Permettez-moi
de sortir quelque peu du contexte plus proprement anjeannois, et de
vous soumettre un texte de nature plus générale, mais qui risque de
s'avérer d'autant plus propice à envisager le genre de contexte
politique que nous souhaiterions voir apparaître dans notre village
suite aux prochaines élections non pas provinciales, mais
municipales...
Car
après tout... Ne serait-ce pas temps de commencer à y penser ne
serait-ce qu'un petit peu ?...
À
condition bien entendu de ne pas cesser pour autant de profiter de
l'été !
Alors
bon été !...
L'Étiteur
en Chef
Gouverner par
commissions
ou
Laisser la
parole à ceux qui sont le mieux placés pour parler
Si des décisions doivent
être prises, alors pourquoi ne pas faire en sorte qu'elles soient
prises par ceux qui s'avèrent en fait les mieux placés pour les
prendre ? Autrement dit, s'il faut édifier une politique devant
porter sur une question ou une autre, pourquoi celle-ci ne
serait-elle pas d'abord élaborée par ceux qui connaissent le plus
la question, ou ont carrément étudié celle-ci de par le passé,
que ce soit à travers des études académiques ou autrement ? Et si
une décision doit affecter un aspect ou un autre de l'activité
humaine, alors pourquoi ne pas commencer par demander ce qu'en
penseraient ceux dont ce secteur représente en fait la réalité
quotidienne ?
Et si une telle approche
s'avère impraticable dans le système politique actuel, alors
pourquoi ne pas au moins commencer, avant d'implanter une politique
ou une autre, par consulter ceux qui seront les premiers à être
affectés par celle-ci ?
D'ailleurs, n'est-ce pas
en ce sens que nos propres gouvernements semblent déjà se diriger,
à travers les structures que l'on appelle les « commissions
parlementaires », ou encore les « commissions d'enquête »
? Car indépendamment du sujet abordé ou de l'intention visée, de
telles commissions ne consistent-elles pas d'abord et avant tout à
regrouper ceux qui sont les premiers concernés par un sujet donné,
que ce soit parce qu'ils représentent de pures et simples
« autorités en la matière », ou simplement des
« témoins privilégiés » s'avérant donc en mesure de
communiquer des informations potentiellement essentielles pour ce qui
est d'approfondir et d'intégrer la connaissance publique que l'on
peut avoir en rapport à un tel sujet ? Car pour qu'une politique
puisse s'avérer ne serait-ce que moindrement utile ou sensée, ne
devrait-on pas d'abord s'assurer de bien comprendre ce sur quoi on
compte justement légiférer ?..
Et comment peut-on
prétendre faire des lois sur quelque chose dont on ne connaît rien
?
N'est-ce pas d'ailleurs
l'erreur première que semblent en fait commettre nos politiciens ?
Alors, pourquoi ne pas
suivre l'exemple que nos gouvernements semblent eux-mêmes nous
donner de plus en plus, et ainsi laisser des « commissaires »
préparer le terrain avant de commencer à parler de formuler quelque
loi ou politique que ce soit ?
Ainsi, s'il faut donc
établir une quelconque politique...
Pourquoi ne pas tout
d'abord créer une commission qui aurait pour but d'étudier quels
seraient les besoins auxquels il faudrait véritablement répondre,
en prenant donc pour point de départ les demandes et recommandations
de ceux qui seront les premiers concernés par la politique en
question ?
Et pour ce faire, pourquoi
ne pas nommer des commissaires œuvrant déjà au sein du milieu se
trouvant justement visé par la politique en question ?
Et pourquoi ne pas
commencer par demander aux membres d'une telle commission quelle
personne ceux-ci souhaiterait eux-mêmes choisir pour les représenter
en tant que « commissaire en chef » (ou en tant que
« commissaire », plus simplement) ?
Pourquoi ne pas aller
jusqu'à offrir un certain « salaire » aux membres d'une
telle commission, ou du moins à son commissaire, quand bien même
celui-ci ne serait-il que symbolique, et ne servirait donc qu'à
communiquer à ce tels citoyens exemplaires la reconnaissance et la
gratitude qu'ils auront justement mérités ?
