25/01/2011

Que se passe-t-il, au juste, au Mont-Édouard ?..


Comme nous avons déjà pu en convenir, un village peut difficilement se développer sans développer son économie. Et dans le cas de l’Anse, cela pourra difficilement faire autrement que de passer par le développement de son industrie touristique. 

Or, et encore une fois tout le monde s’entendra sans doute sur ce point, qui dit tourisme, à l’Anse-St-Jean, dit essentiellement Mont-Édouard. En fait, c’en est apparemment devenu vrai à un point tel que la gestion du Mont-Édouard accaparerait maintenant autour de 5 % du budget de la municipalité, soit entre 200 000 $ 300 000 dollars par année. Et par ailleurs, puisque le Mont-Édouard est en fait devenu la propriété de la municipalité, les dépenses de fonctionnement de l’un pourraient difficilement faire autrement que de s’ajouter aux dépenses globales de l’autre, en partant !.. 

Dès lors, ne serait-il pas plutôt intéressant pour la population de savoir un peu ce qui se peut justement se passer au Mont-Édouard ?...

Et notamment, comment se fait-il donc que certains en soient venus à développer la perception qu’au Mont-Édouard, «pour gérer quelqu’un, ça en prend un autre» ?... En effet, serait-il donc possible, pour reprendre les propos de celui que je désignerai désormais sous le nom du «Citoyen Inquiet», que dans le personnel du Mont-Édouard, on compte en fait 12 administrateurs pour 1 travailleur ?...

Évidemment, il y a toujours une possibilité que de telles perceptions ne soient pas complètement fondées... Mais ceci étant dit, pourrait-on pourtant prétendre que dans de tels propos il n’y ait pas ne serait-ce qu’une once de vérité ?... Et plus précisément, qu’est-ce qui, au juste, permettrait aux citoyens de croire qu’il y a quelqu’un, à quelque part, qui s’assure que le personnel du Mont-Édouard réponde aux attentes d’une gestion optimale, et cela tant en ce qui peut concerner la quantité que la qualité de ses employés ?... Ou autrement dit, qu’est-ce qui, au juste, permettrait aux citoyens de croire que l’argent de ses impôts est dépensée avec tout le soin et l’attention que cela peut justement mériter ?...

Et encore une fois, que l’on se comprenne bien : il n’y a certainement personne à l’Anse-St-Jean qui remettra en question la vocation du Mont-Édouard comme moteur économique du village, bien au contraire. Mais alors, la question ne devient-elle pas plutôt de savoir de quelle façon le Mont-Édouard sera-t-il le mieux à même de justement pouvoir remplir sa mission ? Et pour être plus précis, y a-t-il qui que ce soit qui croit qu’en engouffrant toujours plus de revenus de la municipalité, le Mont-Édouard puisse vraiment rendre service à cette dernière ? Ou autrement dit, n’y a-t-il vraiment que le développement du Mont-Édouard qui importe pour l’Anse, quitte à ce qu’un tel développement soit fait à outrance, voire n’importe comment ?...

Et si, en fait, la véritable mission du Mont-Édouard était plutôt de simplement s’assurer de pouvoir continuer à fonctionner, et donc de continuer à apporter à l’Anse les revenus d’une plus grande affluence, voire de nouveux résidents ? Or, est-ce c’est en mettant le Mont-Édouard toujours plus «dans le trou», pense-t-on vraiment pouvoir ne serait-ce que donner à ce dernier la chance de pouvoir subsister ?...

Et ultimement, dans la mesure où le Mont-Édouard en venait à être géré d’une manière qui soit peut-être plus rigoureuse, voire plus serrée, ne pourrait-on pas ainsi en venir même à libérer t à la municipalité une plus grande marge de manoeuvre, ce qui, éventuellement, pourrait peut-être même lui permettre de ne pas se confiner à un seul projet de développement ?... Car après tout, il faut bien qu’on puisse se permettre encore de rêver, ne serait-ce que pour pouvoir ensuite d’autant mieux avancer !...

24/01/2011

Développer, oui, mais pour qui ?...


Il faut croire que l’industrie touristique n’est pas nécessairement celle qui coûte le moins cher à développer. Ainsi, il semblerait que l’Anse-St-Jean soit loin d’être la seule municipalité à avoir dû s’endetter, ou plutôt à avoir choisi de s’endetter afin de s’assurer de «mettre le paquet» sur son industrie touristique. Peut-être est-ce d’ailleurs pour cela que c’est avec d’autres municipalités à vocation touristique, comme par exemple Mont-Tremblant, que l’Anse-St-Jean se retrouverait apparemment dans le groupe des municipalités les plus endettées, du moins si l’on en croit, encore une fois, le témoignage d’un certain «citoyen inquiet»...

