08/02/2011

Explosion des dépenses au Mont-Édouard : À qui la faute ?...


Comme nous l'avons évoqué lors de l'entrée précédente, quoiqu'on puisse penser de l'approche du nouveau directeur du Mont-Édouard, M. Claude Boudreault, à qui il n'aura fallu que quelques jours en poste pour procéder à de nouveaux licenciements, il serait quand même difficile de se plaindre qu'une telle approche manque de clarté. Et comme on a pu le voir hier à la séance du Conseil municipal, il semblerait que M. Boudreault ne témoigne pas moins de clarté lorsque vient le moment pour lui de s'exprimer.

En effet, alors qu'il lui fallait justement expliquer en quoi une telle démarche s'avérait nécessaire, M. Boudreault n'aura apparemment eu qu'à révéler le fait suivant : alors que le Mont-Édouard connaît aujourd'hui un achalandage équivalent, si l'on en juge au nombre de « jours-skis » vendus, à celui qu'il pouvait connaître il y a cinq ans, on remarque que ses coûts d'opération, qui à la même époque se situaient autour de 150 000 $, ont depuis gonflé au point d'atteindre aujourd'hui autour de 550 000 $. Il faut sans doute avouer qu'autant un tel constat peut s'avérer simple, autant il serait maintenant difficile d'y voire autre chose qu'une justification à couper dans les dépenses du Mont-Édouard.

Ceci étant dit, s'il est une question que cette information tend à soulever, ne serait-ce pas surtout de savoir ce qui a bien pu se passer, en cinq ans, pour faire ne sorte que les dépenses du centre de ski aient ainsi explosé ?...

Et il se trouve que cette question fut justement posée hier, en l'occurrence par M. Jean-François Lanoue. Notons que la question fut d'ailleurs laissée d'abord sans réponse, alors que le maire semblait plus occupé à contourner la question qu'à y répondre, jusqu'à ce que M. Boudreault lui-même prenne finalement le relais, et qu'il livre en fait l'explication suivante : selon lui, les dépenses auraient commencé à augmenté à partir du moment où l'entreprise Ibis aurait été chargée de la gestion du Mont-Édouard, qui auparavant était plutôt administré par une coopérative. Encore une fois, on peut donc remercier M. Boudreault pour sa limpidité.

Et pourtant, il faut bien avouer que cela ne fait cependant pas le tour du dossier, ce qui ne manqua pas d'ailleurs d'être soulevé par M. Lanoue, qui a alors renchéri en demandant qui avait donc placé Isis à la charge du Mont-Édouard... Or une telle question n'avait peut-être même pas en fait à être répondue par qui que ce soit, car qui peut donc mettre en place l'administration du Mont-Édouard, propriété de la municipalité, sinon l'administration municipale elle-même ?... Et si l'administration Boucher fut donc responsable de la nomination d'Isis à la tête du Mont-Édouard, qui d'autre que l'administration Boucher devrait-il donc être ultimement tenu responsable des excès que cela a pu occasionner ?...

***

Tout au long de la soirée d'hier, le maire n'a eu de cesse de répéter, à qui voulait bien l'entendre et même aux autres, que toute dépense dans le Mont-Édouard représente un investissement. Cependant, jusqu'à quel point cela devrait-il justifier le fait de le fait de laisser les dépenses publiques exploser, même si celles-ci ne s'avèrent même pas nécessaires ? Et en fait, jusqu'à quel point un tel dérapage pourrait-il donc constituer quoi que ce soit d'autre qu'un gaspillage de fonds public ?... Et pourquoi le population devrait-elle donc endurer que l'on se soit payé à ses frais une orgie de dépenses qui apparemment n'a même pas pu bénéficier à qui que ce soit ?...

3 commentaires:

  1. Selon des sources: savez-vous que le budget réel de la station était de 785 124 $ sur 8 mois d'opération du temps de la coopérative en 2005-2006? Savez-vous que la masse salariale était de 337 947 $ à cette même période? Il s'agit de trois fois plus que le soi-disant 100 000 $ évoqué dans votre chronique. D'autant plus que la coopérative jouissait d'une participation bénévole pour aider aux opérations.

    Ainsi, les coûts d'opérations mensuels étaient de 98 139 $ à l’époque de la coopérative des travailleurs du Mont-Édouard, toujours sur 8 mois intensifs de travail durant la même année. Hypothèse: à supposer que vous indexiez ce même montant (98 139 $), vous obtenez des coûts d'opération annuels (sur 12 mois) de quelque 1 117 671 $. Faites le même exercice d'annualiser la masse salariale de 337 947 $ de 2005-2006. Cette gymnastique financière pourrait expliquer les coûts d'opération des cinq dernières années. Ce qui expliquerait votre supposé EXPLOSION DES COÛTS.

    Le virage 4 saisons, initié par la municipalité et les différents comités de gestion, expliquerait en partie cette augmentation des coûts.

    Sans compter que la saison de ski doit maintenant opérer 7 jours sur 7 (depuis 2008), ce qui augmente de façon appréciable les coûts d'opération (entretien, essence, chauffage & électricité, etc) et inévitablement la masse salariale. Rappelons que la coopérative opérait 5 jours semaine durant son calendrier hivernal.

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  2. MASSE SALARIALE:
    42 243,37 $ multiplier par 8 mois = 337 947 $ (coopérative)

    42 243,37 $ multiplier par 12 mois = 506 920,44 $ (autres administrations)

    Les deux masses salariales (337 947 $ et 506 920 $) représentent environ 43 % de leur budget d'opérations respectifs.

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  3. HYPOTHÈSE POUR UNE STATION DE SKI

    Calcul pour une ouverture de 5 jours par semaine (16 semaines d’opération pour le calendrier de ski):

    Disons, EXEMPLE, qu’il en coûte 4 000 $ par jour d’ouverture (main-d'oeuvre, équipements, fournisseurs, etc.)

    5 jours d'ouverture semaine:
    - 4000 $ par jour multiplier par 5 jours/semaine = 20 000 $
    - 16 semaines d'opération à 20 000 $ par semaine = 320 000 $

    7 jours d'ouverture semaine:
    - 4000 $ par jour multiplier par 7 jours/semaine = 28 000 $
    - 16 semaines d'opération à 28 000 $ par semaine = 448 000 $

    Ainsi, nous obtenons une augmentation de 128 000 $ (448 000 $ moins 320 000 $) pour 2 jours de plus d’ouverture en semaine, soit une augmentation de 32 jours dans le calendrier.

    À supposer que vous coupiez de moitié les coûts d'opération pour ces deux jours de semaine, vous obtiendrez un écart appréciable de 64 000 $

    À vous de tirer vos propres conclusions!

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