commettre les fautes mêmes dont il accusait justement les autres ?

Et finalement, peut-on seulement rêver d'un jour où l'Anse-St-Jean se verra pourvue d'un maire dont les affirmations auraient ne fut-ce qu'un minimum de crédibilité, et auquel on pourrait avoir en fait à répondre autre chose que simplement « celui qui le dit, celui qui l'est » ?...


28/10/2011

Le meilleur des deux mondes

Tout le monde à l'Anse-St-Jean a vraisemblablement pu devenir familier avec le raisonnement suivant, qui aura manifestement passé à l'histoire pour ce qui est d'expliquer la démarche de la nouvelle administration du Mont-Édouard : « l'équipe précédente a fait un beau gâchis en dépensant à tort et à travers, de sorte qu'il faut maintenant un bon coup de balai ». Cette petite histoire semble même avoir pratiquement accédé au statut de mythe, tant de par le fait que tous la connaissent désormais assez bien pour la répéter machinalement dès qu'on aborde le sujet de la montagne, que de par le fait que la validité d'une telle affirmation se trouve à n'être plus que rarement remise en question, du moins chez une bonne partie de la population.

Et si cette petite histoire n'était justement qu'une fable, en fin de compte ? Et s'il ne s'agissait finalement que d'une allégorie politique simpliste destinée surtout à acquitter le maire de toute forme de responsabilité dans ce dossier ? Et en un mot : si les choses n'étaient pas nécessairement aussi simples que cela ?

Car après tout, ne s'avère-t-il pas un peu trop commode de « blanchir » le maire concernant le travail d'une administration qu'il avait pourtant personnellement décidé de mettre à la tête de la station, tout en se faisant pour cela le plaisir de carrément remercier celle d'avant, ainsi que le personnel qui pouvait lui être associé ?

Mais surtout, peut-on sérieusement reproché à la dernière administration de s'être lancé dans un train de dépenses plus imposant, alors qu'elle ne se trouvait ainsi qu'à tout simplement faire ce qui lui était demandé ?

Autrement dit, n'est-il pas un peu trop grossier de prendre pour boucs-émissaires ceux qui auront accompli une certaine tâche, du moment où celle-ci devrait soudainement s'avérer moins populaire ? Et surtout, cela ne correspond-il pas un peu trop exactement à la stratégie habituelle du maire pour qu'on puisse justement penser qu'il s'agisse d'autre chose ?

Or après tout, peut-être un tel comportement est-il en fait simplement caractéristique de l'espèce humaine en elle-même, car comme le dit ci-bien un des principaux acteurs intéressés dans ce dossier, « la victoire a plusieurs pères, mais la défaite est orpheline », et, pour être plus précis, « quand on coupe, ça prend toujours un coupable ! »....

Mais pour en revenir à l'essentiel, ne faudrait-il pas être un peu trop naïf pour croire que le Conseil d'Administration aurait pu se montrer aveugle au point d'ignorer tout des dépenses de la précédente administration, ne serait-ce que du moment où l'on considère l'ampleur de ces dernières ?

Et pour finalement en venir au cœur du sujet : est-il vraiment si clair que le fait d'entreprendre de telles dépenses s'avérait une si mauvaise idée ?

Car s'il faut avouer qu'il est plutôt commode de rechigner sur le coût des derniers investissements entrepris au Mont-Édouard maintenant que ceux-ci sont justement complétés, est-on vraiment sincère dans nos jérémiades au point de souhaiter que de tels investissements n'aient jamais été entrepris ?

Car si l'on nous donnait le choix, serait-on vraiment si emballés à l'idée de nous débarrasser de travaux aussi importants, voire fondamentaux que ceux l'on peut fait énumérer à travers la liste suivante : édification de la tour du sommet de la montagne, établissement des 5 belvédères, ouverture d'un nouveau versant, création de nouveaux sentiers notamment en prévision de visites de touristes devant arriver par croisière durant l'été, et tout cela sans compter une remise à niveau des infrastructures qui n'avaient pas été retouchées depuis les dix dernières années, de même qu'une vague de développement domiciliaire impliquant notamment la confection d'un nouveau chemin et d'un nouvelle prise d'eau, sans parler bien sûr des 40 nouveaux terrains mis en vente par la municipalité ?...

Bien évidemment, on pourra assez facilement arguer que tout cela, c'est bien beau, mais que c'était quand même peut-être un peu trop. C'est de bonne guerre.

Mais ira-t-on de là à dire qu'il aurait mieux valu ne rien faire ?

Et qu'en est-il de la renommée pratiquement internationale que tout cela aura valu au Mont-Édouard, ne serait-ce que pour un moment (ou jusqu'à ce la bisbille éclate, pour être plus précis...), aurait-on également préféré ne jamais pouvoir en bénéficier ? Car lorsqu'on en vient à lire des articles parlant d'une montagne de ski « digne d'un parc national », ne faut-il pas avouer qu'on ne parle quand même pas de rien non plus ?

21/10/2011

« Ça vaut ce que ça vaut »

On est évidemment en droit de se questionner, au départ, sur la crédibilité scientifique d'un sondage effectué par une administration municipale plutôt que, disons, une firme de sondage reconnue, surtout dans la mesure où, comme on a pu le voir lors de l'entrée précédente de ce blogue, cette administration semble étrangement refuser de rendre publique tout document qui pourrait pourtant permettre de justement conférer à un tel sondage ne serait-ce qu'un minimum de crédibilité.

Pour reprendre les mots d'un représentant du Ministère des Affaires Municipales à l'endroit de toute forme de sondage de ce type, il faut croire que « ça vaut ce que ça vaut ». En d'autres termes, et toujours en citant le même représentant, s'il est évident qu'un sondage peut s'avérer un outil intéressant pour une administration municipale, dans la mesure où cela lui permet notamment de « prendre le pouls » de la population, il semble tout aussi clair que la portée d'un tel outil s'avère passablement limitée, puisque pour être plus précis, celui-ci se trouve en fait à n'avoir pratiquement « aucune valeur scientifique ».

D'ailleurs, il y a au moins une raison pour laquelle tout sondage municipal semble s'avérer particulièrement insignifiant, soit le fait que dans le sondeur et l'objet du sondage se trouvent en bout de ligne à correspondre à une seule et même personne. Comme conflit d'intérêt, avouons qu'il serait sans doute difficile de trouver plus criant.

De plus, cela est rendu encore plus frappant dans le cas présent, de par le fait que le principal intéressé par le sujet du sondage dont il est ici question, qui ne fait donc qu'un avec le sondeur, ne pourrait sans doute se sentir en fait plus concerné par les résultats d'un tel sondage, puisque ceux-ci se trouvent à représenter rien de moins qu'un verdict populaire à son endroit, ce qui, dans le cas d'un politicien, peut donc revenir à ni plus ni moins qu'un constat d'échec, ou bien sûr de réussite.