Évidemment, il y a toujours moyen de voir les choses autrement, comme en comparant la taille de la dette d’une municipalité à celle de la valeur foncière, sauf que, comme on d’ailleurs pu le voir dans une de mes entrées précédentes, cela ne change pourtant rien à la taille de la dette en tant que telle, bien entendu...

Ce qui est certainement certain, dans tout ça, c’est que du moment qu’une municipalité se trouve à être fortement endettée, elle n’aura pas vraiment d’autre choix, pour se financer, que de taxer davantage ses citoyens.

Or, si la population de l’Anse n’était composée que de contribuables gagnant de hauts ou de très hauts revenus, il n’y aurait sans doute pas vraiment de problème à taxer celle-ci autant que possible, dans la mesure où elle serait vraisemblablement capable de l’assumer. Cependant, y a-t-il vraiment qui que ce soit qui croie qu’un tel scénario s’applique à l’Anse-St-Jean ?...

C’est pourtant un fait connu : les résidents de l’Anse-St-Jean, comme du Bas-Saguenay dans son ensemble, tendant plutôt à appartenir à cette catégorie qu’on appelle la population à revenu moyen, sinon à faible revenu. Et jusqu’à quel point une telle population pourra-t-elle donc supporter un taux de taxation foncière qui déjà se trouve à être peut-être l’un des plus élevés du Saguenay ?...

Évidemment, une bonne partie des nouveaux arrivants de l’Anse sont en fait des baby-boomers, venant souvent s’installer pour leur retraite, et dont les revenus tendent à tirer surtout vers le haut. Peut-être le maire Boucher compte-il alors sur ces nouveaux arrivants pour assumer les charges fiscales plutôt élevées qu’il impose à la population dans son ensemble. Mais de telles charges seront-elles pour autant plus faciles à assumer pour les contribuables qui n’ont justement pas le loisir de gagner de hauts revenus, et qui ne s’en trouvent pas moins à constituer encore la plus grande partie de la population ?...

Et ultimement, quel choix restera-t-il donc à la population moins riche de l’Anse dans la mesure où celle-ci peut faire face à des obligations fiscales qu’elle n’a nécessairement pas les moyens de se payer, sinon que de partir, tout simplement ?...

L’Anse-St-Jean n’a-t-elle vraiment d’autre choix que d’assister à l’exode de ce qui, encore aujourd’hui, constitue rien de moins que l’essentiel de sa population ?...

Et cela, au fait, la municipalité a-t-elle vraiment les moyens de se le payer ?...

Et jusqu’à quel point le maire Boucher est-il vraiment prêt à courir un tel risque ?...

Et pour clore cette entrée quelque peu intense, commençons donc par rappeler qu’il n’y a sans doute personne, à l’Anse, qui ne veuille voir son village se développer, et donc avancer.

Mais la question n’est-elle pas surtout de savoir jusqu’à quel point il peut s’avérer possible d’avancer tout en laissant la population respirer ?...

23/01/2011

« Avant, on pilait : maintenant, on investit ! »


Une citoyenne de l'Anse commente ainsi le virage qu'a pu prendre la municipalité sous le « règne » de Claude Boucher : « Avant, on pilait (ou en d'autres termes, on "empilait") : maintenant, on investit ! »... Il faut bien admettre qu'il ne s'agit certainement pas d'un si mauvais raisonnement, après tout...

Mais si l’on peut difficilement mettre en doute le bien-fondé d’une stratégie consistant essentiellement à investir, est-ce que cela devrait pour autant justifier que l’on dépense au dessus de nos moyens, voire qu’on le fasse d’une façon systématique, sinon désinvolte ?...

Et en fait, ne devrait-on pas surtout commencer par nous demander si, entre les deux extrêmes que sont les options d’économiser ou d’investir à l’excès, on ne pourrait pas d'abord rechercher plutôt une option qui serait quelque chose comme un juste milieu ?...

Le développement et le juste milieu


Si l’on en croît les propos d’un citoyen qui se surnomme lui-même le «citoyen inquiet», il semblerait que la municipalité de l’Anse-St-Jean disposait de quelque chose comme 600 000 $ de réserve à l’arrivée de Claude Boucher. Or, cinq ans plus tard, on sait que l’Anse-St-Jean est maintenant endettée pour près de 3 millions de dollars, ce qui bien sûr n’est pas rien. Et ce qu’un tel constat nous emmène tout naturellement à nous demander, c’est bien entendu «Qu’est-ce qui a donc bien pu se passer entretemps ?»...

