Selon le maire, il serait injuste de comparer l'endettement de municipalités dotées d'un centre de ski avec celui d'autres municipalités n'ayant justement pas à assumer un tel investissement. Pour reprendre les mots du maire, cela reviendrait donc à « comparer des pommes avec des oranges ». Comme le raisonnement semble plausible, nous avons donc tenté de comparer plus spécifiquement l'endettement de l'Anse-St-Jean avec celui d'autres municipalités pourvues elles aussi d'un centre de ski. Disons que les résultats s'avèrent plutôt intéressants, comme on peut d'ailleurs le constater en cliquant tout simplement sur le lien suivant : Tableau comparatif de la situation de l'endettement à L'Anse-St-Jean et à d’autres municipalités dotées d'un centre de ski.Et par ailleurs, il n'y a qu'à cliquer sur cet autre lien afin d'obtenir les données qui ont justement permis de dresser un tel portrait, du moins pour l'année 2010, et qui se trouvent donc à provenir directement du Ministère des Affaires Municipales : http://www.mamrot.gouv.qc.ca/finances-indicateurs-de-gestion-et-fiscalite/information-financiere/profil-financier-et-autres-publications/profil-financier/edition-2010/.
Comme on peut le constater, il faut d'abord reconnaître une chose : c'est qu'en terme d'endettement per capita, on peut certainement affirmer que la situation de l'Anse-St-Jean se compare plutôt avantageusement à celle d'autres municipalités dotées d'un centre de ski.
Ceci étant dit, si on se penche plutôt sur le taux d'endettement proprement dit, soit le rapport entre l'endettement total net et la richesse foncière uniformisée (veuillez excuser un tel jargon...), on se rend compte que l'Anse-St-Jean semble loin d'avoir un bilan particulièrement enviable, pour le moins qu'on puisse dire. Ainsi, si l'on commençait par se comparer à notre « éternel rival », soit la municipalité de St-David-de-Falardeau, on peut constater que le taux d'endettement de celle-ci ne serait que de 1,8 %, tandis que le nôtre, à 3,8 %, serait pratiquement deux fois plus élevé.
En fait, notre taux d'endettement serait même plus supérieur à celui de la municipalité du Mont-St-Anne, soit Beaupré, qui se situerait plutôt à 2,6 % ! Et du moment où l'on considère le taux d'endettement de moins d'un pour cent qu'on peut retrouver à Mont-Tremblant, il semblerait manifestement qu'en fait, plus on se compare, et plus on se désole !...
Ainsi, même en nous comparant à d'autres municipalités dotées elles aussi d'un centre de ski, il semblerait que nous soyons loin de faire figure de premiers de classe en la matière.
Et cela tend à rendre d'autant plus douteux le genre de raisonnement que semble utiliser le maire, pour tenter de justifier un tel niveau d'endettement.
Car à en croire le maire, si l'endettement du village peut paraître excessif, ce ne serait que parce celui-ci se trouve à abriter un centre de ski ; or, comme on vient de le voir, le simple fait d'avoir un centre de ski ne peut expliquer le fait que nous soyons pourtant passablement plus endettés que d'autres municipalités se trouvant pourtant dans une situation semblable.
Faudrait-il donc en conclure que pour le maire, le fait d'avoir un centre de ski se trouve à représenter ni plus ni moins qu'un prétexte pour s'endetter toujours davantage ?
Encore une fois, disons simplement que l'on voudrait certainement pouvoir croire le contraire.
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