Comme
premier jalon de ma démarche visant à nous permettre d'en savoir un
peu plus sur nous-mêmes en tant que collectivité, pourquoi ne pas
commencer par récapituler un peu les faits marquants dans l'histoire
de notre « cher » Mont-Édouard, ne fut-ce que dans le
simple but de justement se rafraîchir la mémoire ?
Bien
sûr, je ne me prétend pas nécessairement expert en la matière,
mais voici tout de même un condensé d'à peu près toute
l'information que j'ai pu glaner à ce sujet, au cours des dernières
années...
Précisons
d'emblée que le but premier de cette « chronologie » est
surtout de « remplir les trous », en permettant donc de
comprendre un peu mieux tout ce qui a pu se passer lors des
intervalles entre différentes périodes charnières qui avaient
déjà pu se voir décrites plus en détail à travers certaines
articles précédents, auxquels on peut d'ailleurs accéder à partir
de ce texte.
Et
puisque c'est en principe à partir de la connaissance du passé que
l'on est le mieux à même de construire l'avenir, j'ai bon espoir
que ce petit compte-rendu puisse tout de même s'avérer utile...
Alors
bonne lecture !
L'Éditeur
du Blogue du Pont Couvert
Chronologie
(plus ou moins détaillée) des événements marquants associées à
la création et au développement de la station touristique du
Mont-Édouard
1)
L'ouverture
1990
– Construction du chalet du Mont-Édouard, création d'un OBNL
chargé d'administrer la station, et ouverture de celle-ci en
décembre de la même année (voir d'ailleurs l'article suivant :
Entrevue
avec Lucien Martel
)
Précisons
que le maire de l'Anse-Saint-Jean, M. Laurent-Yves Simard, avait
demandé au gouvernement de lui faire don de montagne ; le ministre
Chevrette a seulement pu lui accorder un bail amphithéotique, mais
il a tout de même pu faire en sorte que le loyer associé à ce bail
ne doive être payé que pendant 50 ans, plutôt que durant les 100
ans normalement associés à un bail amphithéotique. À raison d'un
loyer de 5000 $ par année pendant 50 ans, la municipalité aurait
ainsi payé au total une somme de 250 000 $, soit à peu près le
même prix que celui pour lequel M. Boucher l'a acheté lors des
dernières années $... Sauf que plutôt que de ne coûter que 5000 $
par année, nous devons aujourd'hui payer bien davantage, soit pas
moins de 30 000 $ en capital et intérêts, de sorte que l'on aura
pratiquement multiplié par six la somme devant être payée
annuellement par les contribuables pour que la station puisse
simplement avoir le droit d'utiliser la montagne sur laquelle elle
est située (ce à quoi nous reviendrons d'ailleurs lors d'un
prochain article)...
Acheter
la montagne aurait donc été plus payant à l'époque de la
fondation du Mont-Édouard, puisque cela n'aurait coûté que de 130
à 140 000 $, une somme que la municipalité n'aurait d'ailleurs même
pas été obligée de payer, puisqu'elle avait alors davantage en
réserve accumulée...
Sauf
qu'en 96 est survenu le déluge... ce qui a bien sûr eu pour effet
de forcer la municipalité à concentrer ses réserves financières
et ses énergies en général à des dossiers quelque peu plus
urgents...
Il a
donc fallu s'en tenir au bail amphithéotique, qui avait au moins le
mérite de permettre à la municipalité d'acheter les remontées
mécaniques, en « débloquant » le règlement d'emprunt à
cet effet. Il faut comprendre qu'il apparaissait à l'époque comme
étant prioritaire que la municipalité devienne au moins
propriétaire des remontées mécaniques, lors de la cession de la
montagne à la Coop (voir le paragraphe suivant), afin d'éviter un
éventuel démantèlement de ces dernières, comme cela avait pu se
voir à St-Sauveur. C'est donc en ce sens que M. Laurent-Yves Simard
s'est alors vu conseiller par la représentant de la SADC du Fjord,
M. André Neptun.
2)
La redéfinition
1995-96
– Cession de la station à la Coopérative des Travailleurs du
Mont-Édouard, formée à partir des travailleurs qui étaient déjà
en place au moment de la faillite de l'OBNL auquel avait au départ
été confiée la gestion de la station (voir d'ailleurs l'article
suivant : Ce
bon vieux temps de la Coop...
