Si l’on en croît les propos d’un citoyen qui se surnomme lui-même le «citoyen inquiet», il semblerait que la municipalité de l’Anse-St-Jean disposait de quelque chose comme 600 000 $ de réserve à l’arrivée de Claude Boucher. Or, cinq ans plus tard, on sait que l’Anse-St-Jean est maintenant endettée pour près de 3 millions de dollars, ce qui bien sûr n’est pas rien. Et ce qu’un tel constat nous emmène tout naturellement à nous demander, c’est bien entendu «Qu’est-ce qui a donc bien pu se passer entretemps ?»...
Or, il se trouve que l’explication ne soit peut-être pas si difficile à trouver, et qu’elle ne soit même pas nécessairement dépourvue de sens. En effet, il semblerait que le maire Boucher, comme d’ailleurs à peu près tout le monde, ait compris que l’avenir de l’Anse, comme celui de toute municipalité, ne peut passer par nature que par le développement, et donc par le développement économique, ne serait-ce qu’en partie. Et du moment que l’on vise le développement économique à l’Anse-St-Jean, il semblerait, comme tout le monde l’aura encore une fois compris, qu’il n’y ait en fait guère d’autre industrie à développer que celle du tourisme. Ainsi, du moment qu’une municipalité comme l’Anse aspire à se développer, il ne peut être qu’être logique d’investir sur son développement économique, et donc plus précisément sur son développement touristique.
Or, comme on aura pu voir jusqu’ici, il n’y a sans doute pas grand chose, dans tout cela, qui ne soit compris par à peu près tout le monde. La véritable question, c’est peut-être plutôt celle-ci : jusqu’à quel point une municipalité peut-elle se permettre d’investir dans une quelconque industrie, et donc de s’endetter, sans que cela n’en vienne plutôt à la menacer éventuellement de ne carrément plus pouvoir poursuivre le cours normal de ses activités ?...
Autrement dit, la véritable question est-elle vraiment de développer l’économie ou non, ou plutôt de savoir jusqu’à quel point il peut s’avérer avantageux de miser là-dessus nos propres économies ?... Et en bout de ligne, la véritable question, du moment que l’on a déterminé ce qu’on voulait faire, est-elle vraiment d’y aller à fond sans aucune autre forme de considérations, ou plutôt de déterminer la manière la plus efficace de rencontrer notre objectif, en commençant d’ailleurs pas s’assurer que l’on ne s’handicape pas soi-même en voulant trop y arriver ?...
Et surtout, n’est-ce pas là le genre de questions que l’on devrait d’abord se poser, avant que de justement chercher à entreprendre quoi que ce soit ?...
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