Et bien sûr, comme s'il n'était pas déjà assez louche qu'un tel exercice semble, comme on pouvait donc s'y attendre, ne pouvoir se conclure que par un triomphe sans appel du politicien qui en est l'auteur, il se trouve que ce dernier, comme par magie, refuse systématiquement de rendre public qui permettraient justement de confirmer un tel triomphe.

Enfin, s'il restait encore à toute cette mise en scène une quelconque bribe de crédibilité, celle-ci devrait sans doute être rendue pratiquement inexistante par le questionnement suivant : « quel citoyen irait donc avouer ouvertement son désaccord avec la conduite d'un maire, à plus forte raison du moment ou la question se trouve à lui être posée par nul autre que le maire en personne, et risquer ainsi de passer ouvertement par un « contestataire » aux yeux de ce dernier, avec toutes les conséquences que cela peut impliquer ? »...

Et la question ne se pose-t-elle pas de façon d'autant plus pertinente du moment où l'on parle d'un petit village où l'on peut pratiquement considérer que toute le monde se connaît, et que la vaste majorité des citoyens se trouve, d'une façon ou d'une autre, à être relié de près ou de loin au maire, voire de dépendre plus ou moins directement de ce dernier ?

Et quand on connaît la façon dont le maire Boucher traite, ou du moins considère ceux sur lesquels a lui-même pris l'habitude de poser l'étiquette de « contestataires », peut-on vraiment faire autrement que de comprendre tout citoyen qui aurait mieux à faire que de prendre le risque de se retrouver sur le chemin de quelqu'un qui, pour reprendre une expression utilisée précédemment dans son blogue, aura carrément réussi à instaurer rien de moins qu'un « climat de terreur » à l'Anse-St-Jean ?

Mais surtout, quand on considère un tel amas de conditions qui ne peuvent qu'en venir à fausser les données qui auront été ainsi recueillies, et quand on considère que le sondage dont se vante le maire sera pratiquement parvenu à commettre toutes les erreurs, pour ne pas dire toutes les entourloupes qui peuvent justement faire en sorte de biaiser les résultats d'un tel exercice, et donc à faire pratiquement tout ce qu'une firme de sondages digne de ce nom se ferait justement un devoir d'éviter en premier lieu, comment peut-on donc réagir autrement, à la réception de ces résultats qu'on aura trouvé le moyen de nous transmettre sans rire, que de balancer ces derniers à la poubelle ?

« Ça vaut ce que ça vaut », pour reprendre une dernière fois les termes de ce cher représentant du MAMROT. Cependant, s'il nous fallait justement évaluer ce que vaut exactement le sondage du maire sur sa propre popularité, il semble que l'on aurait d'autre choix que de conclure, à la lumière de cette courte réflexion, que ça ne vaut, pour le moins qu'on puisse dire, pas grand chose.


Le paradoxe de la transparence

Le 30 août dernier, une demande d'information a été effectuée par un citoyen auprès du conseil municipal de L'Anse-St-Jean, au sujet d'un certain sondage que le maire aurait réalisé autour de la mi-août et qui aurait notamment permis à celui-ci de constater un taux record d'approbation populaire à son égard.

Le citoyen en question a finalement pu recevoir une réponse à sa demande... mais ce, pas avant la mi-septembre, soit pas moins d'un mois et demi plus tard.

Et cela, c'est en tenant compte du fait que le même citoyen a entretemps dû renouveler sa demande, en précisant par ailleurs que si l'on ne pouvait donner suite à celle-ci, il n'aurait alors d'autre choix que de passer par la Commission de l'Accès à l'Information. On est alors en droit de se demander combien de temps tout cela aurait donc pu prendre si le maire ne s'était vu l'objet de pressions supplémentaires à cet effet !..

De plus, dans cette réponse que l'on peut d'ailleurs consulter ici et ici, on peut voir qu'il demeure pratiquement impossible de consulter tout questionnaire rempli, ce qui revient à dire qu'il n'y a donc aucun moyen de vérifier si les chiffres avancés par le maire se trouvent à être basé sur quelque réelle donnée que ce soit ; en bout de ligne, cela se trouve donc à carrément permettre de douter que de telles données existent, et donc qu'un quelconque sondage ait jamais eu lieu.

Et c'est là qu'on peut d'ailleurs observer le paradoxe existentiel de la transparence, ou plutôt de l'absence de celle-ci, et que l'on pourrait en fait exprimer de la façon suivante : pourquoi une quelconque autorité prendrait-elle la peine de garder quelque chose caché, si pourtant elle n'a supposément « rien à cacher » ?... Et pour être plus précis, qu'est-ce que le fait de cacher quelque chose peut bien suggérer, sinon que l'on ait justement de bonnes raisons de le tenir caché ?

Car si une autorité est réellement confiante en le fait que ces affirmations sont basées sur la réalité, pourquoi hésiterait-elle donc à rendre publiques les documents qui permettent justement de le prouver ?

Et dans la mesure où cette autorité semble plutôt préoccupée à interdire toute forme d'accès à de telles données, qu'est-ce que cela tend donc à prouver, sinon que l'autorité en question est justement peu confiante dans la capacité de ces données à démontrer que ses affirmations sont réellement fondées ?

Autrement dit, qu'est-ce qu'un tel comportement tend donc à suggérer, sinon que l'on est tout simplement incapable de prouver que l'on dit la vérité ?

Or, si l'on dit réellement la vérité, ne serait-il pourtant pas sensé être simple de le prouver ?
Et si l'on se montre plutôt incapable de prouver que l'on dit la vérité, ou que l'on refuse tout simplement de le faire, qu'est-ce que cela se trouve donc à suggérer, sinon que, à supposer que l'on puisse examiner la réalité de plus près, on devrait plutôt se rendre compte que celle-ci se trouve en fait à contredire ce qui a auparavant pu être présenté comme la vérité ?

En d'autres termes, qu'est-ce ce que le manque de transparence tend donc à supposer, sinon que l'on ment, tout simplement ?

Remarquez qu'il ne serait sans doute guère plus scientifique de conclure que, du moment où une administration démontre un manque de transparence, il faille automatiquement interpréter la réalité comme correspondant pratiquement au contraire de ce qu'une telle administration peut avancer. En fait, une telle conclusion ne s'avèrerait guère plus scientifique, puisque la seule chose qui puisse permettre en principe de poser un jugement scientifique, ou en d'autres termes rationnel et crédible, est de pouvoir d'abord être en mesure d'observer les faits. Or justement, du moment où l'on empêche cela d'arriver, ne se trouve-t-on du même coup à ôter toute forme de crédibilité scientifique à tout ce qui pourrait être subséquemment affirmé ?

