23/05/2011

Encore et toujours du garochage...


Lors de l'article précédent, nous avons mentionné une certaine tendance que pourrait avoir le maire à faire les choses un peu rapidement, et souvent sous la pression d'un deadline, ce qui tendrait notamment expliquer que ces choses semblent souvent finir par être faites à peu près n'importe comment. La façon dont la MFR aura été construite semblerait donc ainsi constituer un exemple d'une telle tendance au « garochage ».

En voici maintenant un autre : celui de la Maison des Aînés. En fait, il s'avère pratiquement surprenant de voir à quel point peuvent se ressembler les contextes dans lesquels ces deux projets auront été lancés.

Ainsi, dans le cas de la Maison des Aînés, on semble s'être surtout soucié de trouver l'entrepreneur qui « chargerait le moins cher possible », pour ensuite se mettre à construire en catastrophe, comme si tout ce qui importait, dans un projet comme celui-là, était de procéder de façon aussi rapide et aussi « cheap » que possible.

Quand on considère le fait que les nouveaux résidents de la Maison des Aînés n'ont eu d'autre choix, pendant une bonne période, que de commander leurs repas au restaurant l'Est-Anse-Ciel, il faut croire que les choses ont certainement du être précipitées quelque part, si l'on n'avait même pas pris le temps de se demander comment ces personnes âgées pourraient faire au juste pour s'alimenter !...

Mais dans un ordre d'idées peut-être un peu plus général, on serait peut-être en droit de se demander si, au départ, il y ait eu quelqu'un, à quelque part, pour s'interroger sur la pertinence réelle d'un tel projet. Car après tout, où est donc le sens d'investir dans un service qui n'est manifestement pas rentable au départ, puisqu'il ne lui aura donc fallu que quelques années d'opération pour en venir à devoir demander à la municipalité de l'aider à boucler ses fins de mois !... Et qui sait, peut-être cela pourrait-il contribuer à expliquer qu'il n'y ait justement qu'une administration municipale qui puisse se lancer dans une aventure qui, manifestement, n'aura pas su attirer l'intérêt d'un quelconque entrepreneur privé !... Car s'il n'y avait manifestement aucune entreprise de construction de résidences pour personne âgées qui avait déterminé qu'il y avait au départ le besoin et la clientèle nécessaire pour faire en sorte qu'une telle résidence puisse vivre à même ses propres revenus, peut-être est-ce parce qu'un tel projet n'avait donc d'autre choix que de s'avérer déficitaire, tout simplement !...

Ainsi, quand on en est rendu à se demander si quelqu'un a même pris le temps de penser un peu à son affaire avant de lancer un projet de plusieurs millions de dollars, n'est-on pas surtout en droit de se demander s'il n'y aurait quand même pas des limites à se « garocher » ?...

Mais au fond, peut-être le maire a-t-il davantage « pensé à son affaire » qu'on ne pourrait le croire, justement. Car après tout, où est le problème avec le fait qu'un quelconque projet s'avère déficitaire, quand au bout du compte on n'a qu'à demander aux contribuables de payer la différence ?...

Et pour ce qui est d'expliquer finalement ce qui semble s'avérer un certain penchant du maire pour faire les choses d'une façon plus ou moins précipitée, on n'en demeure pas moins avec une dernière question : si le maire semble ressentir ainsi le besoin de faire autant de choses de façon aussi rapide que possible, et ce même au risque de le faire n'importe comment, ce ne serait quand même pas dans le seul but de donner l'impression que les choses avancent à l'Anse-St-Jean, notamment en vue des prochaines élections, et ce même si, pour chaque pas fait en avant, il faudra vraisemblablement en faire plus tard deux par en arrière ?...

On voudrait assurément pouvoir croire le contraire.

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