22/05/2011

Le maire se croirait-il donc « inimputable » ?


Lors d'un article précédent, nous avons soulevé le fait qu'à voir le maire Boucher se moquer systématiquement de l'opinion des autres, et même de ceux qui semblent pourtant les mieux placés pour s'exprimer sur un sujet donné, on pourrait croire que ce dernier serait doté d'une qualité pratiquement surnaturelle, soit celle de l'infaillibilité. Le maire Boucher serait donc, comme le pape, dans une catégorie qui le mettrait au dessus du commun des mortels.

Or, en regardant le maire aller, on pourrait même en venir à supposer à ce dernier une autre « qualité immuable », soit celle d'être « inimputable ». Car bien qu'un tel mot soit inexistant dans la langue française, il ne semble pas moins décrire un phénomène bien réel, comme tend à le suggérer le fait qu'il existe cependant dans la langue espagnole ; et bien entendu, on parlerait ici d'une « qualité » qui serait fort étroitement reliée à celle qui fut précédemment mentionnée.

Ainsi, tout le monde sait que, dans le dossier du Mont-Édouard, par exemple, le maire a toujours su blâmer sans réserve chacune des administrations du centre de ski pour leurs supposées erreurs, alors que toutes ces administrations n'ont pourtant été mises en place par personne d'autre que le maire lui-même, qui d'ailleurs a toujours été lui-même à la tête de l'organisation en tant que président du Conseil d'Administration. Cet état de choses plutôt paradoxal a d'ailleurs été mentionné plus tôt dans ce blogue, où il était suggéré que le maire paraissait être « à la tête de tout, mais responsable de rien ».

De nouveaux exemples semblent permettre de tirer des conclusions semblables.

Ainsi, au niveau de la Maison Familiale Rurale, on sait que les coûts du projet, estimés initialement à environ 60 000 $, ont pratiquement doublé entretemps, pour venir maintenant se situer plutôt autour du double, soit environ 120 000 $. Et voilà que le maire Boucher accuserait maintenant la directrice de la Petite-École et celle de la MFR pour un tel dépassement de coûts. Or, il semblerait que le maire, avant le lancement du projet, avait pourtant été avisé à plus d'une reprise qu'il en coûterait sans doute plus cher qu'autre chose de soudainement tenter de convertir en école un bâtiment qui avait déjà été employé pour autre chose, soit un centre communautaire, dont les activités ne pouvaient en outre que s'avérer ainsi compromises, comme c'est d'ailleurs ce qui semble être en train de se passer. Mais comme c'est souvent le cas, le maire a plutôt choisi de faire fi de tels avertissements, sans doute en se disant, une fois de plus, qu'il est quand même infaillible, après tout. Et il faut avouer que, comme cela semble aussi être souvent le cas, le maire était alors apparemment à la « dernière minute », puisqu'il y avait paraît-il un certain « moratoire » en vertu duquel certaines subventions ne pouvaient se voir accordées que si le projet en question avait été entamé dans un délai donné.

Ainsi, une fois de plus, ce sont finalement les citoyens qui auront fait les frais d'une certaine tendance du maire à l'aveuglement, sinon au « garochage »... Mais cela, ce n'est quand même pas de sa faute, non plus !...

De façon générale, on peut accorder au maire d'avoir réussi au moins une chose : soit d'instaurer un système de « bouc émissaires » qui fait en sorte que, dès qu'un problème arrive, il puisse blâmer quelqu'un d'autre que lui, bien qu'on sache tous qu'il n'y a pourtant pas grand monde d'autre que lui-même qui puisse pourtant décider quoi que ce soit à l'Anse-St-Jean.

Ainsi, le maire aura quand même pris soin d'installer des « responsables » un peu partout à travers le village, des « responsables » qui, bien qu'on aura surtout pris soin de les dénuer de tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à un réel pouvoir de décision, seront pourtant toujours là pour assumer ce qui sera sans doute la seule vraie responsabilité qu'ils auront jamais eue, soit de manger les coups à sa place.

Au fond, sans doute le maire a-t-il raison : peut-être n'est-ce pas à lui que l'on devrait chercher à imputer quoi que ce soit du moment que cela va mal, même si c'est pourtant lui qui décide tout. Car en réalité, qui l'a mis lui-même en place, ce maire, si ce n'est bien sûr la population en tant que telle ? Ainsi, peut-être devrions-nous plutôt nous réjouir : n'a-t-on pas eu ce que l'on voulait, dans la mesure ou ce maire a quand même été réélu avec une majorité relativement confortable, alors que tous devaient pourtant commencer à connaître le personnage, qui était alors déjà en poste depuis quatre ans ?

Et si l'on est plutôt déçu du travail que peut faire le maire, alors que nous reste-il donc à faire que de nous dire que ni lui, ni personne de semblable ne sera porté au pouvoir lors des prochaines élections ? Et en fait, ne serait-il pas temps de commencer justement à nous demander quel genre d'administration municipale nous voudrions plutôt mettre en place, une fois rendus là ?...

Alors merci, monsieur Boucher, pour ainsi nous avoir tous rappelés à nos responsabilités !...

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