Ainsi, bien qu'on ne puisse d'aucune façon affirmer avec certitude que le maire ment lorsqu'il prétend avoir un sondage faisant état de sa popularité, mais qu'il refuse pourtant de montrer à qui que ce soit, on peut cependant, et ce avec toute la certitude scientifique que cela peut impliquer, considérer qu'une telle affirmation en elle-même n'a justement aucune crédibilité scientifique. De là à déduire qu'elle ne se trouve donc à avoir aucune crédibilité tout court, il n'y a bien sûr qu'un pas, comme sans doute vous en conviendrez.

Et n'est-ce pas là que peut apparaître dans toute sa splendeur ce que l'on pourrait donc appeler le « paradoxe de la transparence » ? Car après tout, n'est-il pas ironique qu'en tentant d'affirmer quelque chose sans pourtant vouloir le prouver, on ne peut en faire qu'ôter d'avance à une telle affirmation toute forme de crédibilité ? Et n'est-il pas pratiquement cocasse de constater qu'à force de vouloir contrôler totalement l'opinion des autres, quitte à devoir pour cela tenter de leur faire croire quelque chose sans pour autant être en mesure de prouver que cela soit basé sur quelque réalité que ce soit, on ne se trouve en bout de ligne qu'à saboter soi-même sa propre crédibilité ?

Cette petite réflexion permettrait donc, en bout de ligne, de donner au maire le conseil suivant : pourquoi ne pas démontrer un peu plus de réelle transparence, ne serait-ce qu'afin d'éviter de vous tirer vous-mêmes dans le pied ?

09/08/2011

Le point sur la dette

Peut-être le temps serait-il venu de mettre certaines choses au clair.
Premièrement, il semble que le maire ait raison lorsqu'il affirme que le taux d'endettement en tant que tel, soit l'endettement total divisé par ce qu'on appelle la « richesse foncière uniformisée », se compare à celui d'autres municipalités. En effet, il semble que celui-ci soit, en moyenne, d'environ 3-4 % pour l'ensemble des municipalités du Québec. Cette information peut être vérifiée à travers le rapport intitulé « La situation fiscale des municipalités québécoises », publié conjointement par l'Union des Municipalités du Québec et par le Conference Board of Canada, de sorte que sa crédibilité pourrait donc difficilement être remise en question. Mais comme il s'agit d'un document hautement technique, il pourrait s'avérer plus intéressant de consulter plutôt la présentation Powerpoint suivante, qui se trouve essentiellement à vulgariser certaines questions reliées à la dette municipale, et où le taux moyen de 3-4 % se voit également mentionné, ce que l'on peut donc considérer comme une confirmation supplémentaire de sa fiabilité.

Or, il se trouve qu'il semble y avoir deux mesures de base permettant de tenir compte de l'endettement des municipalités, soit le taux d'endettement en tant que tel, dont nous venons donc de parler, et l'endettement municipal per capita, qui représente donc l'endettement total divisé par le nombre de citoyens résidents, du moins tel qu'il se voit habituellement calculé... Or, à ce chapitre, disons que l'Anse-St-Jean est loin de faire aussi bonne figure.

Concernant l'endettement municipal per capita, on pourra maintenant consulter un article du Soleil publié dans Cyberpresse et ayant pour titre «Bulletin des villes: ­Québec et Montréal parmi les plus endettées  ».

On apprend notamment que Montréal serait à ce chapitre l'une des plus endettées du Québec, comme on pouvait sans doute s'y attendre, et comme on peut d'ailleurs le visualiser de par le graphique suivant. Or, comble de surprise, il s'avérerait donc que l'endettement per capita de l'Anse-St-Jean, à 3188 $ par habitant (comme on peut d'ailleurs le vérifier sur le document suivant), serait présentement, croyez le ou non, pratiquement supérieur à celui de Montréal, qui s'élève en fait à 3180 $ par habitant. On peut donc comprendre que cette mesure permette vraisemblablement de classer l'Anse-St-Jean parmi les municipalités les plus endettées du Québec. On peut alors aussi comprendre l'acharnement que peut mettre le maire à tenter de nier un tel chiffre, quitte à recourir pour cela aux artifices mathématiques les plus élémentaires, comme on aura donc pu le constater lors de l'entrée précédente de ce blogue.

Ainsi, on se rend compte que ce qui pose problème, ce n'est pas nécessairement l'endettement du village en termes absolus : c'est plutôt le fait que ce dernier soit supporté par une si petite population, à comparer à ce que l'on peut observer ailleurs au Québec. Autrement dit, un tel niveau d'endettement supposerait normalement une population tout autrement plus grande, de sorte que le fait de le faire supporter entièrement une somme d'environ 3 millions de dollars par grosso modo un millier d'habitants seulement a pour effet de rendre notre village bien autrement plus endetté que la plupart des autres municipalités.

Alors si l'on récapitule, on se rend compte que l'Anse-St-Jean dispose de beaucoup d'actifs de valeur, comme on l'exprime d'ailleurs en utilisant le vocable de « richesse foncière uniformisée ». Une telle richesse lui permet donc de s'endetter beaucoup plus que ne le pourrait le faire d'autres municipalités moins bien pourvues en termes d'actifs. Cependant, la ou la municipalité se voit rattrapée par la réalité de son endettement, c'est du moment ou l'on commence à mesurer l'endettement total non pas en fonction de la richesse foncière, mais plutôt en fonction du nombre d'habitants en tant que tel. Et il ne faudrait quand même pas se leurrer : une municipalité pourra bien s'endetter tant qu'elle le voudra, il reste qu'un tel endettement ne se trouve-t-il pas à être supporté, en bout de ligne, par nuls autres que ses citoyens eux-mêmes ? Car après tout, à qui est-il donc demandé de payer les taxes, sinon à eux ? Et à qui, sinon à eux, sera-t-il donc demandé, en bout de ligne, de rembourser la dette municipale, en n'oubliant surtout pas de payer les intérêts ? Et si, autrement dit, chaque citoyen de l'Anse se trouve déjà à devoir payer pas moins de 3250 $ de dette municipale simplement pour habiter dans ce village, soit plus que dans presque toutes les autres municipalités du Québec, est-ce qu'on ne pourrait peut-être pas convenir que les finances municipales commencent à peser peut-être un peu lourdement sur les épaules des principaux intéressés ?

Mais surtout, pourrait-on au moins se « garder une petite gêne » lorsque l'on veut commencer à minimiser l'importance de l'endettement municipal à l'Anse-St-Jean, comme semble d'ailleurs le faire le maire Boucher ? Car cela ne revient-il pas à carrément rire au nez des contribuables, qui pourtant ont déjà à supporter plus que pratiquement n'importe ou ailleurs au Québec ?

Et si justement la première chose à faire serait donc de tout simplement reconnaître le problème, plutôt que le minimiser et donc le nier, alors la deuxième chose ne devrait-elle pas automatiquement s'avérer de faire tout ce que l'on peut pour faire face à ce dernier, et donc éviter, à tout le moins, que l'on voit le fardeau fiscal s'alourdir encore davantage sur les épaules des contribuables ?

