Et en
autant que nous autres Anjeannois sommes concernés, y a-t-il donc
quoi que ce soit qui puisse nous toucher de plus près que cher bon
vieux Mont-Édouard ?...
Remarquez
que je prendrais pourtant grand soin de ne pas rouvrir ce dossier si
ce n'était pour mentionner quelque chose qui vaille la peine qu'on
en parle, et plus précisément pour proposer une idée qui s'avère
aussi prometteuse que novatrice !...
Or, il
semblerait justement que ce soit le cas ici, puisque la proposition
que je vais faire au cours des prochaines lignes pourrait fort bien
représenter l'ultime bouée de sauvetage pour notre station qui,
comme nous le savons tous, semble en avoir bien besoin, et peut-être
d'ailleurs plus que jamais !...
Cette
proposition se trouve par surcroît à être fort simple, et
d'ailleurs la voici...
Aux
dernières nouvelles, il resterait un versant de montagne qui soit
toujours inexploité en ce qui a trait au développement immobilier.
Alors pourquoi ne pas justement ouvrir ce secteur au développement,
mais en veillant cette fois à ce que ce dernier soit effectué d'une
façon qui s'avère réellement stratégique et visionnaire, ne
serait-ce que pour faire changement ?
Ainsi,
advenant qu'un certain nombre de nouveaux terrains soit créés de la
sorte, et que sur ces terrains un certain nombre d'habitations soient
construites, pourquoi ne pas tout simplement remettre à la station
la propriété et surtout la gestion de ces habitations, de manière
à ce que celle-ci puisse enfin tirer elle-même profit de ce qui
représente sans doute la seule activité réellement lucrative
associée au ski, soit bien sûr l'hébergement ?....
Car
rendu là, qu'est-ce qui pourrait bien empêcher la montagne de
vraiment faire de l'argent, pour une fois, et peut-être même d'en
venir ainsi à réaliser son plus grand rêve, ou ce qui du moins
constitue probablement le plus grand rêve des Anjeannois, soit bien
sûr de voir celle-ci devenir enfin autonome sur le plan financier ?
Ceci
étant dit, il va de soi qu'un tel projet implique quand même de
gros sous, ce que la municipalité de l'Anse-St-Jean n'a précisément
pas ces temps-ci, ou n'a précisément plus depuis que le maire
Boucher a mis sa petite touche personnelle sur les finances publiques
du village...
Peut-être
faudrait-il alors nous résoudre à faire ce qui doit être fait, et
tout simplement mettre en vente un « package deal »
impliquant notamment la montagne ainsi que son versant inexploité,
et laisser à une quelconque entreprise privée le soin de développer
ce dernier en procédant elle-même aux investissements que cela peut
demander.
Bien
entendu, si l'on pouvait par miracle dénicher un autre moyen
d'obtenir le financement nécessaire à la mise en valeur du dernier
versant de la montagne, comme par exemple en bénéficiant d'un petit
coup de baguette magique du gouvernement fédéral ou provincial qui
daignerait ainsi nous tirer d'embarras à travers une subvention ou
une quelconque forme d'assistance significative, alors peut-être
aurions nous le luxe d'envisager pour notre montagne d'autres modes
de gestion que celui de l'entreprise privée, bien que celui-ci soit
bien sûr loin d'être une mauvaise chose en lui-même.
En
fait, on pourrait fort bien considérer qu'il importe peu de savoir
quel mode de gestion serait finalement retenu, tant que
l'administration de la station puisse opérer dans ce que l'on
pourrait qualifier d'un « contexte favorable », et qui
impliquerait essentiellement une chose : l'indépendance !... Car
comment pourrait-on parler d'un contexte favorable pour une
entreprise sans que celle-ci soit d'abord en mesure de jouir d'une
certaine indépendance financière, qu'elle aurait d'ailleurs en
grande partie si elle se trouvait à être maîtresse de son propre
hébergement, et qu'elle n'aurait bien sûr pas le choix d'avoir si
elle ne vivrait pas aux crochets de la municipalité comme c'est bien
sûr le cas en ce moment ! De plus, ne faut-il pas qu'une entreprise
puisse également bénéficier d'une certaine indépendance au niveau
décisionnel, du moins si l'on veut pouvoir la considérer comme
étant réellement imputable de toute mauvaise décision qu'elle
pourrait prendre ?
Dans
un tel « contexte favorable », ne pourrait-on pas
envisager que le Mont-Édouard puisse se voir géré selon une
formule ou une autre, et puisse même demeurer un organisme municipal
ou autrement dit public, tout comme il pourrait tout aussi bien se
voir acquis par une entreprise privée, ou encore par une coopérative
(bien que nous ayons personnellement tendance à peut-être
privilégier cette dernière option, comme nous avons d'ailleurs pu
l'expliquer lors d'entrées précédentes) ?...
Mais
quelle que soit la formule qui soit finalement retenue pour
administrer notre montagne, peut-on vraiment, pour en revenir une
fois de plus à l'essentiel, concevoir qu'elle puisse fonctionner
d'une façon moindrement durable sans qu'il soit d'abord possible
pour elle d'être autosuffisante, et donc de tout simplement faire de
l'argent ?
Alors
pourquoi ne pas justement lui donner les moyens d'atteindre une telle
autosuffisance, plutôt que de nous contenter de rêver que cela
puisse un jour arriver ?
Autrement
dit, au lieu de se complaire à parler d'un rêve qu'on peut
entretenir, pourquoi ne pas carrément en faire une réalité ?
Et
ceci dit, bon été !...
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