)
Notons que c'est à ce moment que le chalet du haut de
la montagne s'est vu construire puis offert à la Coopérative des
Travailleurs du Mont-Édouard, en échange des remontées que
celle-ci a donc du céder à la municipalité.
3) Le développement
1994 – Construction du Refuge par Doris Duchesne et
Claude Boudreault.
Années
2000 – La montagne est progressivement aménagée afin de permettre
le développement du village alpin. Deux mesures fondamentales furent
notamment effectuées en ce sens par la municipalité : soit
l'établissement, par la mairesse Rita Gaudreault, d'un aqueduc par
lequel les terrains du Mont-Édouard pouvaient donc se voir
approvisionnés en eau, et le « dézonage » de la
montagne, qui fut réalisé par le maire suivant, M. Claude Boucher.
Précisons que ce dernier aura également pris en charge la création
d'un réservoir d'eau nécessaire à l'opération des bornes
d'incendie.
2004
- Création d'une compagnie formée de la Coopérative des
Travailleurs du Mont-Édouard, de la SADC et de Doris Duchesne, afin
de permettre à la station du Mont-Édouard de disposer du
financement et des ressources humaines pouvant lui permettre de
procéder à un véritable développement immobilier. Doris Duchesne
avait alors été approché par la SADC parce qu'il était déjà sur
le terrain, et qu'il avait donc l'expérience requise tant en ce qui
a trait à la construction résidentielle qu'à sa connaissance du
milieu en tant que tel.
Le
partage des actions faisait par ailleurs en sorte que pour chaque
terrain vendu, la SADC et Doris Duchesne percevaient chacun 45 % des
profits, tandis que la Coop recevait 10 % de ceux-ci.
Une
certaine mésentente finira d'ailleurs par apparaître à ce niveau,
la Coop considérant que l'aventure n'était pas très rentable pour
elle, puisqu'elle ne faisait au départ que
vendre des terrains à 3500 $ chacun, tandis que l'essentiel des
profits s'en allait à l'investisseur et au constructeur... Mais aux
yeux de ceux-ci, la Coop s'en retrouvait tout de même gagnante, car
même si elle retirait peu du développement immobilier en tant que
tel, elle trouvait à bénéficier largement de l'accroissement en
achalandage que ce dernier pouvait entraîner, dans la mesure où il
permettait notamment de garder les skieurs pour des fins de semaine
complètes, plutôt que seulement pour une journée...
Quoi
qu'il en soit, ce litige ne pu manifestement pas être résolu, et
quelques années plus tard, la Coop demanda de racheter les actions
détenues par la SADC, qui les remit donc en vente, mais comme la
Coop ne disposait pas, financièrement parlant, d'une marge de
manoeuvre suffisamment grande, elle n'a finalement pas pu racheter
les actions de la SADC durant la période de 30 jours qui avait été
fixé à cet effet.
C'est
donc au final Doris Duchesne qui aura récupéré les actions qui
avaient été remises en vente par la SADC et que la Coop n'avait
donc pas pu racheter. Précisons que cela aura du coup forcé M.
Duchesne à allonger, pour être en mesure de conserver sa place sur
l'échiquier, pas moins de 240 000 $ (ce qui incluait par ailleurs un
18 % d'intérêt en « plus-value » par rapport à ce que
la SADC avait elle-même payé au départ), sans qu'il ait alors pu
disposer bien sûr de telles liquidités, puisque le développement
immobilier, à l'époque, en était encore à un stade plus ou moins
embryonnaire, et que personne ne se trouvait à réellement « rouler
sur l'or », contrairement à ce que l'on semble parfois penser.
C'est lors la même année que la
municipalité, sous la gouverne de Mme Gaudreault, entrepris de
« faire passer l'eau » au Mont-Édouard. Il fut alors
entendu que Doris Duchesne prenne en charge une telle opération, y
compris son financement, et qu'il serait ensuite repayé par la
municipalité, une fois la tâche complétée. La Caisse Populaire du
Bas-Saguenay avait donc octroyé à Doris Duchesne la financement
nécessaire à ce projet, sous la forme d'un prêt de 118 000 $ sans
intérêt.
