14/02/2011

À la tête de tout, responsable de rien


Quand on en est rendu au point où il suffit d'ouvrir le Progrès Dimanche (dans l'édition du 6 février 2011, plus précisément) pour en apprendre un peu plus sur la « propension du maire Boucher à s'immiscer dans tout ce qui bouge au sein de la municipalité», c'est que la chose est maintenant de notoriété publique, quoi que l'on ait sans doute préféré que l'Anse soit remise « sur la map » pour d'autres raisons.... Mais si une chose est claire, c'est que s'il n'aura fallu qu'une courte enquête au journaliste Denis Villeneuve pour être mis au fait d'une telle situation, il faut croire que ce l'on n'a manifestement pas besoin de se promener bien longtemps à l'Anse-St-Jean pour réaliser que la gouvernance semble y être devenue l'affaire d'un seul homme.

En effet, ce n'est sans doute plus un secret pour personne que le maire s'est lui-même imposé d'office comme le président d'à peu près tout ce qu'il peut y avoir de conseils d'administration ou d'organismes moindrement importants dans le village, du C.A. du Mont-Édouard à celui de la Petite-École, en passant par celui de la Société de Développement. Ainsi, il ne serait pas nécessairement exagéré d'affirmer que le maire se trouve donc à avoir le dernier mot sur à peu près tout ce qui peut se passer à l'Anse-St-Jean.

Et dans ce cas, comment se fait-il donc qu'à entendre le maire, ce ne soit jamais de sa faute si quelque chose en vient à ne pas tourner rond ? Car n'est-ce pas l'impression qui se dégage alors que toutes les administrations qui ont pu passer au Mont-Édouard auront été jugées et condamnées, l'une après l'autre, pour leur supposée incompétence, et ce par nul autre que celui là même qui les aura mises en place ?... Or, comment le vrai coupable pourrait-il être qui que ce soit d'autre que celui qui prend vraiment les décisions, au bout du compte, d'autant plus que c'est toujours le même qui les prend, justement ?...

1 commentaire:

  1. Posons humblement la question: À qui profitent les activités du Mont-Édouard?

    Les déficits sont davantage indus au Mont-Édouard alors que les profits sont particulièrement dans les goussets des commerçants et autres agents économiques. Les risques financiers sont plus grands et plus complexes dans le cas d'une station de ski qu'une petite ou une moyenne entreprise.

    À qui profitent les activités de la station? À la station elle-même (cela va de soi), mais aussi aux personnes qui possèdent une boutique de ski, une école de glisse, des hébergements en montagne, un spas, des épiceries dans la montagne et au village, des auberges et des gîtes, des restaurants, une quincaillerie et des postes à essence, et tutti quanti!

    - Est-ce que les commerçants ont connu une croissance plutôt qu'une décroissance? Si oui, c'est un signe de vitalité économique.

    - Est-ce que les services publiques (école, bureau de poste, caisse Desjardins, CLSC, médecine familiale et dentiste, pharmacie, services municipaux, etc) sont en propension plutôt qu'en période de coupures? Si oui, c’est un signe de vitalité socio-économique.

    - Est-ce que les activités socio-culturelles (activités communautaires, cours et activités culturelles) tendent à se multiplier? Si oui, nous sommes en présence d'une vitalité socio-culturelle.

    - Est-ce que la montagne a connu un développement de son domaine skiable et une amélioration de ses équipements au cours des dernières années? Si oui, ce sont des dépenses qui favoriseront l'achalandage au cours des prochaines années. Donc, un signe de vitalité.

    - Est-ce que le nombre de résidents secondaires augmentent ou diminuent? S'il augmente, c'est un signe de vitalité.

    - Est-ce que le nombre de construction de maison a augmenté depuis 5 ans? Si oui, c'est un signe de vitalité socio-économique.

    - Est-ce que le village a plutôt tendance à se peupler plutôt que de se dépeupler? Si oui, c'est un signe de santé démographique

    Le Mont-Édouard est une grosse dépense pour la municipalité mais qui génère probablement une plus grande activité sociale et économique. Une activité qui serait sans doute moins grande en son absence. C'est un moteur économique qui coûte sans doute très cher mais qui rapporte beaucoup aux autres moteurs de l'économie locale.

    Là où le bât blesse, c’est que ce sont les contribuables qui assument les déficits et les commerçants qui bénéficient des activités et du pouvoir d'attraction du Mont-Édouard. Mais, encore là, il s’agit d’un choix de société qui doit être éclairé et pris en connaissance de cause.

    RépondreSupprimer