25/03/2011

Comment sauver le Mont-Édouard (une fois pour toutes) ?...


Je sais que j'ai l'habitude de poser davantage de questions que je ne peux donner de réponses. Alors pour une fois, je me permettrai donc de faire une proposition claire, simple et concrète pour ce qui est d'assurer à notre montagne un avenir digne de ce nom.

Mais tout d'abord, remettons-nous en contexte. On se souviendra donc qu'il ne servirait pas à grand chose de s'acharner à contrôler les dépenses, même si c'est pourtant ce à quoi la présente administration semble consacrer toutes ses énergies, puisque le véritable problème du Mont-Édouard consisterait plutôt en un manque chronique de revenus.

Or, comme on a pu le constater lors des entrées précédentes, le Mont-Édouard pourrait difficilement faire autrement que de manquer de revenus, dans la mesure où il n'est même pas en mesure de profiter de ceux associés à toutes les activités « périphériques » pouvant entourer le ski, soit l'hébergement, la boutique de sport ou l'école de ski, puisque ces services ne lui appartiennent tout simplement pas. Les propriétaires de ces services, de leur côté, se trouvent cependant à profiter allègrement des activités d'un centre de ski dont la survie n'est pourtant assurée que parce qu'il y a, de l'autre côté, des contribuables qui acceptent de soutenir celle-ci à bout de bras, et ce à même leurs propres économies. Ainsi, pendant que la municipalité de l'Anse-St-Jean maintient le centre de ski sur une sorte de poumon artificiel, à coup de subventions à droite et à gauche, les profits de tout ce bel effort sont pourtant tous accaparés par une poignée d'individus trop heureux de voir tout cet argent tomber du ciel, pour ensuite venir atterrir directement dans leur poches à eux, et à eux seuls.

Maintenant, tout cela, c'est merveilleux, mais peut-on seulement y changer quoi que ce soit ?...

Advenant que l'on se décide un jour à reconnaître que la municipalité de l'Anse-St-Jean n'a tout simplement pas les moyens de continuer à jouer à ce petit jeu encore bien longtemps, alors quelles seraient les options ? À part faire faillite ou emprunter encore et encore, ce qui ne serait peut-être pas recommandé à moins de tenir absolument à nous enfoncer toujours davantage dans le cul-de-sac financier dans lequel cette « stratégie » nous a justement plongés, il ne resterait donc pas vraiment d'autre option sur la table que de vendre la montagne, comme un certain citoyen me l'avait déjà expliqué d'une façon qui s'avère donc on ne peut plus pragmatique.

Et d'ailleurs, peut-être que le fait de vendre la montagne ne devrait pas nécessairement entraîner la fin du monde pour l'Anse-St-Jean, et peut-être même loin de là.

En effet, et comme cela a pu aussi être abordé précédemment à travers le présent blogue, tout n'irait peut-être pas si mal si la montagne ne se trouvait pas à être administré par des élus municipaux, et donc des politiciens, plutôt que par des entrepreneurs dignes de ce nom. Autrement dit, peut-être que le centre de ski aurait déjà plus de chances d'approcher de la rentabilité s'il se voyait géré par des gens dont la spécialité était justement de faire de l'argent, plutôt que par des politiciens dont l'intérêt premier est surtout de nous faire croire que tout va bien, au risque pour cela de devoir complètement camoufler la réalité telle qu'elle est vécue sur le terrain, ce dont la présente administration municipale semble d'ailleurs avoir fait sa propre spécialité.

Vendre la montagne semblerait donc s'avérer le premier geste à poser, du moins si l'on veut quitter l'univers de l'absurdité pour espérer avoir déjà un peu plus de chances de pouvoir enfin regagner celui des choses sensées.

Peut-être même est-ce déjà ce que souhaitent nos élus, mais peut-être ceux-ci ce seront surtout butés à la question qui tue, et qui se trouve donc à être la suivante :

« Mais comment peut-on donc espérer vendre une entreprise qui ne semble guère capable d'apporter autre chose qu'une faillite ? »

Et c'est là que mon ultime proposition devrait justement commencer à entrer en jeu... finalement.