Or, il se trouve que l’explication ne soit peut-être pas si difficile à trouver, et qu’elle ne soit même pas nécessairement dépourvue de sens. En effet, il semblerait que le maire Boucher, comme d’ailleurs à peu près tout le monde, ait compris que l’avenir de l’Anse, comme celui de toute municipalité, ne peut passer par nature que par le développement, et donc par le développement économique, ne serait-ce qu’en partie. Et du moment que l’on vise le développement économique à l’Anse-St-Jean, il semblerait, comme tout le monde l’aura encore une fois compris, qu’il n’y ait en fait guère d’autre industrie à développer que celle du tourisme. Ainsi, du moment qu’une municipalité comme l’Anse aspire à se développer, il ne peut être qu’être logique d’investir sur son développement économique, et donc plus précisément sur son développement touristique.

Or, comme on aura pu voir jusqu’ici, il n’y a sans doute pas grand chose, dans tout cela, qui ne soit compris par à peu près tout le monde. La véritable question, c’est peut-être plutôt celle-ci : jusqu’à quel point une municipalité peut-elle se permettre d’investir dans une quelconque industrie, et donc de s’endetter, sans que cela n’en vienne plutôt à la menacer éventuellement de ne carrément plus pouvoir poursuivre le cours normal de ses activités ?...

Autrement dit, la véritable question est-elle vraiment de développer l’économie ou non, ou plutôt de savoir jusqu’à quel point il peut s’avérer avantageux de miser là-dessus nos propres économies ?... Et en bout de ligne, la véritable question, du moment que l’on a déterminé ce qu’on voulait faire, est-elle vraiment d’y aller à fond sans aucune autre forme de considérations, ou plutôt de déterminer la manière la plus efficace de rencontrer notre objectif, en commençant d’ailleurs pas s’assurer que l’on ne s’handicape pas soi-même en voulant trop y arriver ?...

Et surtout, n’est-ce pas là le genre de questions que l’on devrait d’abord se poser, avant que de justement chercher à entreprendre quoi que ce soit ?...

22/01/2011

Et si l’on était peut-être plus endettés que d’autres municipalités, après tout ?...


Bien entendu, ce n’était pas que je doutais des dires de mon conseiller municipal, mais disons que j’ai tout simplement voulu vérifier par moi-même quelle était la situation de notre endettement. Je suis donc aller voir les chiffres officiels du Ministère des Affaires Municipales (ou MAMROT), qui semble d’ailleurs avoir prévu à cet effet une jolie petite page, à laquelle on peut en fait accéder en allant tout simplement à cet adresse : http://www.mamrot.gouv.qc.ca/finances-indicateurs-de-gestion-et-fiscalite/information-financiere/profil-financier-et-autres-publications/profil-financier/edition-2010/. Et comme on peut le voir sur cette page, il suffit d’y entrer le nom de la municipalité dont on veut obtenir des renseignements, pour justement obtenir ceux-ci à peu près instanément. N’est-ce pas beau de pouvoir ainsi constater la transparence dont peuvent faire preuve nos gouvernements, à des fois ?...

Remarquez que de tomber sur une telle «talle» d’informations peut cependant sembler quelque peu rébarbatif, ne serait-ce qu’à première vue... C’est pourquoi j’ai donc pris la peine de constituer un petit tableau, que l'on peut d’ailleurs consulter en cliquant sur le lien suivant : Tableau comparatif de la situation de l'endettement à L'Anse-St-Jean et à d’autres municipalités. Or, sur charmant tableau, il semblerait que l'on puisse en fait constater plusieurs choses.

Pour commencer, je crois bien avoir saisi ce qu’a voulu dire Mr. Marcellin, lorsqu’il affirmait que notre taux d’endettement se situait autour de 3 %. En effet, si l’on va voir, dans le deuxième tableau portant sur les finances municipales en 2010, la sixième colonne illustrant le taux d’endettement tel que calculé d’une certaine façon qui est d’ailleurs décrite sur le document, on se trouve à obtenir un taux de 3,6 %. En calculant donc notre endettement d'une telle façon, il faut avouer que notre situation semble se comparer à celle que l’on peut observer à d’autres municipalités, telles que Petit-Saguenay. Or, toujours si l’on utilise la même méthode de calcul, il faudrait aussi avouer que l’on serait cependant pas mal plus endettés que bien des municipalités, telles que Rivière-Éternité, St-Félix d’Otis et Sacré-Coeur... Mais surtout, cela reviendrait à admettre que nous nous trouvons en fait à être aussi endettés qu’une ville comme... Montréal !...

