Dans au moins trois dossiers, le maire semble avoir délibérément mis de côté l'avis d'experts, ou du moins des première personnes concernées, pour plutôt faire valoir son propre opinion.
Ainsi, dans le cas des terrains de la municipalité au Mont-Édouard, le maire semble avoir fait fi de l'avis de l'inspecteur municipal lui-même en ce qui concerne un sujet qui pourtant ne saurait sans doute plus clairement tomber dans le « champs de compétence » de ce dernier, soit l'orientation à donner aux terrains en question. C'est ainsi que l'on se retrouve maintenant avec des terrains qui apparemment donnent l'impression ou bien de « piquer dans la montagne », ou bien de « tomber dans la falaise », selon une personne qui a pu suivre le dossier. Et l'on est bien sûr en droit de se demander jusqu'à quel point un acheteur potentiel pourrait trouver intéressant de penser venir s'établir sur des terrains organisés d'une façon aussi peu « feng shui », ou autrement dit aussi peu harmonieuse, voire aussi peu présentable.
Parlant d'harmonie, dans le cas de la disposition du Home Hardware, il semblerait de plus que le maire soit allé jusqu'à ignorer les recommandations de rien de moins que les instances légales en la matière, soit les spécialistes du Ministère des Affaires Municipales ainsi que de la MRC. Au bout du compte, ce serait donc par des entourloupes légales, soit notamment un changement de zonage, que le maire aura réussi à contourner les politiques officielles pouvant s'appliquer à ce niveau. Mais cela ne semble pourtant qu'inviter à se demander à quoi tout cela a pu servir, et plus précisément à se demander en quoi il peut s'avérer logique de parachuter un gigantesque bloc de béton à l'entrée même d'un village dont l'avenir dépend pourtant du tourisme qu'il peut attirer, notamment en faisant d'abord la promotion de sa propre beauté. Et pour un maire qui est pourtant le premier à vanter l'Anse-St-Jean comme l'un des plus beaux villages du Québec, il est pour le moins étrange de constater que ce dernier soit vraisemblablement prêt à faire plier les lois pour faire valoir une décision qui ne s'avère sans doute même pas conforme à la politique d'aménagement du village en tant que telle, soit le « Plan d'implantation et d'intégration architecturale » de l'Anse-St-Jean. On veut bien espérer que le maire devait avoir de bonnes raisons pour faire fi des lois au point de peut-être même renier la sienne, sauf que si ces « tours de passe-passe » n'auront somme toute servi qu'à faire triompher la laideur là où l'on vit pourtant de la beauté, disons qu'il semble quand même difficile de savoir où se trouve au juste le bon sens dans tout cela.
Finalement, il semblerait par ailleurs que le maire n'ait finalement pas eu d'autre choix, en bout de ligne, que de se rallier à ce que les gestionnaires du Mont-Édouard n'ont apparemment pas cessé de lui dire depuis le début, à savoir qu'il ne pouvait tout simplement pas être rentable d'ouvrir la montagne sept jours sur sept. On est cependant en droit de se demander pourquoi il a pu prendre autant de temps au maire pour se rendre à l'évidence, ou du moins pour en venir à écouter l'avis des principaux intéressés. Et bien entendu, on est aussi, voire surtout en droit de se demander comment il a pu en coûter à la municipalité, pendant tout ce temps.
Mais surtout, dans ces trois cas, on voit donc que le maire Boucher semble volontiers suppléer son propre jugement, vis-à-vis d'une question donnée, à celui de gens apparaissant pourtant comme étant tout autrement mieux placés pour exercer un tel jugement. Et mis à part les résultats douteux auxquels une telle tendance semblent conduire, ce qui tendrait d'ailleurs à remettre en question le jugement du personnage en question, on se demande surtout ce qui justement peut conduire ce dernier à croire que son avis vaut mieux que ceux des autres même dans les circonstances où cela paraît en fait le moins probable. Le maire croit-il donc qu'il est doté d'un jugement infaillible, même si c'est pourtant l'inverse que les faits semblent suggérer ? On en est apparemment réduit à ne pouvoir que le supposer.
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