Autrement dit, ne serait-il pas tout simplement temps de s'ouvrir les yeux et d'agir, plutôt que de chercher apparemment qu'à tout faire pour les garder fermés, et pour ensuite ne laisser le problème que s'aggraver encore et toujours davantage ?

Le choix à faire ne semble-t-il pourtant pas s'avérer assez simple, après tout ?...

08/08/2011

Pour qui le maire nous prend-il donc ?

Et voici donc le maire Boucher nous livrer une autre de ces cabrioles politiques dont lui seul a le secret. À la limite, peut-être pourrait-on même dire que l'on commençait presque à s'en ennuyer.

En fait, de telles manœuvres semblent devenir si typiques de son administration qu'on pourrait peut-être même leur trouver un nom, pourquoi pas celui de « boucheries », d'autant plus qu'elles se semblent généralement avoir d'autre but que de charcuter toute forme d'opposition politique, un peu à la manière des dirigeants d'états totalitaires ou fascistes, finalement.

D'ailleurs, tout comme d'autres dirigeants politiques pour qui tous les moyens sont bons en autant qu'ils leur permettent d'arriver à leurs fins, le maire Boucher paraît ne pas même hésiter à recourir à la mauvaise foi, du moment où cela peut lui conférer un certain avantage pour ce qui est de regagner la faveur de l'opinion public, du moins selon ses propres calculs.

Car en effet, n'est-il pourtant pas le premier à rappeler à qui veut l'entendre qu'il ne faudrait surtout pas commencer à comparer « des pommes et des oranges »? Et en tant qu'ex-professeur de mathématiques, ne serait-il pas sensé être le premier à savoir éviter un tel piège de débutant pour ce qui est de savoir interpréter les chiffres ?

Car comme on peut le voir dans l'article suivant, paru dans la dernière édition du Progrès-Dimanche, le maire se plaindrait donc que l'on brosse un portrait injuste de son administration, dans la mesure où l'on affirme que l'endettement municipal per capita y est de 3250 $, ce qui en ferait donc l'un des plus élevés du Québec. Il procède ensuite, et ce sans aucune gêne, à décrire une nouvelle méthode de calcul selon laquelle, comme on peut bien sûr s'en douter, les finances municipales de l'Anse-Saint-Jean sembleraient alors en bien meilleure position. Il s'agit de tout simplement incorporer les citoyens non résidents dans le calcul de la dette, de sorte que celle-ci, lorsque présentée selon la formule « per capita », se trouve donc à être divisée par un plus grand nombre de personnes, et donc à se voir ainsi réduite comme par magie, au point de ne plus représenter, en l'occurence, que la moitié du montant initial.

Or si l'Anse-Saint-Jean se trouve à être avantagée par une telle méthode de calcul, pense-t-on vraiment qu'il n'en serait pas de même pour les autres municipalités, si la même méthode de calcul se voyait justement employée aussi dans leur cas ? Autrement dit, le maire Boucher croit-il réellement que l'Anse-Saint-Jean soit la seule municipalité où l'on retrouve des citoyens non permanents, et où l'inclusion de ces derniers lors du calcul de l'endettement ne pourrait donc faire autrement que de produire un résultat sensiblement différent ? Et d'ailleurs, puisque l'on sait que le nombre de citoyens non résidents de l'Anse s'avère en fait très important, soit pratiquement équivalent à celui des citoyens résidents, le fait d'inclure ces derniers dans le calcul de l'endettement per capita de ce village, et de ce village seulement, ne se trouve-t-on pas ainsi à ne faire que fausser d'autant plus la comparaison à la situation financière des autres villages, justement ? Ou autrement dit, un tel stratagème ne s'avère-t-il pas alors d'autant plus pernicieux ?...

Tout cela, c'est bien merveilleux, mais peut-on seulement nous expliquer en quoi consiste un tel cirque, au juste ? À comparer des chiffres obtenus de par une certaine méthode de calcul avec d'autres obtenus de par une autre méthode de calcul ? Cela ne revient-il pas pourtant à comparer « des pommes et des oranges », et donc à faire exactement le contraire de ce que le maire lui-même semble pourtant considérer comme étant si fondamental ? Et justement, ne faut-il avouer qu'il s'agit tout simplement de la plus grossière façon de faire dire aux chiffres ce que l'on veut ?

Car si le maire n'emploie la méthode la plus avantageuse qu'à son endroit, que se trouve-t-il donc à faire, sinon à fausser d'avance les résultats de la comparaison, et donc à tricher d'une manière aussi évidente que celle consistant, lors d'un marathon, à partir avec une longueur d'avance sur ses adversaires ?

Et ce n'est pas tout, car pour justifier de telles manipulations des chiffres officiels, le maire Boucher prétend même se demander « où ces chiffres ont été pêchés », bien qu'il sache pertinemment que ceux-ci ne viennent de nul par ailleurs que du Ministère des Affaires Municipales. Mais qui est donc le maire Boucher, pour se permettre de balayer du revers de la main les rapports officiels du gouvernement, avant de s'amuser à triturer ces derniers au moyen de petits tours de passe-passe qui ne seraient pourtant pas sensés impressionner un élève de cinquième année du primaire ?....

Et le voilà continuer ensuite en annonçant, avec tambours battants, qu'il a eu recours à la firme Malette pour obtenir les données lui permettant de s'amuser à fausser la comparaison des finances municipales de l'Anse avec celle d'autres villages au Québec. Comme si le fait de simplement mentionner le nom d'une firme comptable permettait de légitimer une séance de manipulation des chiffres qui ne pourrait pourtant s'avérer plus flagrante ! Et comme si le fait de simplement mentionner le nom d'une firme comptable permettait de faire oublier instantanément la totalité des chiffres officiels du gouvernement, ainsi que des comparaisons que celles-ci permettent d'établir !

Autrement dit, c'est à se demander si le maire prenait donc les Anjeannois, tout comme d'ailleurs l'ensemble des lecteurs du Progrès-Dimanche, pour des imbéciles.

On peut bien comprendre que le maire Boucher préférerait sans doute que l'endettement municipal soit moins élevé. Il a d'ailleurs toute la population pour le comprendre à ce niveau.

Cependant, il lui faudra pourtant comprendre que ce n'est pas en tentant de fausser les données officielles que notre dette municipale de plus de 3 millions viendra à s'effacer comme par magie.

Et pour ce qui est de se sortir d'un cycle de surendettement, ce n'est pourtant pas comme s'il y avait cinquante-six mille moyens, et ce n'est pas non plus comme si c'était pourtant si compliqué. Le vrai remède, tout le monde le connaît, et ce depuis la nuit des temps : il s'agit d'une part d'augmenter ses revenus, et d'autre part de réduire ses dépenses.

Ceci étant dit, on peut comprendre, encore une fois, qu'une telle prescription ne s'avère pas nécessairement si facile à suivre, comme sont d'ailleurs en train de le réaliser la plupart des États, de la Grèce aux États-Unis d'Amérique eux-mêmes.