Et surtout, avant
d'établir une quelconque politique...
Pourquoi ne pas d'abord
attendre le rapport que pourra livrer la commission qui aura
justement été mandatée à cet effet ?
Ou en d'autres termes,
pourquoi ne pas d'abord attendre qu'une telle commission ait donc pu
rencontrer les personnes appropriées, et avoir suffisamment étudié
la question et ses implications pour être en mesure de déterminer
quelles interventions devraient selon elle être priorisées ?
Et ceci étant dit, y
a-t-il vraiment quoi que ce soit, dans un tel processus, qui
empêcherait les élus d'y participer, notamment en assistant aux
réunions de l'une ou l'autre des commissions qui auront pu être
crées ? Et qu'est-ce qui empêcherait en fait les élus de
déterminer eux-mêmes quelles sont les commissions avec lesquelles
ils souhaiteraient personnellement se voir plus particulièrement
associés, et aux réunions desquelles ils pourraient donc assister ?
Qu'est-ce qui empêcherait
les élus de faire part de leurs propres recommandations tout au long
de ce processus ? Et qu'est-ce qui empêcherait les élus, lorsqu'ils
se réunissent eux-mêmes, de faire état des développements pouvant
être observés au sein des différentes commissions, et de discuter
entre eux des recommandations qu'ils pourraient justement apporter à
l'une ou l'autre de celles-ci ?
Et au bout du compte,
qu'est-ce qui empêcherait les élus de « faire ce qu'ils
veulent » avec le rapport qui pourra leur être remis par une
commission ? Autrement dit, qu'est-ce qui les empêcherait de
déterminer de quelle façon pourraient être appliquées les
recommandations ayant pu être formulées dans un tel rapport ? Et
qu'est-ce qui les empêcherait, surtout, de déterminer dans quelle
mesure pourraient être financées les propositions amenées par les
différentes commissions ? Ou autrement dit, qu'est-ce qui les
empêcherait de répartir le financement dont ils peuvent disposer
entre les différentes propositions qui leur auront été soumises,
en fonction de leurs propres priorités tout comme de la réalité
budgétaire auxquels ils se verront alors confrontés ?
Pour conclure, pourquoi
les élus devraient-ils donc s'improviser experts en tel ou tel
domaine, dans le seul but de pouvoir légiférer à ce niveau, alors
qu'ils serait pourtant si simple de demander d'abord l'avis de ceux
qui seraient justement les mieux placés pour émettre ce dernier ?
Pourquoi les élus
devraient-ils, du moment où ils sont justement élus, devenir
soudainement érudits dans des disciplines auxquelles ils auraient
surtout besoin d'être initiés ? Leur travail d'élu en tant que tel
n'est-il pas déjà assez exigeant au départ pour qu'on leur demande
en plus de réinventer la roue là où ils auraient surtout besoin
d'apprendre leur abécé ?
Finalement, pourquoi
demander l'impossible à des élus qui ne sont après tout que des
humains comme les autres ? Leur salaire en vaut-il seulement la peine
?
Et si l'on demande à
quelqu'un de faire l'impossible sans même lui offrir en échange un
salaire qui soit ne serait-ce que moindrement décent, ne se
trouve-t-on pas surtout à réunir tous les éléments pour que le
travail se trouve en fait à être tout simplement bâclé, au bout
du compte ?
Alors plutôt que de
demander à une poignée d'élus de tout faire du jour au lendemain,
pourquoi ne pas tout simplement partager leur travail avec ceux qui
ne demanderaient pourtant qu'à offrir leur contribution, à un
niveau ou l'autre de l'activité municipale, en commençant par tout
simplement exprimer leur opinion à ce sujet ?
Ou
autrement dit, tant qu'à prétendre vivre en démocratie, pourquoi
ne pas tout simplement joindre l'acte à la parole, après tout ?
L'Éditeur
en Chef
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