27/11/2011

La charrue avant les boeufs

Dans ce qui semble être une propension naturelle à dépenser pour rien, le maire Boucher se serait apparemment entêté d'une façon pratiquement acharnée à faire en sorte que le Mont-Édouard en vienne à être ouvert 12 mois par années, et ce même s'il n'y avait manifestement rien de prévu en terme d'activités et d'attractions susceptibles de générer des revenus qui puissent justifier le coût évidemment significatif qui peut se voir impliqué par l'ajout de 8 mois d'opération.

Au fait, a-t-on seulement déjà vu une entreprise qui à se lancerait dans des dépenses qui ne peuvent pourtant rien lui rapporter ? Car pourquoi une entreprise procéderait-elle donc de la sorte, à part si son objectif est de tout simplement faire faillite, bien entendu ?

Et si aucune entreprise digne de ce nom n'irait dépenser quoi que ce soit avant de s'assurer qu'une telle dépense ne représente en fait qu'un investissement, alors pourquoi diable en serait-il autrement d'une administration municipale ? Le fait que les contribuables n'aient d'autre choix que de payer la note en bout de ligne rend-il pourtant le gaspillage plus excusable ? Autrement dit, est-il vraiment justifiable de financer des projets douteux sous prétexte que, et comme l'a déjà si bien dit le maire Boucher lui-même, « il ne faut pas s'inquiéter, de toute façon, la municipalité va payer  ! » ?...

Et par ailleurs, est-il plus excusable, une fois que l'on a donc imposé à une entreprise, en l'occurrence notre station de ski, de s'embarquer dans des projets qui n'auraient sans doute pas pu s'annoncer moins rentables, de rejeter ensuite la faute sur l'administration de la station en question si celle-ci se trouve, comme par magie, à avoir éventuellement plus de difficulté à boucler son budget ? En fait, la question précédente ne représenterait donc qu'une reformulation d'une question tout autrement plus fondamentale, et qui serait donc la suivante : est-il vraiment normal de blâmer les autres pour les torts que l'on a soi-même causés ?

Mais comme ce genre de questionnement a pu se voir soulevé à plus d'une reprise de par le passé, et ne serait-ce qu'au sein de ce blogue, alors pourquoi ne pas simplement passer à un autre sujet ?

Car si l'on peut parvenir, même si c'est difficile, à faire abstraction du sentiment d'aberration pouvant être entraîné par le fait que l'on ait donc dépensé l'argent des contribuables sans d'abord s'assurer que cela pourrait rapporter quoi que ce soit, il n'en reste pas moins à subsister le questionnement suivant : peut-il seulement s'avérer pertinent d'ouvrir une montagne de ski à l'année ?

Or, aussi étonnant que cela puisse peut-être paraître, il semblerait qu'à cela, on puisse tout simplement répondre : oui.

Et il suffit d'ailleurs de cliquer sur le lien suivant pour s'en assurer.


En fait, si l'on considère les données qui sont présentées dans l'article en question, on apprend donc que non seulement près de la moitié des stations de ski du Québec fonctionnent à longueur d'années, mais que pour près du quart d'entre elles, les activités se déroulant durant la période estivale se trouvent à générer pas moins de 20 % de tous leurs revenus.

Vous avez bien lu : il PEUT bel et bien s'avérer rentable d'ouvrir une station de ski pendant l'été. Et c'est d'ailleurs non seulement possible, mais déjà effectué par une grande partie des autres montagnes, qui peuvent donc profiter déjà des revenus additionnels que cela peut impliquer.

Et quand on parle de l'ajout d'une part de revenus pouvant aller jusqu'à représenter jusqu'à 20 % du budget total d'une station, ne s'agit-il pas là du genre «d'arrondissement de fins de mois » dont notre propre station aurait bien besoin, pour le moins qu'on puisse dire ?

Alors qu'attendons-nous, après tout ?