Mais si le moyen d'assainir un budget est évidente, il en va de même pour ce qui est de la meilleure façon d'empirer un déséquilibre budgétaire, ou n'importe quel problème : il suffit de tout simplement nier ce dernier et faire comme si de rien n'était, en commençant notamment par le camoufler. Et c'est malheureusement cette voie que le maire semble avoir plutôt choisi d'emprunter.

Et pourtant, tout le monde sait que si quelqu'un a pu contribuer à faire ainsi plonger dans le rouge les finances municipales, c'est pourtant le maire Boucher.

Serait-ce pourtant trop lui demander d'en venir un jour à assumer sa responsabilité, en commençant peut-être par admettre l'ampleur du problème qu'il a lui-même créé ?...

19/07/2011

Elzéar, ou la stratégie du bâillon


Lors de la dernière séance du conseil municipal, il fut proposé, par un certain partisan du maire, que ce dernier entame des poursuites judiciaires pour punir ceux qui avaient osé contribuer à la production d'un article qui avait eu le malheur de s'avérer peu flatteur envers le maire Boucher et sa façon de gérer la municipalité.

Lors de l'avant-dernier article, nous avons par ailleurs pu mettre en évidence le ridicule de toute réaction consistant à « tirer sur le messager » plutôt que de commencer par se regarder soi-même, de manière à peut-être pouvoir éventuellement en venir à se demander si l'on n'aurait pas quelque part une certaine part de responsabilité à assumer.

Mais au delà de cela, s'il est une notion intéressante qui ressort d'une telle intervention, c'est bien de recourir aux procédures judiciaires pour régler ses problèmes, et plus spécifiquement, pour envoyer à tout le monde un message qui semble être le suivant : il vaudrait peut-être mieux ne pas trop parler (ou écrire...), si l'on ne veut pas se voir tout simplement traîné devant les tribunaux.

D'ailleurs, on ne peut sans doute que se réjouir du fait qu'une loi contre les « poursuites baïllons » aura récemment pu se voir adoptée, et ce dans le but de justement empêcher de tels abus du pouvoir juridique.

Ceci étant dit, avouons qu'il est plutôt frappant de constater à quel point cette petite histoire peut rappeler celle d'Elzéar Houde, qui fut conseiller municipal de Claude Boucher de 2005 à 2009.

M. Elzéar sera en effet resté resté célèbre pour avoir commis une erreur apparemment impardonnable, soit celle d'oser dire la vérité alors qu'il répondait à des journalistes. En effet, comme ceux-ci lui demandaient s'il était bien au courant des dépenses qui pouvaient être faites au Mont-Édouard, M. Houde a tout simplement répondu ce que le maire Boucher se trouvait en fait à lui répondre lorsque lui-même posait justement la question à ce dernier, à savoir : « Vous le saurez en temps et lieux ». Mauvaise idée.

Car le maire, après avoir d'abord fulminé contre un tel « acte de trahison », aura tôt fait de lui répondre par rien de moins qu'une mise en demeure, où il se trouvait à lui demander la somme 15 000 $ pour avoir tenu des propos « diffamatoire » qui « auraient perturbé sa vie personnelle, ainsi que celle de sa femme et de son fils ». Et cela, c'est en plus du fait que, toujours pour la même raison, M. Houde se sera vu retirer tous les dossiers qu'il avait pu prendre en charge comme conseiller, ce qui revenait donc à le « bannir » du conseil d'une façon aussi totale que pouvait apparemment le permettre la loi, puisque celle-ci n'autoriserait évidemment pas un maire à aller plus loin en empêchant par exemple un conseiller de siéger au conseil où il aura été élu.

Et le pire, c'est que tout cela s'est bel et bien passé comme ça.

Alors si l'on récapitule, le maire Boucher aura donc utilisé tout ce qui était en son pouvoir, ou autrement dit l'artillerie lourde, pour « punir » un conseiller qui, en bout de ligne, n'aura fait rien de plus que de dire la vérité, et qui plus est en ne révélant rien qui puisse plausiblement entraîner quelque révolution que ce soit, pour le moins qu'on puisse dire.

Et étrangement, un autre conseiller, en l'occurrence M. André Boudreault, aurait pourtant fourni la même réponse à la même question, à savoir que lui non plus n'était pas toujours au mis au courant de ce qui pouvait se dépenser au Mont-Édouard. Est-ce que le fait que M. Boudreault se trouvait à être un proche collaborateur du maire pourrait peut-être contribuer à expliquer le fait que cet autre conseiller n'aura pourtant jamais subi les foudres du maire à ce sujet, et encore moins reçu de mise en demeure ? Peut-être s'agit-il d'un des mystères de la vie dont nous ne connaîtront vraisemblablement jamais la réponse...

Mais une chose est claire, c'est qu'après un épisode aussi absurde, le message n'aurait pourtant jamais pu être aussi limpide : si vous osez parler contre le maire, et surtout, si vous osez même parler d'une façon qui puisse ne serait-ce qu'être perçue par ce dernier comme constituant une provocation, aussi tirée par les cheveux une telle interprétation dut-elle s'avérer, eh bien vous serez sévèrement puni.

Évidemment, on repassera pour ce qui est de respecter la liberté d'expression, même si celle-ci représente pourtant l'un des droits les plus fondamentaux qui peuvent être garantis par notre Constitution.

Et il ne nous reste plus qu'à nous demander ce qui pourrait bien arriver à un autre conseiller municipal, M. Graham Park, qui lui se trouve à être toujours en poste, ou du moins pour le moment... Car considérant le précédent qui vient d'être évoqué ici, il faut avouer que l'on serait quand même en droit de se demander ce qu'il pourrait bien arriver à M. Park maintenant que celui-ci est allé tout autrement plus loin que n'avait pu le faire M. Houde, en se dissociant publiquement de l'administration Boucher, et en allant même jusqu'à demander au maire Boucher de s'excuser pour avoir traité certains citoyens de « malades mentaux ». Disons que c'est donc à suivre...

Mais disons surtout qu'il faut peut-être avouer une chose, à savoir que, fort heureusement, l'Anse-St-Jean de 2011 semble ne plus tout à fait correspondre à ce que le village pouvait être en 2007, de sorte que maintenant, celui qui ose remettre en question les méthodes du maire Boucher, loin de s'aliéner le support de la population, risque plutôt de voir de plus en plus d'Anjeannois se rallier de son côté.

Peut-être faut-il donc croire qu'il vaille la peine de laisser le temps faire son oeuvre, après tout !...

La stratégie de l'usure


Lors du dernier article, il fut question de l'apparente stratégie du maire consistant à faire en sorte que les conseiller municipaux ou leurs proches collaborateurs se trouvent à être majoritaires dans les conseil d'administrations d'à peu près tout ce qu'il peut y avoir d'organismes à l'Anse-St-Jean, s'assurant ainsi de pouvoir décider de pratiquement tout ce qui peut s'y passer, justement.