Or la réponse à cette question, pour être moindrement valide, n'a d'autre choix que de répondre aussi et surtout à à la véritable problématique à laquelle fait face notre centre de ski, soit son manque de revenus, comme cela a pu être mentionné plus haut.

Car comment pourrait-on faire une proposition d'achat de centre de ski qui soit moindrement alléchante, si au départ celui-ci n'est même pas capable de générer des revenus ?...

Pour être moindrement intéressante, il faudrait donc que la proposition de vente du Mont-Édouard puisse aussi inclure l'acquisition des « services périphériques », ou autrement dit des petites poules aux oeufs d'or entourant la montagne, et qui pourraient donc permettre à son acheteur potentiel d'en retirer quelque chose comme de véritables profits.

Bien entendu, cela risque de s'avérer plus facile à dire qu'à faire, car après tout, pourquoi les propriétaires de poules aux oeufs d'or accepteraient-ils donc de se défaire de ses dernières « simplement » pour servir les intérêts de la communauté dans son ensemble ?...

Il semblerait qu'il n'y ait donc qu'une seule option possible : à savoir qu'un tiers parti accepte lui-même de racheter les « services périphériques », soit ceux de l'hébergement, de la boutique et de l'école de ski, afin de pouvoir mettre ceux-ci sur la table au sein d'une proposition globale de vente de la montagne, de manière à ce que celle-ci puisse ainsi commencer à devenir réellement attrayante pour un acheteur potentiel.

Or quel pourrait donc être un tel « tiers parti », qui aurait à la fois les moyens d'orchestrer une telle transaction, et la volonté de le faire essentiellement pour le bien commun ?... Ou, pour être plus précis, de qui pourrait-il donc s'agir, sinon de la municipalité de l'Anse-St-Jean ?...

Ceci étant dit, il est certain qu'il ne couterait pas rien, pour la municipalité, de racheter la totalité des installations offrant les « services périphériques » autour du centre de ski. Mais d'un autre côté, la vente d'un centre de ski devrait rapporter une somme qui ne soit pas exactement rien, pour le moins qu'on puisse dire.

Ainsi, si l'on imagine un scénario plus ou moins conservateur, où la somme obtenue pour la vente du Mont-Édouard correspondrait, grosso modo, à celle que la municipalité aura du verser pour racheter les installations périphériques autour de la montagne ; on pourrait alors avancer que la municipalité aura réussi à sauver le Mont-Édouard, et même à finalement lui assurer un réel avenir, et ce, pour la modique somme de 0 cent.

N'est-ce pas le genre de proposition qui mériterait au moins d'être considérée, avant que de se voir rejetée du revers de la main ?...

Et pour être plus précis : n'est-ce pas le genre de piste qu'il vaudrait la peine d'explorer, plutôt que de se dépêcher d'affirmer qu'il n'y a rien à faire et que les choses ne peuvent donc qu'aller de mal en pis, pour ensuite nous contenter de regarder une telle prédiction se réaliser sous nos yeux, comme cela aura justement pu être rendu possible de par notre propre inaction ?...

Ou autrement dit : pourquoi ne pas essayer quelque chose de nouveau, plutôt que nous entêter à nous enfoncer toujours davantage dans le trou où notre inertie nous a justement conduits ?...

Car Benjamin Franklin ne disait-il pas que « le comble de la stupidité, c'est de continuer à faire la même chose tout en pensant pouvoir obtenir un résultat différent » ?...

Alors pourquoi ne pas cesser de nous enliser toujours davantage à force de nous mettre la tête dans le sable, en commençant donc par nous résoudre, une fois pour toutes, à faire face à la réalité ?...

Et en un mot : pourquoi ne pas accepter de voir et de faire les choses autrement, ne serait-ce que pour faire changement ?...

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