Par ailleurs, une autre chose bien intéressante que semblent nous dire ces chiffres, ce serait que notre taux d’endettement viendrait donc de diminuer, si l’on considère qu’il se situe aujourd’hui à 3,6 % après s’être trouvé plutôt à 4,1 %. Ceci étant dit, il faut comprendre que la méthode de calcul pour obtenir ce pourcentage consiste à comparer la taille de la dette à celle de ce qu’on appelle la richesse foncière uniformisée (ou RFU), ou autrement dit, à la valeur de toutes les propriétés foncières de la muncipalité, si j'ai bien compris. Or, il se trouve que cette valeur a augmenté de 2009 à 2010, sans doute parce que de nouvelles maisons auraient été construites, et/ou parce que de nouveaux payeurs de taxes se seraient rajoutés. Cela a naturellement pour effet de diminuer l’importance de la dette, puisqu’on la compare à une plus grande richesse globale. Mais pourtant, si l’on considère la taille de notre dette en tant que telle, on constate que celle-ci, de 2009 à 2010, n’a pas diminué, mais a plutôt AUGMENTÉ, en passant en fait de 2 375 882 $ à 2 897 425 $. Voici donc un nouvel exemple d’un chiffre qui, s’il peut s’avérer commode à présenter, ne s’en trouve pas moins à camoufler une réalité quelque peu moins gracieuse...

Et si l’on voulait mette une cerise sur le sundae, il ne suffirait qu’à regarder d’un peu plus près notre cher endettement, justement... En effet, si l’on regarde la dernière colonne du tableau, qui mesure l’endettement total per capita, ou autrement dit la portion de la dette qui reviendrait à chaque citoyen de l’Anse, on peut constater à quel point l’endettement de l’Anse peut être plus élevé qu’ailleurs, puisque celui-ci serait donc fois 1,67 fois plus grand que celui de Ville Saguenay, 2,57 fois plus grand que celui de Petit-Saguenay, et autour de 8,67 fois plus grand que celui de St-Félix d’Otis ou de Rivière-Éternité !... Et encore une fois, la seule municipalité à laquelle notre situation semble pouvoir se comparer, à ce chapitre, serait donc nulle autre que... Montréal !...

Par ailleurs, il est également intéressant, du moins selon moi, de voir qu’un tel constat semble tout aussi bien s’appliquer à une autre mesure, celle dite des «dépenses de fonctionnement», ou autrement dit de ce qu’il en peut en coûter, aux contribuables, bien entendu, de faire fonctionner tout l’appareil municipal... Si l’on considère les données de 2009 concernant de telles dépenses, on peut en effet observer qu’encore une fois, il est plutôt spectaculaire de constater à quel point il semble être plus cher de vivre à l’Anse que de vivre ailleurs, et ne serait-ce que de vivre ailleurs au Bas Saguenay... En effet, il semblerait que faire «rouler» une municipalité coûterait donc plus de deux fois plus cher à l’Anse qu’à St-Félix d’Otis ou à Sacré-Coeur !...

Il est à noter que l’on ne semble pas disposer de telles données dans les documents fournis par le MAMROT pour l’année 2010 ; or, si un fait ressort concernant les deux dernières mesures étudiées, et ne serait-ce que pour l’année 2009, c’est que l’endettement s’avère plus grand à l’Anse qu’ailleurs, voire même beaucoup plus grand, du moins si l'on considère plus spécifiquement l'endettement per capita. Et comme on peut le voir en consultant le tableau, cette situation ne semble manifestement pas avoir beaucoup évolué de 2009 à 2010, alors que l’endettement total se trouve en fait à avoir augmenté. Il semble donc y avoir là toutes les raisons de croire qu’il ne devrait pas nécessairement en être différemment en ce qui concerne les dépenses municipales en tant que telles.

Et pour conclure cette petite exposé sur l’état de l’endettement de l’Anse-St-Jean,
on s’entendra surement pour dire qu’il n’est pas encore aussi difficile de vivre à l’Anse qu’en Grèce ou au Zimbabwe... Mais de là à prétendre que tout va très bien madame la marquise, ou même que notre situation serait supposément plus enviable que celle qu’on peut retrouver ailleurs, et ne serait-ce qu’aux alentours, disons qu’il y a quand même un pas... Un pas qui semble assez vite franchi par le conseil municipal, pourtant...

03/01/2011

On n'est pas pires qu'ailleurs !...

Jeudi, 11 novembre 2010

Réjouissez-vous, ô citoyens de l’Anse !... Car si l’on en croit notre conseiller municipal M. Marcellin Tremblay, il s’avèrerait que notre taux d’endettement municipal d’environ 3 %, s’il peut sembler quelque peu appréciable, se situerait pourtant bien en deçà du taux moyen de plusieurs municipalités environnantes, qui tournerait plutôt autour de 6 % !... Et, surtout, un tel taux n’aurait donc aucune commune mesure avec celui de 15 % auquel certaines municipalités en sont venu à se retrouver, et qui ne peut réussir qu’à faire en sorte que la municipalité en question se retrouve sous la tutelle du gouvernement... Autrement dit, il faudrait donc avouer que l’on puisse toujours bien se dire que «quand on se compare, on se console» !...