Un exemple ? Alors pourquoi ne pas prendre celui du conseil d'administration du Mont-Édouard, tout simplement ?

Mais d'abord, peut-être vaudrait-il mieux rappeler que, comme on a sans doute pu s'en apercevoir, les choses ont pour ainsi dire pas mal bougé au Mont-Édouard, lors des derniers temps, et bien que la transparence serait apparemment une priorité du maire, du moins selon ce dernier, il semble que chaque nouvelle nomination aux conseil d'administration du Mont-Édouard, ou en fait de tout autre organisme anjeannois, ne soit pas réellement annoncé publiquement de quelque façon que ce soit.

Alors pourquoi ne pas se référer au C.A. Du Mont-Édouard tel qu'il pouvait être à un moment précis, comme par exemple cet hiver, et avant l'arrivée du nouveau directeur de la montagne ?

Ainsi, un rapide coup d'oeil à la composition de ce C.A. nous permet donc de constater que celui-ci, en partant, ne comptait pas moins de trois élus municipaux, soit le maire Claude Boucher, ainsi que les conseillers Denis Girard et Gertrude Bouchard.

Et si l'on examinait maintenant les autres membres du C.A. d'alors, on peut voir qu'en plus de ces trois élus, celui-ci compte aussi la secrétaire-trésorière (ou « directrice générale », si vous préférez) de la municipalité, Marina Gagné, dont l'emploi dépend donc directement du maire, ainsi qu'un certain Serge Tremblay, que l'on connaît surtout comme étant un sympathisant du maire Boucher. Voilà donc deux autres membres du C.A. que l'on pourrait difficilement voir voter dans un autre sens que celui que le maire leur aura tout d'abord prescrit. Ainsi, avec au moins 5 conseillers sur 7 de gagnés d'avance à sa cause, le maire semblait donc s'être assuré de pratiquement garder le contrôle total sur tout ce qui pourrait se décider sur un tel comité.

Ceci dit, ce n'est pourtant pas comme s'il en avait toujours été ainsi. En effet, on sait que, ne serait-ce que jusqu'à tout récemment, le C.A. comptait déjà au moins trois membres que l'on pourrait peut-être plus proprement qualifier de « représentants du public », et qui avaient donc été élus, comme il se doit, à la dernière assemblée générale annuelle du Mont-Édouard. Or, ces trois membres se sont vus chacun leur tour remettre leur propre démission. On peut bien sûr se demander ensuite qu'est-ce qui au juste a pu tous les pousser à agir de la sorte... Mais une chose est certaine, c'est qu'avec un C.A. qui,à l'époque, comptait donc déjà 4 membres « pro-maire » sur un total de sept membres, les décisions que pouvaient prendre ces trois membres se trouvaient donc à être annulées d'avance, du moment où celles-ci avaient le malheur d'aller dans un autre sens que celui que le maire aurait plutôt préféré. Est-ce qu'un tel état de choses , en rendant donc leur présence au conseil pratiquement inutile, pourrait avoir contribué au départ volontaire de ces trois « représentants du public » ?

Mais rendu là, pourquoi ne pas tout simplement laisser le public tirer ses propres conclusions ?...

Et finalement, on peut donc voir qu'aussitôt que les trois « représentants du public » auront donc eux-mêmes tiré leur révérence, ces derniers se seront manifestement vus remplacés assez prestement par de nouveaux membres qui, comme par hasard, semblaient avoir pour ainsi dire un peu plus d'affinités avec le maire. On peut bien sûr considérer que c'est tout simplement dans l'ordre naturel des choses, et qu'il est quand même normal, après tout, que le maire organise les choses pour « faire son affaire ». Mais on est aussi en droit de se poser la question suivante : si les membres issus du public au sein du C.A. du Mont-Édouard ne pouvaient bien sûr faire autrement que de se décourager, à force de constater qu'ils se voyaient privés d'avance de tout réel pouvoir décisionnel, et si en bout de ligne leur départ ne pouvait faire autrement que d'avantager le maire, alors ne serait-on pas en droit de nous demander s'il n'y avait pas peut-être quelque chose d'intentionnel, dans tout ça ?... Autrement dit, se pourrait-il donc que quelqu'un, à quelque part, ait fait le calcul qu'à force de constater que leur contestation ne servait de toute façon à rien, tous ceux qui ne sont pas « pro-maire », au sein du C.A., n'auraient d'autre choix que de conclure qu'il ne leur restait donc plus qu'à partir ?... Ou pour être plus clair : se pourrait-il donc qu'on se soit dit qu'on finirait bien par les « avoir à l'usure » ?...

Et encore une fois, rendu là, pourquoi ne pas tout simplement laisser le public tirer ses propres conclusions ?...

13/07/2011

Le pouvoir absolu... et ses limites !


Il faut bien reconnaître une chose : le maire Boucher paraît avoir quand même plus d'un tour dans son sac.

Ainsi, ce dernier semble avoir pris soin de transformer en ce qu'on appelle un OBNL (lire ; Organisme à But Non Lucratif) à peu près tout ce qu'il y a d'organismes à l'Anse-St-Jean. Pourquoi ? Peut-être parce que cela permettrait apparemment d'avoir accès à des subventions qui ne pourraient être reçues autrement. Et peut-être aussi parce que cela permettrait d'éviter d'avoir à traiter les employés de tels organismes en tant qu'employés municipaux proprement dits, avec tous les avantages sociaux que cela peut impliquer.

Il n'y a qu'un petit problème que le maire semble cependant avoir oublié.

C'est qu'aux yeux de la loi, un OBNL, pour être justement un OBNL en bonne et due forme, se doit d'être un organisme indépendant. Autrement dit, il devrait pouvoir prendre ses décisions par lui-même, ce qui implique donc de ne pas se voir directement contrôlé par la municipalité.

Et c'est là que le maire, dans l'empressement qu'on lui connaît à étirer l'élastique jusqu'à ce qu'il casse, semble avoir commis l'erreur classique qui consiste à tenter de courir plus d'un lièvre à la fois.

Car en s'organisant pour que des élus municipaux, ou leurs proches collaborateurs, se trouvent à occuper suffisamment de sièges dans les OBNLs pour pouvoir pratiquement contrôler tout ce qui peut s'y décider, il n'aura réussi, dans ce qui s'apparente à une quête du pouvoir absolu, qu'à faire en sorte que de tels organismes cessent justement de constituer des OBNLs, du moins aux yeux de la loi, pour plutôt devenir des organismes municipaux dans tout ce que ceux-ci peuvent avoir de plus banal. Or, il se trouve que ceux-ci ne semblent souvent ne plus alors avoir accès à certaines subventions qui sont justement destinées aux véritables OBNLs, puisqu'il leur faudrait pour cela se trouver à être véritablement indépendants, ou autrement dit « souverains ».