D'autant plus ce n'est pourtant pas le choix qui manque pour ce qui est de trouver des activités permettant d'opérer un centre de ski durant toute l'année, comme on peut d'ailleurs le constater en consultant toujours les mêmes données. Ainsi, si le vélo de montagne, les mariages et les réunions d'affaires représentent les avenues les plus souvent explorées, il existe toute une panoplie d'autres options de par lesquelles on peut exploiter une montagne à l'année, de la tyrolienne à la luge sur rail, en passant par les murs d'escalade et le saut à l'élastique.

Autrement dit, il semble loin d'être impossible de développer une montagne optimalement, du moment où l'on peut démontrer un peu de vision...

Et surtout, du moment où l'on se montre capable de déterminer d'abord ce qu'on veut faire avant de financer quoi que ce soit, ou en d'autres termes « penser un peu à notre affaire » plutôt que de « payer dans le beurre » !

Alors au bout du compte, la question est-elle vraiment d'être pour ou contre le développement, ou plutôt de tout simplement voir à ce que le développement soit fait d'une façon logique et intelligente ?

Ainsi, pourquoi ne pas nous mettre à planifier d'abord et agir ensuite, plutôt que de justement faire l'inverse ?

Et en un mot : pourquoi ne pas tout simplement remettre la charrue derrière les boeufs ?

22/11/2011

Celui qui le dit, celui qui l'est

Pourquoi le maire Boucher a-t-il été élu, déjà ? Ah, oui ! N'était-ce pas d'abord parce qu'il avait promis de « faire le ménage » au Mont-Édouard, et donc de couper court au « gaspillage » qu'il pouvait se faire là ?

Mais quand on considère que du 50 000 $ que la municipalité devait à l'époque verser pour maintenir à flot le Mont-Édouard, qui se voyait alors administré par la coopérative de travailleurs dirigée par Hélène Gauvreault, on est passé maintenant à un coût annuel minimal de 300 000 $ pour les contribuables, et ce de l'aveu même de Claude Boucher, depuis que ce dernier a donc disposé de déjà deux mandats pour faire son prétendu « ménage », est-ce que l'on ne semble pas surtout parler d'une façon de parler qui corresponde en fait à rien de moins que l'envers de la réalité ?

Autrement dit, s'il a pu y avoir un ménage à faire, n'est-ce pas surtout pour nettoyer le « dégât » financier qui a pu être causé par nul autre que le prétendu « nettoyeur » en question, soit le maire Boucher lui-même ? Et d'ailleurs, l'ampleur du dégât en question ne s'avère-t-elle pas d'autant plus préoccupante que le chiffre de 300 000 $ semble ne représenter qu'un estimé on ne peut plus conservateur de la facture que l'on refile annuellement aux contribuables, et qui, selon d'autres sources, aurait pu s'élever jusqu'à 400 000 $ ou même 500 000 $ au total, ne serait-ce que pour les années passées ?

Et en fait, n'est-il pas tout particulièrement surprenant de constater que le maire Boucher aura donc pu se donner pour mission de « clairer » pratiquement toute l'équipe qui à l'époque réussissait pourtant à accomplir l'exploit de faire fonctionner notre montagne avec moins du SIXIÈME que ce qu'elle nous coûte actuellement
(soit 50 000 $/300 000 $), et tout cela pour remplacer cette équipe par la fameuse entreprise Ibis, dont tous déplorent désormais une certaine propension à détourner en salaires l'essentiel des revenus de la station, et dont le directeur à l'époque a lui-même fort probablement eu le salaire annuel le plus élevé que l'on aura jamais pu voir à la station en question ?

Mais surtout : n'est-il pas pratiquement incroyable de constater le pur culot par lequel quelqu'un peut en venir à déformer la réalité à un tel point qu'on ne pourrait sans doute parler d'un mensonge plus total ?

Et pour être plus précis : comment peut-on démontrer assez de bassesse pour non seulement accuser des gens de fautes qu'ils n'ont jamais commises, mais pour ensuite s'empresser d'aller commettre les fautes mêmes dont il accusait justement les autres ?

Et finalement, peut-on seulement rêver d'un jour où l'Anse-St-Jean se verra pourvue d'un maire dont les affirmations auraient ne fut-ce qu'un minimum de crédibilité, et auquel on pourrait avoir en fait à répondre autre chose que simplement « celui qui le dit, celui qui l'est » ?...