Cependant, quand la SADC s'est retiré
du consortium qu'elle formait jusque là avec la Coop et Doris
Duchesne, la Caisse a aussitôt demandé que son prêt lui soit
repayé en totalité, puisqu'elle n'avait plus confiance en
l'entreprise, une fois la SADC retirée de l'équation. Et à ce
moment, la municipalité était encore dans l'impossibilité
d'effectuer le remboursement qu'elle avait promis, ce qu'elle ne
serait en mesure de faire que plus tard dans l'année. Il aura donc
fallu que Doris Duchesne paye ce montant en totalité, et ce tout
juste après avoir payé le 240 000 $ qu'il avait pourtant du
emprunter pour racheter les avoirs de la SADC...
Comme le dit d'ailleurs M. Duchesne
lui-même, en parlant notamment de ce passage plutôt difficile dans
son parcours en affaires : « C'est pas la première piasse
qui est dure à trouver, c'est souvent la dernière piasse qui est
dure à trouver ! »...
Aux termes de nombreux sacrifices, tant
de la part de la Coop que de M. Duchesne, le développement du
village alpin avait donc finalement pu prendre son erre d'aller, et
la montagne pouvait enfin s'approcher d'une réelle rentabilité.
C'est alors qu'est advenue l'ère Boucher...
4) La descente
2005
Peu de temps après avoir été élu à la mairie de
l'Anse-Saint-Jean, Claude Boucher pousse la Coop à la faillite, afin
de permettre à la municipalité de prendre contrôle de la station
du Mont-Édouard (voir d'ailleurs l'article suivant : Ce
bon vieux temps de la Coop...
).
Cette
opération aura notamment eu pour effet de licencier l'essentiel des
travailleurs qui étaient alors en place à ce moment, dont plusieurs
étaient du milieu ( voir d'ailleurs l'article suivant : L'art
de couper ).
Et comme il lui fut souvent reproché par la suite, M. Boucher aura
ensuite fait entrer, pour les remplacer, des « professionnels »
dont l'une des caractéristiques notables était de demander des
salaires tout autrement plus imposants que ceux qui avaient pu se
voir versés jusque là au Mont-Édouard, et ce sans justement que la
station ne dispose nécessairement de ressources financières pour
assumer de telles dépenses en ressources humaines (voir d'ailleurs
l'article suivant : Et
s'il avait bel et bien des choses à corriger, au Mont-Édouard ?...
)...
Du
reste, ces travailleurs, comme les précédents, finirent eux aussi
par être licenciés, avec tous les coûts supplémentaires que cela
pouvait donc entraîner, de sorte que la station aura du supporter
deux fois plutôt qu'une les coûts reliés au congédiement de sa
propre main-d'oeuvre.
Précisons
qu'un des effets les plus tristes de cette seconde vague de
licenciements fut que les projets qui avaient alors été entrepris
ne purent être menés à terme, de sorte qu'on se sera notamment
retrouvé avec une tour au sommet de la montagne, sans que celle-ci
ne puisse être visitée par les croisièristes auxquels elle était
sensé bénéficier au départ, tandis que les sentiers aménagés à
cette fin n'ont pu depuis que tomber en friche.
5)
Le fond du baril
Comme
il a été dit plus haut, le maire Boucher aura procédé, lors des
premières années de son mandat (soit vers les années 2006-2007) à
l'aménagement d'un réservoir à eau devant servir aux bornes
d'incendie, ce qui au final aura coûté environ 1,8 millions, somme
qui fut essentiellement payée par les gouvernements fédéral et
provincial, la municipalité elle-même ne devant débourser
qu'environ 10 % de celle-ci.
Or,
comme cette opération devait se voir accompagnée par la pose d'un
réseau d'aqueduc et d'un système d'égout dans le secteur, « l'idée
géniale » du maire fut de profiter de l'occasion pour aménager
non seulement un réservoir à eau, mais aussi de nouveaux terrains à
développer sur le pourtour de celui-ci, et qui devaient bien sûr
servir à accroître encore davantage le parc immobilier du
Mont-Édouard.
