16/05/2011

Le climat de terreur


Terreur : Peur collective qu'on fait régner dans une population, un groupe de personnes, dans le but de briser sa résistance. (Dictionnaire français en ligne, http://www.cnrtl.fr/definition/terreur)

Dans mon dernier article, je faisais état des tentatives du maire Boucher pour connaître mon identité, ou sinon pour faire cesser les activités de ce blogue, purement et simplement.

Mais en fait, la véritable question devrait sans doute s'avérer plutôt la suivante : suis-je vraiment le premier, à l'Anse-St-Jean, que l'on semble chercher à museler ? Suis-je vraiment la première personne qui se retrouve à devoir craindre pour lui-même, dans la mesure où celle-ci aura osé dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas ? Suis-je donc la première personne sur laquelle on semble laisser planer la peur de représailles, advenant le cas où j'oserais exprimer publiquement mon opinion ? Et plus généralement, suis-je vraiment la seule personne qui doive y penser à deux fois avant de dire ce qu'elle pense, tout simplement ? Ou autrement dit, suis-je vraiment la seule personne qui se retrouve à devoir se dire qu'il vaudrait sans doute mieux ne pas trop parler, après tout ?

Et surtout, voici la réelle question : tout cela est-il vraiment normal ?

Pour être plus précis, est-ce bien vraiment normal que l'on utilise ainsi la peur pour empêcher les gens de s'exprimer ? Car, mis à part le fait que ceci constitue rien de moins que la violation pure et simple du droit à la libre expression, pourtant l'un des plus fondamentaux à toute démocratie digne de ce nom, une telle politique, qui consiste donc à contrôler les gens par la peur, et qu'à ce titre on devrait peut-être plus proprement qualifier de « régime de terreur », ne correspond-elle pas plutôt à l'assise des pires régimes qu'auront pu connaître la planète, de celui de Robespierre à celui de Staline, pour ne mentionner que ceux-là ? Et surtout, cela ne constitue-il pas la politique de base des régimes les plus autocratiques, oppressifs, régressifs et répressifs que peut présentement connaître la planète, de l'Iran à la Corée du Nord, en passant bien sûr par la Chine et la Russie, sans oublier bien sûr tous les pays du Moyen-Orient ?

Et la question qui s'impose d'elle-même est donc celle-ci : est-ce vraiment à de tels pays que nous souhaitons ressembler ?

Ou ne devrions-nous pas plutôt ressembler à ce qu'on pourrait appeler une démocratie, comme, tiens donc, le Canada !

Et si véritablement nous vivons dans une démocratie, n'est-ce donc que sur papier, ou cela se vérifie-t-il aussi dans la réalité ?...

Ou autrement dit, sommes-nous vraiment dans un « pays libre », oui ou non ? Sommes nous bien au Canada, ou quelque par comme en Iran, ou je ne sais quoi ?...

Et si tel n'est pas le cas, alors souhaitons-nous vraiment que notre si beau village devienne justement quelque chose comme une enclave de la Corée du Nord au Saguenay-Lac-St-Jean ?...

Et voici enfin la question ultime : allons-nous vraiment laisser faire cela, et tout bonnement continuer à faire comme si de rien n'était ?

Avons-nous vraiment si peu de respect pour notre démocratie, et donc pour nos propres droits ?

Avons-nous donc, finalement, aussi peu de respect envers nous-mêmes ?...

Car est-ce vraiment trop demander que le respect des droits de l'homme, en toute honnêteté ?

Et permettez-moi, pour une fois, de suggérer une réponse à toutes les questions que je peux lancer : j'espère que NON !...

Et si vraiment nous aspirons à la démocratie, alors n'oublions pas que c'est quand même ensemble que ça se vit ! Et pour être plus précis : si de par notre silence et notre soumission nous pouvons cautionner un tel régime de terreur, nous pouvons tout aussi bien décider de le refuser, surtout dans la mesure où l'on se montre justement capables de parler d'une seule voix.

Car après tout, si des jeunes partout au Moyen-Orient on réussi à faire valoir leurs droits, en commençant bien sûr par les revendiquer, alors pourquoi n'en serions-nous pas capables nous aussi ?...

Et pour y arriver, est-il vraiment besoin de faire quoi que ce soit, ou plutôt de ne pas se laisser faire, tout simplement ?

Il n'est donc sans doute pas nécessaire de demander la destitution de qui que ce soit, mais tout simplement ceci : serait-il possible qu'on nous témoigne ne serait-ce qu'un minimum de respect, s'il-vous-plaît ?

J'ose espérer qu'une telle demande, tout au moins, saura être comprise et entendue par un tout élu qui prétende ne serait-ce que le moindrement du monde être au service de sa population.

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