Voici
l'une des nombreuses questions sans réponses qui s'avèrent
apparemment se faciles à dénicher de nos jours dans notre « cher
royaume de l'Anse », ou plus précisément dans ce qui semble
être devenu notre « couteuse
autocratie de l'Anse »
(autocratie
: régime politique où un seul individu détient le pouvoir)...
Pourquoi
la municipalité de l'Anse-St-Jean a-t-elle donc procédé, dans les
premières années du règne de Claude Boucher, à l'achat de la
montagne même sur laquelle est érigé le centre récréo-touristique
du Mont-Édouard ? Et plus précisément, en quoi la notion de
vouloir favoriser le développement immobilier aurait-elle donc pu
justifier une telle décision, dans la mesure où, avant cet achat,
nous étions à toute fin pratique déjà propriétaire de la
montagne, en vertu d'un « bail emphytéotique » qui nous
permettait justement de procéder à un tel développement ? Car un
« bail emphytéotique » ne permet-il pas, par
définition, à un locataire de
se voir reconnaître un droit réel sur le bien
qui lui est donné à bail, de sorte que celui-ci devient ainsi un
« quasi-propriétaire » du bien en question (Voir
d'ailleurs l'article suivant : Bail
emphytéotique )?
De plus, si l'on garde en tête le fait que l'on ne
parle vraiment ici que de la montagne de ski en tant que telle, sur
laquelle aucune construction n'est en principe permise, sauf
exception (comme dans le cas du chalet ou de la tour), il en ressort
que l'achat de cette dernière n'a pu contribuer d'aucune façon à
favoriser le développement immobilier. La décision d'aller
d'acheter la montagne ne peut donc pas se voir plausiblement
justifiée par la notion de vouloir accroître la taille du village
alpin.
Alors encore une fois, en
quoi cette décision du maire Boucher a-t-elle donc servi à quoi que
ce soit d'autre que de faire payer davantage aux contribuables ?
Car si, à l'époque du bail
emphytéotique,
la municipalité ne devait payer que 5000 $ par année pour la
location du Mont-Édouard, cette somme ne s'est-elle pas carrément
multipliée par 6 depuis que nous devons donc payer pour l'achat même
de la montagne, dans la mesure où cela nous coûterait maintenant
pas moins de 30 000 $ par année en capital et intérêts ?
Et dans la mesure où ce bail emphythéotique avait été
spécialement négocié pour n'être payé que pendant 50 ans (plutôt
que pendant 100 ans, comme c'est habituellement le cas), l'achat de
la montagne, tel que conçu par le maire Boucher, ne consiste-t-il
pas à tout simplement nous faire payer en l'espace de seulement 20
ans une somme pratiquement équivalente à celle que nous aurions
assumé au total à travers la location de cette dernière, et qui
s'élève ainsi à environ 250 000 $ (5000 $ X 50 ans = 250 000 $) ?
Et qu'elles qu'aient pu être les raisons ayant pu
conduire le maire Boucher à procéder à un achat aussi coûteux
qu'apparemment inutile, comment alors ne pas en venir à conclure que
ce dernier ne semble manifestement pas plus dérangé qu'il ne le
faut par le fait que sa « gestion » des finances
publiques a surtout pour effet de dilapider le bien collectif des
Anjeannois, et plus précisément d'avoir fait disparaître en un
temps record toute forme d'épargne que la municipalité avait pu
générer auparavant, soit à une époque où celle-ci se voyait
vraisemblablement, et pour le moins qu'on puisse dire, un peu plus
sagement gérée ?...
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