Cela
impliquait donc le rachat à la MRC des terrains en question. Doris
Duchesne fit donc une offre à la MRC, mais celle-ci lui fut refusée,
parce que la municipalité n'avait pas donné son accord à une telle
transaction. C'est qu'entretemps, le maire en était manifestement
venu à considérer Doris Duchesne comme un « concurrent »,
en suivant vraisemblablement un raisonnement du genre « si
c'est bon pour minou, c'est bon pour pitou »...
La
municipalité acheta donc elle-même les 65 terrains à la MRC, et
allongea pour cela une somme d'environ 300 000 $.
Vint
ensuite la question de développer lesdits terrains. La municipalité
fit donc un appel d'offres en ce sens, et encore une fois, Doris
Duchesne fut le premier, et d'ailleurs le seul à y appliquer. Son
offre fut cependant rejetée une fois de plus, sous prétexte qu'elle
« n'allait pas dans le sens voulu », et la municipalité
se retrouva donc à devoir développer ses terrains par elle-même.
Or,
après un certain temps, soit autour de l'année 2009, elle dut se
rendre à l'évidence, et constater qu'elle en était incapable, et
que le développement escompté ne se faisait tout simplement pas ;
elle refit donc une offre à Doris Duchesne, que celui-ci accepta.
Il fut
alors créée une entreprise, et plus précisément un « PPM »
(partenariat privé-municipalité), dont les actions furent répartis
à parts égales entre les trois principaux intervenants que le
projet pouvait impliquer, soit Lauréat Gagné, Doris Duchesne et la
municipalité, de sorte que chacun de ces actionnaires se trouvait à
détenir 33% des avoirs de l'entreprise.
De
plus, il fut décidé que pour tout terrain qui serait alors vendu,
les profits seraient répartis selon l'équation suivante : 70 % pour
Lauréat Gagné, 15 % pour Doris Duchesne et 15 % pour la
municipalité, le but étant donc de payer Lauréat Gagné en
priorité, en tant que « fournisseur », et afin d'éviter
que ce dernier reste trop longtemps dans l'attente du remboursement
des sommes évidemment majeures qu'il avait pu injecter dans ce
projet (soit environ 600 000 $), et pour lesquels il ne pouvait
espérer d'autre éventuel « retour sur l'investissement »,
à la différence des deux autres.
Tout cela a donc fonctionné pendant
quelques années, puis, en 2011, le maire a décidé une troisième
fois de « tasser » Doris Duchesne, en lui refusant le 15
% de profit auquel il avait pourtant droit. M. Boucher en était
manifestement venu là encore à voir M. Duchesne comme un
compétiteur. Par ailleurs, il faut dire qu'après avoir travaillé
avec lui pendant quelques années, et après avoir donc utilisé ses
contrats de vente et appris les rudiments du métier de « vendeur
de terrains », il est selon toute évidence devenu d'autant
plus facile pour le maire de se dire « pourquoi demander à
d'autre de faire ce qu'on peut faire nous-mêmes », et de
conclure ainsi qu'il n'avait tout simplement plus besoin de M.
Duchesne, d'où sa décision de tout bonnement éjecter celui-ci de
l'équation.
C'est pourquoi c'est maintenant nul
autre que le maire de notre village qui vend les terrains du
Mont-Édouard, comme vous l'avez peut-être déjà remarqué... Nous
avons donc désormais « un maire qui vend des terrains »,
ce qui représente sans doute une première au Québec, sinon dans le
monde...
Maintenant, cela constitue-il pour
autant une innovation digne de louanges, ou plutôt un étrange
rappel de l'ère communiste, où tout devait à tout prix se voir
effectué par le gouvernement, y compris tout ce qui entre pourtant
dans le champs de spécialisation des différents acteurs du secteur
privé ?...
Le maire a-t-il donc vraiment eu une
excellente idée en décidant encore une fois de faire fi des autres
pour tout prendre sur lui-même ? Pourquoi ne pas remettre l'étude
d'une si intéressante question à un prochain article, et plus
précisément à l'article suivant, tant qu'à cela ?
Mais pour conclure tout d'abord la
dernière section de cette « petite » histoire du
Mont-Édouard, pourquoi ne pas jeter un coup d'oeil à ce qui, selon
toute logique, constitue le point ultime de toute chronologie digne
de ce nom, soit bien sûr le moment présent ?
