03/03/2011

Quelles sont donc nos priorités, au juste ?...


Je fus en effet surpris de constater, lors du dépôt du budget de 2010, que la municipalité se trouve bel et bien à dépenser autour de 100 000 $ par année, et ce simplement pour faire venir une voiture de police sur une base plus ou moins quotidienne.

Maintenant, je ne crois pas qu’il y ait grand monde, dans le village, qui conteste la nécessité d’assurer la sécurité de la population. On ne sera sans doute pas trop étonné d'ailleurs que ce ne soit pas là le but de mon propos. Mais ceci dit, peut-on vraiment prétendre que de payer pour regarder la police venir se « vire »r avant de s'en retourner soit vraiment la MEILLEURE mesure qu’on puisse trouver pour atteindre un tel objectif ? Car en fait, à part nous coûter cher, comment pourrait-on prétendre qu'une telle mesures puisse vraiment changer notre qualité de vie d’une façon qui soit ne serait-ce que moindrement significative ?...

Et si l'on commençait plutôt par nous demander quels sont au juste nos véritables besoins, et donc à nous demander si, pour être plus précis, on a bel et bien BESOIN de la visite d’une voiture de police chaque jour, et toute l’année durant ?... Et plus précisément, peut-on vraiment nous faire croire qu’il s’agisse de l’option la moins couteuse qu’on puisse trouver ?...

En fait, il semblerait que non, si du moins on considère une certaine, émise par l’équipe éditoriale du journal The Gazette, justement en ce qui a trait à la question des services de polices municipaux (vous pouvez d’ailleurs avoir accès à cet article en cliquant tout simplement sur le lien suivant : Quebec should look closely at policing needs). Le question que soulève la Gazette, c’est donc la suivante : si l’on détermine que notre besoin réel, c’est tout simplement de patrouiller les rues, alors est-ce qu’on a réellement besoin de demander les services de la SQ, dont les dont les officiers sont notamment formés pour les services de pointe tels que la lutte au crime organisé, avec tout le salaire supplémentaire que cela peut impliquer ?... Ou est-ce que cela ne constitue pas plutôt un parfait exemple de ce qu’on pourrait plutôt appeler «payer dans le beurre» ?...

Et ce que suggère donc la Gazette, c’est que si notre besoin ne consiste vraiment qu’à faire patrouiller les rues, alors pourquoi ne pas simplement embaucher quelqu’un à cet effet, et pour cette tâche précise, ce qui n’aurait d’autre choix que de coûter moins cher à la municipalité, puisqu’un tel travail ne demanderait même pas nécessairement de qualifications précises, ne serait-ce qu’en terme de scolarité ?... Par ailleurs un tel employé pourrait facilement être recruté sur place, ce qui aurait donc le mérite de faire travailler des gens de la place, en plus de sauver bien entendu tous les coûts qui peuvent se rattacher au «viraillage», car pourrait-on vraiment trouver plus absurde que de payer des gens, et qui plus est à gros salaire, et ce simplement pour brûler du gaz, après tout ?...

Et pendant qu’on y pense : embaucher des gens de la place, avec peut-être une petite formation qui n’a pas besoin pour autant d’être «la grosse affaire»... N’est-ce pas justement ce que l’on se trouve déjà à faire avec les pompiers ?... Alors pourquoi, et au nom de quoi, devrait-il donc en être différemment en ce qui concerne les policiers ?...

Et pour terminer cette entrée plutôt longue, il est vrai, je poserais donc la question suivante : si l’on tient À TOUT PRIX à dépenser 100 000 $ pour la sécurité (laquelle, il est vrai, est tellement menacée, d’abord...), alors est-on vraiment certains à 100 % que la meilleure façon d’utiliser de telles ressources, ce soit de les affecter à du simple patrouillage ?... Car enfin, si l’on veut vraiment prévenir le crime, n’est-ce pas plutôt par des mesures telles que la prévention, et donc l’encadrement des personnes «à risque», qu’on peut vraiment y arriver ?... En fait, n’est-ce pas précisément ce que l’expérience du Québec tend à démontrer, puisque le crime y est pas mal plus bas que ce qu’on peut voir, notamment, au Canada anglais, sans bien sûr parler des États-Unis ? Et de croire que l’on puisse vraiment combattre le crime simplement en se donnant un air viril et imposant, comme par exemple en laissant se pavaner des officiers de police, cela ne revient-il pas surtout à ne recourir qu'à des mesures de dissuasion, et donc de peur, finalement ? En fait, n’est-ce pas là le genre de philosophie qui est plutôt préconisée par des types comme Stephen Harper ? Et ne devrait-on pas surtout nous demander si c'est vraiment cela que l'on veut, à l’Anse-St-Jean ?...

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