Samedi dernier, soit le 24 mars 2012, s'est tenu à Petit-Saguenay un événement qui devrait sans doute être considéré comme étant des plus intéressants et instructifs, surtout pour nous autres, Anjeannois...
Il s'agissait de rien de moins qu'une séance de consultation populaire concernant les projets de développement de cette municipalité, et qui n'avait donc pas d'autre but que d'obtenir l'opinion de la population à l'endroit de ces derniers...
Il faut avouer que cela peut paraître inconcevable pour toute personne habituée à la façon dont se font les choses de nos jours à l'Anse-Saint-Jean, du moins au niveau politique, mais il semblerait qu'à Petit-Saguenay, la notion d'un climat de saine consultation et de concertation entre les différents acteurs municipaux se trouve à constituer non seulement une réalité, mais la base même d'un développement aussi durable que solide.
Et si l'on rêvait qu'on puisse un jour en dire autant de l'Anse-Saint-Jean ?
Mais pour en revenir à la réunion en question, remarquons que, dès le début de cette dernière, la volonté politique d'aller dans le sens d'une plus grande implication de la population n'aurait sans doute pas pu se voir exprimée plus clairement, à travers la formulation qui suit : « On veut savoir votre opinion ! »...
Une telle intention s'est par la suite vue réitérée de la façon suivante, qui semble en fait avoir toutes les apparences du genre de slogan que l'on pourrait vouloir entendre répéter dans n'importe quelle municipalité : « Travailler ensemble pour faire avancer les choses »...
Ainsi, dès le début, le ton était donc lancé...
Et comme nous le rapporte une personne qui a donc pu assister à cette rencontre, on n'en est alors même pas resté qu'à prononcer de belles paroles, puisque l'on aura manifestement su aller jusqu'à mettre celles-ci en application, à travers la création de quatre ateliers au cours desquels les citoyens avaient donc l'opportunité d'exprimer leurs questions, commentaires ou suggestions vis-à-vis d'au moins l'un des quatre projets dont la réalisation avait donc été priorisée, soit ceux de l'aménagement du coeur du village, du centre communautaire, d'une résidence pour les aînés et du développement résidentiel.
Notons que l'événement s'est avéré sans conteste un succès, ne serait-ce qu'en ce qui concerne l'ampleur de la participation citoyenne que celui-ci aura su entraîner. En effet, si on n'attendait pas plus de 50 personnes, pas moins de 80 ont pris la peine de se déplacer, ce qui représente donc pratiquement 15 % de la population locale. Pas mal pour quelque chose que le maire Boucher semble considérer comme étant si futile qu'il n'aura jamais pris la peine d'organiser, ou même de simplement autoriser la tenue à l'Anse-Saint-Jean de quoi que ce soit d'équivalent ! Pourtant, en plus de six ans de règne, ce n'est quand même pas comme s'il pouvait prétendre n'en avoir jamais eu l'occasion, d'autant plus qu'au cours de ces six longues années, notre village n'aura certainement pas été en manque de dossiers controversés qui, pour le moins qu'on puisse dire, auraient certainement bénéficié que l'on prenne ne serait-ce qu'un minimum de temps pour se demander quelle serait vraiment la meilleure chose à faire, et de commencer d'ailleurs par demander à la population ce qu'elle pouvait justement en penser, plutôt que de faire n'importe quoi sous prétexte que tout doit se faire tout de suite, voire de n'utiliser un tel prétexte que pour que soit imposée à tous la volonté d'un seul individu !
Par ailleurs, il est pour le moins intéressant de signaler que, si l'on devait dresser un portrait de l'audience qui a donc pu assister à la réunion de samedi dernier, on pourrait aussitôt remarquer que non seulement celle-ci rassemblait des gens apparemment de tous les âges et toutes les classes sociales, mais qu'elle se voyait en fait essentiellement constituée de personnes plus âgées, comme c'est d'ailleurs souvent le cas pour de tels événements, comme on peut le constater alors que ces derniers se trouvent à être tenus de plus en plus souvent, et ce à peu près partout à travers le monde.
Ainsi, le moins qu'on puisse dire est que, du moment où l'on prend la peine de consulter la population, on est loin de ne réussir qu'à ouvrir la porte à une légion de « contestataires », comme le maire Boucher semble pourtant le craindre, à en juger de par cette manière qu'il a de coller une telle étiquette à toute personne qui ose poser des questions moindrement pertinentes lors des séances du conseil municipal.
Et dans la mesure où, comme on a donc pu l'observer à Petit-Saguenay, la consultation populaire paraît pouvoir faire sortir de leurs domiciles des gens aussi intéressants que variés, et notamment des personnes plus âgées, qui représentent d'ailleurs la niche électorale par excellence du maire Boucher, il serait sans doute malvenu pour ce dernier d'affirmer qu'une telle approche ne peut servir qu'à attirer les jeunes ou les marginaux, ou pis encore de prétendre, comme il l'a d'ailleurs déjà fait, que les seuls qui désapprouveraient son mode de gestion, et donc qui oseraient exprimer leur divergence d'opinion par rapport aux décisions qui peuvent les affecter, ne seraient en bout de ligne que de malheureux « malades mentaux »...
Mais le but de cet article n'est pas non plus de s'égarer en règlement de comptes,d'autant plus que, comme nous avons d'ailleurs pris la peine de l'annoncer lors de l'avant-dernier article, ce blogue ne devrait désormais viser qu'à se tourner vers l'avenir, plutôt que le passé...
Et il ne reste donc plus qu'à espérer que l'Anse-Saint-Jean puisse un jour en faire autant !...