6) Les pots cassés
Comme c'était bien sûr prévisible,
il semble être devenu long et compliqué de développer ou de vendre
des nouveaux terrains... Comment aurait-il d'ailleurs pu en être
autrement ? Car après tout, depuis quand est-ce sensé être la
spécialité d'un maire d'une municipalité que de procéder à du
développement immobilier ?
Le développement ayant ainsi atteint
un plateau (ou ayant ainsi « stallé », pour dire les
choses d'une façon plus québécoise...), on se retrouve donc avec
un village alpin qui plafonne à 210 unités, alors qu'il en vaudrait
450 pour que la montagne puisse devenir réellement viable, selon une
étude qui avait été commandée à cette fin.
Quant à Doris Duchesne, il se demande
encore ce qu'il y a d'injustifiable dans le fait qu'une
« commission » de 15 % soit versée à un « agent
immobilier » qui, en plus de rencontrer de nouveaux clients et
de faire en sorte d'en attirer davantage, prend en charge la
production d'études de développement, et surtout le développement
des terrains en tant que tel !
En attendant la réponse à cette
question, M. Duchesne ne peut qu'essuyer les dégâts causés par une
histoire politique aussi mouvementée... Son entreprise ne compte
ainsi plus que 23 employés, elle qui auparavant en employait pas
moins de 68, ce qui bien sûr implique d'autant moins de retombées
économiques pour notre milieu...
Et pour ce qui est de M. Lauréat
Gagné, on pourrait pratiquement parler de lui comme du « grand
perdant » dans toute cette histoire, dans la mesure où la
non-vente des terrains l'empêche de récupérer l'argent qu'il a pu
investir dans toute cette affaire, et qui en tout s'élèverait à
environ 700 000 $... Plusieurs années après les travaux, la
municipalité n'aurait donc toujours pas fini de le rembourser, ce
qui d'ailleurs n'apparaîtrait pas sur les tableaux faisait le
portrait de la dette actuelle...
Et parlant d'endettement, M. Gagné ne
s'attend sans doute pas à grand chose de la part de la municipalité,
dont la capacité d'emprunter a depuis longtemps été
« surutilisée »...
Car on peut sans doute s'entendre pour
dire que lorsqu'une dette municipale approche les 4 millions, et
surtout les 2000 $ par
personne, on commence à parler de quelque chose d'assez singulier,
surtout quand on garde en tête qu'en temps normal, lorsqu'on se
situe autour de 2 ou 300 $ par personne, on est sensé pouvoir se
considérer comme étant déjà plutôt endettés...
Et
dans un tel contexte, il est par ailleurs bien évident que la
municipalité ne dispose aucunement de latitude financière qui
pourrait lui permettre d'assumer correctement ses obligations les
plus élémentaires, à commencer par l'entretien des chemins...
C'est donc ce qui explique le fait que dans un village qui dépend du
tourisme, les chemins se retrouvent souvent dans un état plus que
lamentable, ce qui, ironiquement, s'avère particulièrement
manifeste aux deux pôles autour desquels gravite en fait l'activité
touristique, soit bien sûr la marina et la station, qui aux
dernières nouvelles aspirait pourtant en arriver à pouvoir
réellement fonctionner durant quatre saisons...
Mais
désormais, quand les touristes Européens nous dirons qu'il n'en
reviennent pas de voir à quel point nos chemins font pitié, nous
saurons exactement comment leur expliquer les raisons pour lesquelles
on en sera justement arrivés là !
7)
L'avenir ?
La
véritable question, concernant l'avenir non seulement du
Mont-Édouard, mais de l'Anse-Saint-Jean dans son ensemble, se posera
bien entendu en novembre 2013, ou en d'autres termes aux prochaines
élections municipales...
Mais
pour être réellement en mesure d'y répondre, il faudra surtout
avoir su répondre à la question suivante : au bout du compte, le
maire Boucher aura-t-il effectué un travail qui mérite d'être
renouvelé, ou aura-t-il surtout causé plus de tort qu'autre chose,
ne serait-ce qu'au niveau financier ?
Et au
cas où cela pourrait aider en ce sens à trouver davantage
d'éléments de réponse, je vous suggère fortement de lire les
prochains articles de ce Blogue, ou encore de simplement relire les
articles ayant pu s'y voir publiés précédemment, à commencer par
celui-ci !
Alors
bonne lecture !
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