D'ailleurs, il est même quelquefois demandé qu'un OBNL soit créé spécifiquement pour les buts d'un projet en particulier, afin de s'assurer que les subventions qui y seront acheminées seront gérés par ceux qui sont réellement chargés du projet, plutôt que par des politiciens.

Et pourquoi donc ? Tout simplement parce qu'après tout, qui est vraiment le mieux placé pour gérer un organisme donné ? Quelqu'un qui se trouve à compter parmi les premières personnes concernées par la réussite de cet organisme, à être directement impliqué dans son fonctionnement, ou encore à être formé académiquement ou professionnellement dans une discipline reliée aux activités de l'organisme en question ? Ou quelqu'un qui n'a d'autre mérite que d'être un maire ou un conseiller municipal, sinon on ne parle par carrément d'un simple partisan du maire ?

Une chose est certaine, en tout cas, c'est qu'à force d'ainsi surpeupler de collaborateurs de la municipalité les conseil d'administrations des différents organismes anjeannois, le maire ne peut sans doute que nuire à ces derniers, ne serait-ce qu'en les privant ainsi de certaines subventions potentielles. Alors après avoir multiplié les OBNLs dans le but notamment de recueillir certaines subventions, le maire doit maintenant se résoudre, pour avoir voulu carrément assujettir ces organismes à sa volonté personnelle, à se voir finalement... privé d'autres subventions. Pour ce qui est de défaire soi-même ce que l'on a pourtant cherché à faire, on ne pourrait sans doute pas trouver mieux.

Autrement dit, se pourrait-il donc qu'il y ait finalement une limite à vouloir tout contrôler ?

Et pourtant, y a-t-il qui que ce soit qui ira contester la notion que la municipalité puisse se garder un certain « droit de regard » sur ce qui peut se passer dans les organismes impliqués de façon souvent cruciale dans le développement de la communauté ? Et n'est-ce pas d'ailleurs ce que tout bon gouvernement fait habituellement, en nommant par exemple un représentant au conseil d'administration de sociétés telles que la Banque Centrale ou la Caisse de Dépôt, voire même à celui de n'importe quel hôpital ?

Mais justement, n'y a-t-il pas une petite différence entre nommer une personne à un conseil d'administration, et en nommer, disons, 4 sur sept ? Et la petite différence entre ces deux cas ne se trouve-t-elle pas surtout à représenter la différence qu'il peut y avoir entre la « souveraineté » et ce qu'on pourrait peut-être plutôt qualifier de « soumission » ?...

Et voici donc la question du siècle : que voulons-nous donc, au juste, comme population ?

Voulons-nous vraiment d'un maire qui ne semble rechercher que la soumission, et donc ne nous laisser apparemment aucun pouvoir de décision ?

Ou autrement dit, voulons-nous vraiment d'une dictature, ou ne préférerions-nous pas peut-être quelque chose comme une démocratie ?

Car après avoir eu un royaume, puis une dictature à l'Anse-St-Jean, ne resterait-il pas que la démocratie à essayer, après tout ?

Et est-ce qu'un tel système ne risquerait pas de s'avérer passablement plus susceptible d'attirer les touristes, justement ?...


11/07/2011

La stratégie du silence


Comme on peut en juger de par la lecture des articles suivants ( La situation se corse à l'Anse-Saint-Jean et Le déficit de L'Anse-Saint-Jean explose ), il serait sans doute possible de rêver d'un regard médiatique qui soit peut-être un peu moins sévère à l'endroit de la situation politique à l'Anse-Saint-Jean. Et comme d'aucuns ont déjà commencé à s'en inquiéter, il n'est d'ailleurs pas impossible qu'une telle couverture médiatique en vienne à causer certaines pertes à l'économie locale, dans la mesure où celle-ci se trouve à être essentiellement basée sur le tourisme, comme chacun le sait. Car après tout, qui voudrait venir visiter un village où tout semble aller mal, et où l'on semble devoir endurer un climat de chicane perpétuelle ?

Maintenant, s'il peut sembler relativement facile de s'entendre sur un tel constat, il s'avère plutôt étonnant de constater à quel point les gens peuvent diverger dans leur réaction à ce dernier.

Ainsi, à en croire le maire ainsi que certains de ses partisans, les seuls qui seraient à blâmer, dans tout cela, ce sont les médias eux-mêmes. On pourrait donc parler d'une réaction qui consiste essentiellement à « tirer sur le messager », un art dans lequel tendent à passer maître la plupart des politiciens dotés de peu d'imagination, comme par exemple l'ancien président des États-Unis, George W. Bush.

À en croire de tels politiciens, peut-être vaudrait-il donc mieux ne jamais rien dire publiquement, quitte à laisser libre cours aux pires exactions, voire aux pires crimes. Tout au moins, il faut avouer qu'une telle « stratégie du silence » s'avère encore la meilleure façon de s'assurer que rien ne bouge, et donc que les choses continuent d'aller dans le sens où elles vont déjà, même si cela implique qu'on les laisse en fait continuer à se détériorer. Mais bien sûr, cela permet surtout de préserver l'ego de ceux qui s'obstinent à croire que tout va bien même quand l'évidence démontre plutôt le contraire, surtout dans la mesure où ceux-ci peuvent s'avérer ne serait-ce qu'en partie responsables du fait que les choses ne vont justement pas si bien.

Ainsi, il faut avouer que le silence profite à certains, des criminels aux politiciens, et que ceux-là peuvent ainsi avoir intérêt à ce qu'autant de choses que possible se passent « en dessous de la couverture », plutôt qu'à la lumière du jour... Peut-être est-ce cela que l'on entend en suggérant, comme on le fait parfois, que l'on « règle les choses en famille », et que l'on fasse donc tout pour éviter que soient découverts certains « secrets familiaux », quitte à se retrouver, de par son silence même, à être ainsi complice des crimes les plus odieux...

Mais juste en passant comme cela, quel intérêt peut-on donc avoir à garder quoi que ce soit sous silence, du moment où l'on n'a tout simplement rien à se reprocher, au départ ?

Et si l'on vient à connaître non seulement nos bons coups, mais aussi nos moins bons coups, alors est-ce qu'on devrait vraiment en mettre la faute sur celui qui aura fait connaître ces moins bons coups, ou plutôt sur celui-là même qui les aura commis, justement ?

Autrement dit, depuis quand quelqu'un peut-il donc tenir les autres responsables de ses propres actions ?

Et si le maire souhaite si désespérément que l'on préserve l'image positive du village (ou ce qu'il en reste...), la première chose à faire pour lui ne serait-elle pas surtout de veiller à agir d'une façon qui soit justement susceptible de générer une image positive, plutôt que de faire précisément le contraire ?

Autrement dit, si l'on veut vraiment quelque chose, pourquoi ne pas tout simplement faire en sorte que cela arrive, plutôt que de se borner à blâmer les autres si cela n'arrive pas ?...

