26/07/2013

Pourquoi ?

Voici l'une des nombreuses questions sans réponses qui s'avèrent apparemment se faciles à dénicher de nos jours dans notre « cher royaume de l'Anse », ou plus précisément dans ce qui semble être devenu notre « couteuse autocratie de l'Anse » (autocratie : régime politique où un seul individu détient le pouvoir)...

Pourquoi la municipalité de l'Anse-St-Jean a-t-elle donc procédé, dans les premières années du règne de Claude Boucher, à l'achat de la montagne même sur laquelle est érigé le centre récréo-touristique du Mont-Édouard ? Et plus précisément, en quoi la notion de vouloir favoriser le développement immobilier aurait-elle donc pu justifier une telle décision, dans la mesure où, avant cet achat, nous étions à toute fin pratique déjà propriétaire de la montagne, en vertu d'un « bail emphytéotique » qui nous permettait justement de procéder à un tel développement ? Car un « bail emphytéotique » ne permet-il pas, par définition, à un locataire de se voir reconnaître un droit réel sur le bien qui lui est donné à bail, de sorte que celui-ci devient ainsi un « quasi-propriétaire » du bien en question (Voir d'ailleurs l'article suivant : Bail emphytéotique )?

De plus, si l'on garde en tête le fait que l'on ne parle vraiment ici que de la montagne de ski en tant que telle, sur laquelle aucune construction n'est en principe permise, sauf exception (comme dans le cas du chalet ou de la tour), il en ressort que l'achat de cette dernière n'a pu contribuer d'aucune façon à favoriser le développement immobilier. La décision d'aller d'acheter la montagne ne peut donc pas se voir plausiblement justifiée par la notion de vouloir accroître la taille du village alpin.

Alors encore une fois, en quoi cette décision du maire Boucher a-t-elle donc servi à quoi que ce soit d'autre que de faire payer davantage aux contribuables ?

Car si, à l'époque du bail emphytéotique, la municipalité ne devait payer que 5000 $ par année pour la location du Mont-Édouard, cette somme ne s'est-elle pas carrément multipliée par 6 depuis que nous devons donc payer pour l'achat même de la montagne, dans la mesure où cela nous coûterait maintenant pas moins de 30 000 $ par année en capital et intérêts ?

Et dans la mesure où ce bail emphythéotique avait été spécialement négocié pour n'être payé que pendant 50 ans (plutôt que pendant 100 ans, comme c'est habituellement le cas), l'achat de la montagne, tel que conçu par le maire Boucher, ne consiste-t-il pas à tout simplement nous faire payer en l'espace de seulement 20 ans une somme pratiquement équivalente à celle que nous aurions assumé au total à travers la location de cette dernière, et qui s'élève ainsi à environ 250 000 $ (5000 $ X 50 ans = 250 000 $) ?

Et qu'elles qu'aient pu être les raisons ayant pu conduire le maire Boucher à procéder à un achat aussi coûteux qu'apparemment inutile, comment alors ne pas en venir à conclure que ce dernier ne semble manifestement pas plus dérangé qu'il ne le faut par le fait que sa « gestion » des finances publiques a surtout pour effet de dilapider le bien collectif des Anjeannois, et plus précisément d'avoir fait disparaître en un temps record toute forme d'épargne que la municipalité avait pu générer auparavant, soit à une époque où celle-ci se voyait vraisemblablement, et pour le moins qu'on puisse dire, un peu plus sagement gérée ?...

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