10/05/2011

Louer la montagne : le juste milieu...


Dès qu'il est question de vendre le Mont-Édouard, on évoque souvent l'argument selon lequel le fait que la municipalité soit propriétaire de la montagne s'avère encore la meilleure garantie de stabilité pour cette dernière. Un tel argument n'est bien sûr pas sans fondement ; or, il pourrait même s'avérer d'autant plus pertinent dans la mesure où l'on voudrait vendre la montagne, ou plutôt en confier la gestion à une entreprise privée, plus précisément. Car il faut avouer qu'il y aurait sans doute déjà plus de chances qu'un investisseur s'intéresse à la montagne dans la mesure où la survie de celle-ci serait ultimement garantie par la municipalité, et cela ne serait-ce qu'en partie.

Au bout du compte, la véritable question, comme c'est à peu près toujours le cas, n'en est-elle pas surtout une de dosage ? Ou pour être plus précis, la véritable question ne devrait-elle pas surtout être de déterminer dans quelle proportion les risques devraient être assumés par le public et le privé ? Car après tout, les problèmes que peut actuellement vivre le Mont-Édouard ne constituent-ils pas une excellente preuve par l'absurde de ce qui peut arriver lorsqu'on laisse la gestion de tout un centre de ski à des élus municipaux qui, par définition, ne peuvent possiblement être les mieux placés pour remplir une telle tâche, ne serait-ce qu'en fonction du fait que rien ne garantit qu'ils puissent avoir l'intérêt, le temps ou les compétences pour mener celle-ci à bien ?

Et d'un autre côté, si les risques devaient être entièrement assumés par le privé, celui-ci ne risquerait-il pas de considérer en fait que le jeu n'en vaut tout simplement pas la chandelle, surtout dans un cas comme celui de notre cher centre de ski, et de sa situation financière qu'on sait ne pas être des plus roses, pour le moins qu'on puisse dire ?...

Alors dans le but d'en arriver donc à une sorte de solution mitoyenne, pourquoi ne pas envisager de tout simplement louer la montagne ? Cela ne permettrait-il pas de réunir le meilleur des deux mondes, dans la mesure où la municipalité resterait propriétaire de la montagne, sans avoir à en assumer directement la gestion ? Et en fait, dans la mesure où l'entreprise locataire toucherait directement les profits potentiels reliés à l'exploitation du Mont-Édouard, celle-ci n'aurait-elle pas d'autant plus intérêt à veiller à ce que qu'une telle exploitation donne lieu à des profits plutôt qu'à des déficits, justement ? Autrement dit, cela ne représenterait-il pas encore la meilleure garantie que la montagne soit tout simplement bien gérée, en bout de ligne ?

Par ailleurs, une telle avenue serait vraisemblablement l'une des seules qui n'auraient pas été empruntées jusqu'ici, dans la mesure où celle-ci diffèrerait notamment de ce qui a pu être tenté avec l'entreprise Ibis, à laquelle avait plutôt été offerte ce qui s'appelle un contrat de gestion, plutôt qu'une location proprement dite.

Alors, et au risque de me répéter, pourquoi ne pas essayer ce qui n'a justement pas encore été essayé, plutôt que de se borner à toujours refaire la même chose, et constater encore les mêmes résultats ?

Car si l'on n'est pas satisfaits des résultats que l'on a pu voir jusqu'ici, alors ne serait-on pas en droit de se demander s'il ne serait peut-être pas temps de remettre en question certaines de nos façons de faire, après tout ?

Remarquez que nous devrions certainement avoir encore du temps devant nous pour penser à tout cela en attendant la prochaine Assemblée Générale Annuelle du Mont-Édouard, dont la date n'a pas encore été fixée, même si l'on sait qu'elle devrait avoir lieu durant l'été...

Alors sur ce, bonne fin de printemps, en attendant l'été !...

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