Le scalpel et la hache


Il est certainement très facile de comprendre la frustration de ceux qui, au Mont-Édouard, se sont récemment vus licenciés à un degré ou un autre, allant donc du congédiement définitif au fait de se trouver à être tout simplement « slacké » pour une période indéterminée. Et comme cela a déjà été exprimé dans ce blogue, il va de soi qu'un tel choc aurait sans doute été déjà moins difficile à absorber si de tels licenciements avaient tous été exécutés «dans les règles de l'art », ce qui n'a manifestement pas été le cas, pour le moins qu'on puisse dire.

En fait, il peut s'avérer frappant de constater à quel point cette situation peut rappeler une déclaration passée de Barack Obama, que ce dernier avait formulée alors qu'il était encore aspirant à la présidence américaine, et qu'il critiquait donc la manière dont les républicains pouvaient s'y prendre pour ce qui est de réduire les dépenses : « Le problème (...), c'est qu'on utilise la hache là où il faudrait utiliser le scalpel ». Si l'on transpose l'analogie à notre contexte anjeannois, on pourrait donc tout simplement dire que là où il aurait sans doute fallu recourir aux services d'un chirurgien, on a plutôt décidé de faire appel à un bucheron.... D'ailleurs, il faut avouer que cela pourrait difficilement être plus précisément le cas de le dire !...

Mais au fait, si là n'était pas vraiment la question, après tout ?

Car c'était surtout d'un chirurgien qu'on avait besoin au Mont-Édouard, alors comment se fait-il donc qu'il aura fallu attendre que l'abcès éclate pour que l'on en vienne à s'en rendre compte ? Comment se fait-il donc que personne, dans tout ça, n'aura pu percevoir de signes avants-coureurs du cul-de-sac financier vers lequel la station se dirigeait pourtant à toute vitesse ? Et si de tels signes auront été perçus, pourquoi donc n'auront-ils pas été exprimés de manière assez claire pour que l'on se décide à réagir ? Et si vraiment de telles préoccupation auront bel et bien été exprimées, alors pourquoi n'auront-ils tout simplement pas été écoutées ?

En d'autres termes, comment se fait-il donc que l'on ait tout simplement rien fait avant qu'il ne soit trop tard ?

Et rendu là, est-ce vraiment le moment pour s'insurger contre ceux qui essaient, tant bien que mal, de corriger la situation ?

Ou est-ce que la crise actuelle n'est pas surtout la responsabilité de ceux qui n'auront pu faire mieux que de se fermer les yeux, alors même que la station s'enfonçait toujours plus dans le rouge ? Et qui donc devrait donc se sentir davantage concerné par un tel verdict que le maire Boucher lui-même, qui après tout aura été celui qui aura présidé à pratiquement tout ce qui aura pu se passer au niveau du Mont-Édouard au cours des six dernières années ? Et le chapeau ne devrait-il pas lui faire d'autant plus personnellement qu'on lui connaît une préoccupation à vouloir gérer personnellement à peu près tout ce qui peut se passer à l'Anse-Saint-Jean, justement ?

Et si l'on récapitule, on parle donc d'une municipalité qui n'aura donc su faire mieux que d'attendre à la dernière minute pour faire face à un « problème de santé majeur » qui se trouvait pourtant à affecter un « organe » aussi vital que le Mont-Édouard, que tout le monde reconnaît pourtant comme le moteur économique du village.

Mais si l'on se décidait maintenant à appeler les choses par leur nom, alors ne devrait-on pas alors admettre qu'en termes plus proprement financiers, nous aurons donc attendu au point de nous voir maintenant réduits à devoir faire ce qu'il faut pour éviter la faillite, tout simplement ?

Et juste comme ça, en passant : lorsqu'on en est justement rendu à faire faillite, est-ce qu'on peut vraiment se permettre de demander au huissier de quand même nous laisser tel ou tel meuble dans la maison ? Ou n'est-il pas tout simplement rendu trop tard pour que l'on puisse justement se garder le luxe de décider de ce qu'on veut ou ne veut pas garder ?

Autrement dit, la situation du Mont-Édouard ne se rapproche-t-elle pas assez exactement de celle que l'on peut en ce moment observer en Grèce, en ce sens que même si le pays n'est pas encore en faillite technique, il ne s'en trouve pas moins à être plongé de gré ou de force dans un processus de liquidation de ses actifs qui, en bout de ligne, n'équivaut à rien de moins qu'une faillite en tant que telle, même si, ironiquement, le processus lui-même n'est pourtant entrepris que dans le but de pourtant s'éviter de subir une faillite « proprement dite », avec toutes les conséquences encore plus désastreuses que cela peut impliquer ?

Et du moment où l'on admet que le Mont-Édouard se trouve donc en ce moment à traverser un processus qui en bout de ligne équivaut à rien de moins qu'une faillite, alors devrait-on vraiment s'étonner de voir que le directeur de la montagne en vienne à opérer d'une manière qui rappelle étrangement celle du huissier ? Est-ce donc vraiment si étonnant que l'on se mette soudainement à utiliser la hache plutôt que le scalpel ?

Et si l'on avait vraiment voulu procéder d'une façon plus humaine et délicate, est-ce qu'il n'aurait pas surtout fallu le faire plus tôt ? Et si l'on a pas su dénicher de chirurgien jusqu'à ce qu'il soit trop tard, comment pourrait-on croire qu'une fois rendu là, on serait davantage capable d'en trouver un qu'auparavant ?

Et en ce sens, de telles histoires ne se trouvent-elles pas surtout à rappeler l'allégorie de la cigale et de la fourmi, ou celle-ci, après s'être donc contenté de chanter tout l'été, sans jamais se préoccuper de conserver suffisamment de provisions pour pouvoir tenir durant l'hiver, se sera finalement vue réduite à devoir demander de l'aide à la fourmi sa voisine, pour ne se voir répondre rien de plus que cette pointe classique, à savoir : « Vous chantiez ? J’en suis fort aise :
Eh bien ! Dansez maintenant.
».

Et si l'on devait traduire une telle conclusion en langage anjeannois, ou encore québécois, ou grec, ou américain, peut-être cela devrait-il alors ressembler à quelque chose comme : « nous avons dépensé au delà de nos capacités ? Alors il ne nous reste plus qu'à payer, maintenant ! »

Et une fois rendu à n'avoir justement pas d'autre choix que de payer, d'une façon ou d'une autre, on pourra certainement tous s'entendre sur le fait que ce n'est pas nécessairement très agréable. Mais en bout de ligne, à qui pouvons-nous donc en faire porter la charge, sinon à nous-mêmes ? Car ne faut-il pas pourtant avouer que personne n'aura pourtant su empêcher une telle situation de dégénérer ? Et si le maire en est le premier responsable, ne faut-il pas pourtant avouer qu'il n'est quand même pas justement devenu maire sans soutien populaire, après tout ?

Alors que nous reste-t-il donc à faire, finalement, sinon à porter nous-mêmes le poids de nos propres décisions ?...

Et ceci dit, bon été quand même !...